Dix histoires vraies fondĂ©es sur des tĂ©moignages, enquĂȘtes et expertises mĂ©dicales Michel Pascal, Estelle Pascal - Collection Grands romans ExpĂ©diĂ© sous 7 jours Livraison Ă partir de 0,01⏠dĂšs 35⏠d'achats Pour une livraison en France mĂ©tropolitaine QUANTITĂ RĂ©sumĂ© Pour la premiĂšre fois, un livre fait revivre les miracles de la plus grande sainte des temps modernes. Estelle & Michel Pascal se sont plongĂ©s dans les centaines de tĂ©moignages, expertises mĂ©dicales, toutes irrĂ©futables, figurant au procĂšs de canonisation de sainte ThĂ©rĂšse. En faisant revivre les situations, les personnages, ils ont minutieusement reconstituĂ© toute la force de ces miracles officiellement attribuĂ©s Ă la petite carmĂ©lite de Lisieux. Les miracles commencent lĂ oĂč les enquĂȘtes policiĂšres, mĂ©dicales, scientifiques, psychologiques, avouent leurs limites. Chez ThĂ©rĂšse, il s'agit d'actes simples, concrets, tangibles, au coeur de notre quotidien, soigneusement vĂ©rifiĂ©s par l'homme, mais le dĂ©passant totalement. Des retournements de situations extraordinaires, en pleinaufrage, sur un lit de mort, au fond d'une cassette, sur un Ă©chafaud... devant tĂ©moins. Ă chaque fois, les enquĂȘtes signalent le mĂȘme parfum de rose, la mĂȘme prĂ©sence douce. Autant de preuves, de signes que ThĂ©rĂšse avait tenu Ă annoncer de son vivant. Chez ThĂ©rĂšse, il ne s'agit pas de croire, simplement d'expĂ©rimenter. C'est prĂ©cisĂ©ment ce qui rend sainte ThĂ©rĂšse unique et imitable par tous, exemplaire et accessible Ă tous. Une Petite Fleur. Une Petite Voie CaractĂ©ristiques techniques PAPIER Ăditeurs Editions du Rocher Auteurs Michel Pascal, Estelle Pascal Collection Grands romans Parution 27/06/2003 Format 14 x Couverture BrochĂ© Poids 347g EAN13 9782268048765 Avantages Livraison Ă partir de 0,01 ⏠en France mĂ©tropolitaine Paiement en ligne SĂCURISĂ Livraison dans le monde Retour sous 15 jours + d'un million et demi de livres disponibles RĂ©sumĂ© CaractĂ©ristiques techniques Nos clients ont Ă©galement achetĂ©
quelle était proche de moi. ThérÚse étant proche de moi, mais aussi tout prÚs de Jésus, elle a alors contribué à me rapprocher de Lui durant toute mon adolescence. Elle me fait réellement goûter la joie d'aimer Jésus. ThérÚse est une excellente amie pour tous les jeunes d'aujourd'hui. Son message prophétique de confiance, d'amour
Nouvelles postĂ© le 24 dĂ©cembre 2015 JĂ©sus vient nous faire misĂ©ricorde ! Une belle histoire⊠Relisons une page de sainte ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus la fĂȘte de NoĂ«l qui a transformĂ© sa vie JâĂ©tais vraiment insupportable par ma trop grande sensibilitĂ© âŠ. Il fallut que le Bon Dieu fasse un petit miracle pour me faire grandir en un moment et ce miracle il le fit au jour inoubliable de NoĂ«l, en cette nuit lumineuse qui Ă©claire les dĂ©lices de la TrinitĂ© Sainte Ps. 138,12, JĂ©sus le doux petit Enfant dâune heure, changea la nuit de mon Ăąme en torrents de lumiĂšre⊠en cette nuit oĂč Il se fit faible et souffrant pour mon amour, Il me rendit forte et courageuse, Il me revĂȘtit de ses armes Eph. 6,11 et depuis cette nuit bĂ©nie, je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchai de victoires en victoires et commençai pour ainsi dire une course de gĂ©ant !⊠» Ps. 18,6 La source de mes larmes fut tarie et ne sâouvrit depuis que rarement et difficilement ce qui justifia cette parole qui mâavait Ă©tĂ© dite Tu pleures tant dans ton enfance que plus tard tu nâauras plus de larmes Ă verser !⊠» Ce fut le 25 dĂ©cembre 1886 que je reçus la grĂące de sortir de lâenfance, en un mot la grĂące de ma complĂšte conversion. Nous revenions de la messe de minuit oĂč jâavais eu le bonheur de recevoir le Dieu fort et puissant. Ps. 24,8 En arrivant aux Buissonnets, je me rĂ©jouissais dâaller prendre mes souliers dans la cheminĂ©e, cet antique usage nous avait causĂ© tant de joie pendant notre enfance que CĂ©line voulait continuer Ă me traiter comme un bĂ©bĂ© puisque jâĂ©tais la plus petite de la famille⊠Papa aimait Ă voir mon bonheur, Ă entendre mes cris de joie en tirant chaque surprise des souliers enchantĂ©s, et la gaĂźtĂ© de mon Roi chĂ©ri augmentait beaucoup mon bonheur, mais JĂ©sus voulant me montrer que je devais me dĂ©faire des dĂ©fauts de lâenfance mâen retira aussi les innocentes joies, il permit que Papa fatiguĂ© de la messe de minuit Ă©prouvĂąt de lâennui en voyant mes souliers dans la cheminĂ©e et quâil dĂźt ces paroles qui me percĂšrent le cĆur Enfin, heureusement que câest la derniĂšre annĂ©e !⊠» Je montais alors lâescalier pour aller dĂ©faire mon chapeau, CĂ©line connaissant ma sensibilitĂ© et voyant des larmes briller dans mes yeux eut aussi bien envie dâen verser, car elle mâaimait beaucoup et comprenait mon chagrin O ThĂ©rĂšse ! me dit-elle, ne descends pas, cela te ferait trop de peine de regarder tout de suite dans tes souliers. » Mais ThĂ©rĂšse nâĂ©tait plus la mĂȘme, JĂ©sus avait changĂ© son cĆur ! Refoulant mes larmes, je descendis rapidement lâescalier et comprimant les battements de mon cĆur, je pris mes souliers et les posant devant Papa, je tirai joyeusement tous les objets, ayant lâair heureuse comme une reine. Papa riait, il Ă©tait aussi redevenu joyeux et CĂ©line croyait rĂȘver!⊠Heureusement câĂ©tait une douce rĂ©alitĂ©, la petite ThĂ©rĂšse avait retrouvĂ© la force dâĂąme quâelle avait perdue Ă 4 ans et demi et câĂ©tait pour toujours quâelle devait la conserver !⊠En cette nuit de lumiĂšre commença la troisiĂšme pĂ©riode de ma vie, la plus belle de toutes, la plus remplie des grĂąces du Ciel⊠En un instant, lâouvrage que je nâavais pu faire en 10 ans, JĂ©sus le fit se contentant de ma bonne volontĂ© qui jamais ne me fit dĂ©faut. Comme ses apĂŽtres, je pouvais Lui dire Seigneur, jâai pĂȘchĂ© toute la nuit sans rien prendre. » Lc 5,4-10 Plus misĂ©ricordieux encore pour moi quâIl ne le fut pour ses disciples, JĂ©sus prit Lui-mĂȘme le filet, le jeta et le retira rempli de poissons⊠Il fit de moi un pĂȘcheur dâĂąmes, je sentis un grand dĂ©sir de travailler Ă la conversion des pĂ©cheurs, dĂ©sir que je nâavais pas senti aussi vivement⊠Je sentis en un mot la charitĂ© entrer dans mon cĆur, le besoin de mâoublier pour faire plaisir, et depuis lors je fus heureuse !⊠» Sainte ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus, manuscrit A folios 44v-45v Et moi ? Et nous ? Le rĂ©cit de sainte ThĂ©rĂšse nous concerne-t-il aujourdâhui ? Laissons-nous Ă©clairer par le commentaire du P. Louis SankalĂ© Il est trĂšs frappant de voir quâĂ chaque Ă©tape de la vie de ThĂ©rĂšse, chaque fois quâelle a une lumiĂšre, cela se traduit par un acte. Elle le traduit dans sa vie dâune façon pratique. Pensons Ă la grĂące de NoĂ«l 1886, par exemple, qui la transforme profondĂ©ment. Cette nuit-lĂ , elle est guĂ©rie de lâinfantilisme ⊠et cette grĂące va se traduire en acte. ThĂ©rĂšse sent naĂźtre en elle lâurgence de la priĂšre pour le salut des Ăąmes. Peu de temps aprĂšs, elle vivra lâĂ©pisode de la conversion de Pranzini. Elle met en Ćuvre immĂ©diatement ce quâelle reçoit. Elle prie, elle transforme en acte ce quâelle a pressenti de la MisĂ©ricorde. Nous retrouverons le mĂȘme processus Ă chaque Ă©tape de sa vie. Donc, ici, ThĂ©rĂšse ne veut pas sâen tenir Ă de beaux sentiments. Sa question est comment lâenfant tĂ©moignera-t-il de son amour ? » Il nâest pas capable de faire des Ćuvres Ă©clatantes⊠alors ThĂ©rĂšse rĂ©pond Oui, mon Bien-AimĂ©, voilĂ comment se consumera ma vie⊠Je nâai dâautre moyen de te prouver mon amour, que de jeter des fleurs, câest-Ă -dire de ne laisser Ă©chapper aucun petit sacrifice, aucun regard, aucune parole, de profiter de toutes les petites choses et de les faire par amour⊠» Louis SankalĂ©, in ThĂ©rĂšse, dis-nous ton secret, pp. 145-146 Quelques pistes pour nous aujourdâhui⊠Suis-je prĂȘte, comme ThĂ©rĂšse en ce jour de NoĂ«l 1886, Ă accueillir la misĂ©ricorde que Dieu me fait en JĂ©sus ? Comment est-ce que je me dispose Ă accueillir la grĂące que Dieu veut me donner ? Est-ce que je peux apprendre Ă saisir les occasions que Dieu me donne pour traduire en acte les dons reçus ? Quâen ce jour de NoĂ«l, notre Dieu fasse Ă chacun MisĂ©ricorde ! Quâil nous aide Ă poser sur nos vies ce regard de bontĂ© quâil pose lui-mĂȘme ! Et que ces jours de fĂȘte soient remplis de Sa joie ! Beau et saint NoĂ«l Ă chacun !
FondĂ©epar Monseigneur Suhard, Ă©vĂȘque de Bayeux-Lisieux (1928-1931). Cette association tĂ©moigne de la place des enfants dans la grande famille spirituelle thĂ©rĂ©sienne. Les enfants sont particuliĂšrement confiĂ©s Ă sainte ThĂ©rĂšse. Chaque premier dimanche du mois, Ă Lisieux, la messe des pĂšlerins est cĂ©lĂ©brĂ©e pour eux.
Texte intĂ©gral Pour moi je me sens de la famille de lâaimable sainte, et je mâintĂ©resse dâinstinct Ă ce qui semble la toucher quelque peu. Par exemple, le 11 novembre, fĂȘte de la saint Martin, je me suis empressĂ© de faire remarquer cette coĂŻncidence entre la signature de lâarmistice, et la fĂȘte de la petite ThĂ©rĂšse Martin, qui a tant travaillĂ© pour nos soldats pendant la guerre. »FrĂšre Louis-Marie FrĂ©dĂ©ric, directeur du grand sĂ©minaire de Chefoo, Chine, 17 fĂ©vrier 1919 ACL. 1 François Veuillot, Du carmel aux tranchĂ©es », La Croix, 27 septembre 1916, publiĂ© dans Antoinett ... 2 La rĂ©fĂ©rence Ă la guerre est un passage obligĂ© pour toute monographie sur sainte ThĂ©rĂšse lorsquâel ... 1Les rĂ©flexions suscitĂ©es par le dĂ©veloppement du culte de ThĂ©rĂšse de Lisieux durant la Grande Guerre ont commencĂ© au cĆur mĂȘme du conflit et ont connu de nombreux dĂ©veloppements par la suite depuis les premiĂšres hypothĂšses lancĂ©es par François Veuillot1 jusquâaux Ă©tudes plus rĂ©centes2, il sâagit tantĂŽt de le prouver, de le dĂ©crire, de sâen Ă©tonner, et dâen chercher les raisons, ce qui permet dâaboutir Ă plusieurs type de conclusions, lâune des plus connues Ă©tant la thĂšse de la sainte des Poilus ». Nous abordons ici un aspect particulier du culte de ThĂ©rĂšse durant la Grande Guerre, et esquissons des pistes qui donneront lieu, par la suite, Ă une Ă©tude approfondie fondĂ©e sur lâexploitation de sources dâorigines diverses. 3 Annette Becker, La guerre et la foi. De la mort Ă la mĂ©moire, Paris, Armand Colin, 1994. StĂ©phane ... 4 Les premiĂšres informations sont donnĂ©es par les tĂ©moins convoquĂ©s lors du procĂšs romain, qui se dĂ© ... 2Aujourdâhui, il est notoire que le culte de ThĂ©rĂšse de Lisieux fait partie intĂ©grante de cette religion de guerre » dont Annette Becker a dĂ©crit les caractĂšres saillants3. Ce phĂ©nomĂšne pittoresque, qui joue sur la thĂ©matique de la Belle et la BĂȘte, a donnĂ© lieu Ă quelques Ă©tudes dans lesquelles, frĂ©quemment, la prĂ©cision des chiffres se trouve jointe Ă une forme dâadmiration naĂŻve, pour ne pas dire bĂ©ate les donnĂ©es chiffrĂ©es, largement diffusĂ©es et facilement accessibles, proviennent toutes, par des voies plus ou moins directes, du carmel de Lisieux qui avait Ă lâĂ©poque besoin de les accumuler pour prouver, lors du procĂšs de canonisation, la rĂ©alitĂ© et lâampleur de la dĂ©votion. Elles sont pourtant sans cesse reprises comme des nouveautĂ©s et trĂšs peu contextualisĂ©es4. 5 Pluie de Roses V, Bar-le-Duc, imprimerie Saint-Paul, 1920, 590 p. Ce volume contient 570 grĂąces att ... 6 Ces rĂ©cits font toutefois une place au tĂ©moignage dâaprĂšs-guerre ; il arrive aussi que lâon trouve ... 3Câest par ailleurs un exercice fort pĂ©rilleux de tenter dâĂ©valuer lâinfluence posthume dâune personne, dans un Ă©vĂ©nement qui plus est mondial. Face aux millions de morts et de blessĂ©s de la Grande Guerre, sans parler des consĂ©quences sociales et psychologiques de tant de drames familiaux â puisque les compĂ©tences de la petite sainte des Poilus ne sortent pas, du moins officiellement, du domaine de la vie individuelle et privĂ©e â comment penser avec justesse cet autre phĂ©nomĂšne indiscutablement mondial, mais dâintensitĂ© beaucoup plus basse, quâest la dĂ©votion Ă ThĂ©rĂšse de Lisieux pendant le conflit ? La dĂ©votion dont nous parlons ici est toujours considĂ©rĂ©e comme un moment important voire dĂ©cisif de lâhistoire posthume de sĆur ThĂ©rĂšse. Les sommes sur la Grande Guerre, pour peu quâelles mentionnent les aspects religieux, accordent toujours une place Ă la dĂ©votion thĂ©rĂ©sienne â une toute petite place dans lâimmense complexitĂ© du conflit. On ne peut sâempĂȘcher, au lieu de monter en Ă©pingle les quelque 220 rĂ©cits de miracles ou interventions » de sĆur ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus pendant la guerre, rĂ©unis en un volume de la sĂ©rie Pluie de roses5 qui connut un succĂšs indiscutable, de les comparer au terrible bilan humain de la Grande Guerre. En effet, combien de ces miraculĂ©s » autoproclamĂ©s dans les annĂ©es 1914, 1915 et suivantes, se retrouvent-ils vivants, valides et fervents Ă la date de publication de leur histoire miraculeuse en 1920 ?6 7 Annette Becker a donnĂ©, la premiĂšre, un aperçu de la multiplicitĂ© des dĂ©votions durant la guerre, ... 4Une chose est sĂ»re sâinterroger en historien sur les causes dâun succĂšs, câest risquer les interprĂ©tations tĂ©lĂ©ologiques, Ă plus forte raison dans une approche monographique qui peut occulter dâautres recours trĂšs sollicitĂ©s durant cette pĂ©riode, Ă commencer par le SacrĂ©-CĆur, Notre-Dame de Lourdes ou Jeanne dâArc7. Une thaumaturge sans frontiĂšres 5La valorisation de ThĂ©rĂšse sainte des Poilus » comporte un inconvĂ©nient historique majeur elle ne tient pas compte du fait quâen 1913, sĆur ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1897, est dĂ©jĂ connue dans le monde entier, y compris dans les pays de langue allemande, particuliĂšrement, bien sĂ»r, en pays catholique, en Autriche-Hongrie, en BaviĂšre, et dans les rĂ©gions polonaises des trois empires. Dans les pays de langue anglaise, The Little Flower of Jesus est abondamment invoquĂ©e, dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1900, et particuliĂšrement par les Irlandais et les Ăcossais catholiques. 8 Albanais, Allemand, Anglais, Annamite Vietnamien, Arabe Ăgypte, ArmĂ©nien, Basque, Breton, Bulg ... 9 Pour lâannĂ©e 1911, 189 visiteurs Ă©trangers ont Ă©tĂ© identifiĂ©s, câest-Ă -dire 6,4 % des pĂšlerins » ... 6Le carmel de Lisieux entretient une correspondance avec des zĂ©lateurs rĂ©pandus dans le monde entier, souvent des religieux français missionnaires ou en exil. Les textes thĂ©rĂ©siens et ses produits dĂ©rivĂ©s avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© traduits, avant la guerre, en une petite quarantaine de langues8. Ce caractĂšre international est dâailleurs volontairement soulignĂ©, dans son ampleur et dans sa prĂ©cocitĂ©, au point de gommer les caractĂ©ristiques plus traditionnelles de cette dĂ©votion, notamment le dĂ©veloppement dâun pĂšlerinage local. Les visiteurs Ă©trangers, bien prĂ©sents quoique peu nombreux, furent valorisĂ©s en toute occasion et par tous les moyens9. 10 Sur les usages des photographies dans lâiconographie thĂ©rĂ©sienne François de Sainte-Marie, Visag ... 7Surtout, dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1910, la diffusion des supports de dĂ©votion, insĂ©parable dâun courrier extrĂȘmement volumineux mĂȘlant commandes, demandes dâintercession, rĂ©cits de miracles et tĂ©moignages de dĂ©votion sâeffectue en des quantitĂ©s industrielles. Lâoffre sâest considĂ©rablement diversifiĂ©e, depuis la publication, en 1898, de cet Ă©norme volume au titre interminable qui allait se faire connaĂźtre sous le nom dâHistoire dâune Ăąme. Les textes thĂ©rĂ©siens existent en Ă©ditions de poche, et sont Ă©galement diffusĂ©s sous la forme dâopuscules destinĂ©s Ă un public populaire et intĂ©grant la dimension miraculeuse de la vie posthume de sĆur ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus. Lâiconographie est riche de plusieurs dizaines de modĂšles, tantĂŽt idĂ©alistes et conformistes, tantĂŽt rĂ©alistes, grĂące Ă lâusage, jusquâalors peu rĂ©pandu dans lâimagerie pieuse, de la photographie retouchĂ©e10. 8Entre 1907 et 1913, le carmel de Lisieux a donc appris Ă produire et Ă©couler des stocks importants dâimprimĂ©s, de reliques et de souvenirs, par le biais dâun rĂ©seau de zĂ©lateurs soigneusement stimulĂ© par des dons de reliques et la dimension personnelle des relations Ă©pistolaires avec les reliques vivantes » â considĂ©rĂ©es comme telles â que sont les anciennes compagnes de sĆur ThĂ©rĂšse, principalement ses trois sĆurs biologiques, sĆur Marie du SacrĂ©-CĆur Marie Martin, 1860-1940, mĂšre AgnĂšs de JĂ©sus Pauline Martin, prieure, 1861-1951, et sĆur GeneviĂšve CĂ©line Martin, 1869-1959. Les carmĂ©lites de Lisieux ont su faire preuve dâune grande crĂ©ativitĂ© dans la diversification des supports, et dâune grande rĂ©activitĂ© face aux demandes du public, jonglant avec habiletĂ© entre les potentialitĂ©s technico-Ă©conomiques de la civilisation industrielle et les normes canoniques, montrant une capacitĂ© Ă©tonnante Ă vulgariser, tant dans le langage que par les supports, une spiritualitĂ© adossĂ©e Ă une imagerie moderne qui conjugue avec succĂšs plaisir et piĂ©tĂ©. Le pragmatisme sert de base Ă lâapologĂ©tique, et lâexpĂ©rience acquise en la matiĂšre va se rĂ©vĂ©ler prĂ©cieuse pour sâadapter aux conditions nouvelles liĂ©es Ă la guerre, et aux potentialitĂ©s dâapostolat qui sâouvrent alors. 9Comment, en 1914, le carmel de Lisieux, communautĂ© française appartenant Ă un Ordre fortement internationalisĂ©, au sein dâune chrĂ©tientĂ© dĂ©chirĂ©e, a-t-il apprĂ©hendĂ© son rĂŽle et celui de sa thaumaturge ? 11 TĂ©moin de cette concurrence Je recueille partout des tĂ©moignages de vĂ©nĂ©ration et de confiance ... 10DâemblĂ©e, le carmel de Lisieux a visĂ© pour sa nouvelle sainte une rĂ©putation exceptionnelle et universelle. En France, la seule vĂ©ritable concurrence est Notre-Dame de Lourdes, parce quâil sâagit avant tout dâun sanctuaire Ă miracles11. Or le pĂšlerinage de Lourdes a dĂ©jĂ , au dĂ©but du XXe siĂšcle, une forte dimension internationale. Durant la PremiĂšre Guerre mondiale, cependant, Lourdes a moins dâatouts Ă faire valoir que ThĂ©rĂšse certes, lâeau de Lourdes conserve son attrait, mais les supports de dĂ©votion mis en circulation par Lisieux, trĂšs diversifiĂ©s, prĂ©sentent bien dâautres avantages. 12 Jean-Pierre Blin, Le vitrail commĂ©moratif de la Grande Guerre. Les catholiques français et le cu ... 13 Sans minorer le fait que ThĂ©rĂšse Ă©tait fascinĂ©e par Jeanne dâArc, et que cette parentĂ© fut abondam ... 11Les vitraux Ă©rigĂ©s en ex-voto Ă la fin de la guerre ont figĂ© lâimage de la sainte des Poilus » et contribuĂ© Ă pĂ©renniser le souvenir de ThĂ©rĂšse combattante, en la faisant figurer au milieu des Poilus comme cĂ©leste avocate », sur le modĂšle des images rĂ©pandues pendant la guerre. Il est avĂ©rĂ©, pourtant, que la guerre nâa pas fait surgir de nouveaux cultes, mais a plutĂŽt renforcĂ© ceux qui sâĂ©taient dĂ©veloppĂ©s dans les dĂ©cennies prĂ©cĂ©dentes, comme le prouvent par exemple les programmes de reconstruction des Ă©glises aprĂšs la guerre dans les 181 Ă©glises Ă©tudiĂ©es par Patrick Wintrebert, ThĂ©rĂšse fait lâobjet de 69 reprĂ©sentations, derriĂšre Saint Louis 96 et le SacrĂ©-CĆur 76 mais devant Notre-Dame de Lourdes 66 et Jeanne dâArc 58, alors que les intercesseurs prĂ©sents dans ces Ă©glises sont au nombre de 84 saints et de 37 saintes. Sur les 48 vitraux commĂ©morant la Grande Guerre Ă©tudiĂ©s par Jean-Pierre Blin, Notre-Dame des ArmĂ©es figure quatre fois, ThĂ©rĂšse trois, Jeanne dâArc deux câest le Christ qui domine, sous la forme du crucifiĂ© 12 occurrences, du SacrĂ©-CĆur bĂ©nissant 4 ou montrant le ciel 312. De telles Ă©tudes, bien que partielles, permettent de souligner le dĂ©calage entre les phĂ©nomĂšnes rĂ©els et les phĂ©nomĂšnes perçus, ainsi que la part de construction a posteriori que contient lâidĂ©e dâun intercesseur nouveau et unique, ThĂ©rĂšse de Lisieux. Il faut attendre des Ă©tudes comme celles de Jean-Yves Le Naour sur Claire Ferchaud, la Jeanne dâArc de la Grande Guerre », pour rendre au qualificatif nouvelle Jeanne dâArc », sâagissant de ThĂ©rĂšse, un caractĂšre de banalitĂ©13, et rendre au SacrĂ©-CĆur son authentique dimension de dĂ©votion patriotique. 14 StĂ©phane Audoin-Rouzeau et Annette Becker, 14-18, retrouver la Guerre, op. cit., p. 180-181. Magal ... 12Jeanne dâArc et ThĂ©rĂšse sont souvent Ă©tudiĂ©es ensemble, et toutes deux semblent mĂ©riter le qualificatif de sainte des tranchĂ©es » une rĂ©cente exposition, Ă DomrĂ©my, a sorti Jeanne de son statut de sainte officielle pour la situer comme un intercesseur de prĂ©dilection des combattants et de leurs familles. Annette Becker a insistĂ© sur les points communs aux deux jeunes femmes et Ă la dĂ©votion dont elles font lâobjet. Il faudrait complĂ©ter ce tableau en dĂ©veloppant leurs singularitĂ©s Jeanne est un symbole fort du rassemblement patriotique et incarne lâUnion sacrĂ©e, alors que le culte thĂ©rĂ©sien se dĂ©veloppe hors de tout cadre institutionnel ou patriotique14. 13Dans ce panorama, on ne saurait oublier, non plus, la sĂ©duction quâopĂšrent toujours les saints rĂ©gionaux, particuliĂšrement sainte Anne dâAuray en Bretagne, qui rattachent fortement le soldat dĂ©racinĂ© Ă sa petite patrie dâorigine. Lâabondance des rĂ©fĂ©rences Ă ThĂ©rĂšse de Lisieux dans les quotidiens de la Manche ou du Calvados, ou de lettres publiĂ©es dans La Croix par des Normands durant la guerre, permet dâailleurs de mettre en Ă©vidence le caractĂšre fortement rĂ©gional de la dĂ©votion Ă ThĂ©rĂšse de Lisieux, caractĂšre qui nâexclut pas la notoriĂ©tĂ© internationale mais qui a frĂ©quemment Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©. Une sainte de proximitĂ© 14Quelle est la place particuliĂšre de la dĂ©votion Ă la petite sĆur ThĂ©rĂšse durant la Grande Guerre ? Il importe en premier lieu de prĂ©ciser quâelle opĂšre en contexte catholique, dans lequel le croyant a la libertĂ© de choisir des dĂ©votions surĂ©rogatoires, lesquelles ne sont que rarement exclusives et, en tout Ă©tat de cause, nâexcluent jamais ni le Christ â sous la forme, par exemple, du SacrĂ©-CĆur â, ni la Vierge â sous quelque vocable que ce soit. 15 Il nâest que de lire la longue litanie des saints français » Ă©voquĂ©s par StĂ©phen CoubĂ© dans Nos ... 16 Cette analyse, reprise par Nadine-Josette Chaline et dâautres, puise toujours Ă la mĂȘme source l ... 15Dans ce Ciel saturĂ©15 », ThĂ©rĂšse de Lisieux incarne incontestablement une figure de la proximitĂ© proximitĂ© gĂ©ographique, Ă©videmment, pour les Normands du pays dâAuge ; proximitĂ© de gĂ©nĂ©ration ou proximitĂ© sociologique, comme lâa soulignĂ© Annette Becker en sâappuyant sur les tĂ©moignages des Poilus publiĂ©s dans les Interventions de sĆur ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus pendant la guerre16 cette religieuse parle une langue accessible Ă tous et peut faire, grĂące au genre autobiographique, lâobjet dâune connaissance intime. Câest une diffĂ©rence notable avec Jeanne dâArc, sainte GeneviĂšve, ou mĂȘme Notre-Dame de Lourdes ou le SacrĂ©-CĆur. Si les soldats de la Grande Guerre sont davantage des ruraux que des petits bourgeois, ils sont tous plus ou moins alphabĂ©tisĂ©s et partagent, en gros, les mĂȘmes rĂ©fĂ©rences culturelles que ThĂ©rĂšse, petite Normande dĂ©cĂ©dĂ©e Ă 24 ans en 1897, fauchĂ©e par la tuberculose, mal qui, avant-guerre, causait le plus de dĂ©cĂšs chez les jeunes. 16SĆur ThĂ©rĂšse figure Ă©galement comme une sainte contemporaine » elle est proche, car elle nâest pas encore portĂ©e sur les autels et, dans le mĂȘme temps, son culte nâest ni imposĂ© ni conseillĂ©. Il me semble important de souligner ici ce caractĂšre dâĂ©lection le soldat dĂ©vot Ă sĆur ThĂ©rĂšse choisit sa sainte, il la choisit mĂȘme avant que lâĂglise ne se prononce, et il nâest pas exclu quâil la choisisse pour des critĂšres dâesthĂ©tique et de contemporanĂ©itĂ©, câest-Ă -dire quâil conserve dans son portefeuille une photographie de femme idĂ©ale, Ă la fois jeune et protectrice. En matiĂšre dâimagerie pieuse, la photographie, dĂ©veloppĂ©e par les carmĂ©lites de Lisieux dans une perspective documentaire â et donc, anti-saint-sulpicienne, contrairement Ă ce qui est souvent dit, voire dĂ©plorĂ© â favorise lâeffet de rĂ©el, effet qui Ă©tait particuliĂšrement bien adaptĂ© Ă la situation des soldats. 17 Image dĂ©crite par Nadine-Josette Chaline, art. cit., p. 207, publiĂ©e en hors-texte avec dâautres d ... 18 Fin 1914, mĂšre AgnĂšs de JĂ©sus pense que la guerre fera obstacle Ă la diffusion de la dĂ©votion, par ... 17Il ne faut donc pas trop sâĂ©tonner de ce que ce culte massif ait visĂ© une sainte officiellement interdite de culte », puisque pas encore canonisĂ©e. En rĂ©alitĂ©, ce fut un atout sa personne bĂ©nĂ©ficia de la logistique dĂ©veloppĂ©e entre 1907 et 1913 et destinĂ©e Ă promouvoir un futur saint pour obtenir sa canonisation. Du mĂȘme coup, un traitement iconographique spĂ©cifique lui est rĂ©servĂ© elle est reprĂ©sentĂ©e sur terre, et seule, car on ne peut la reprĂ©senter avec dâautres saints, ni en statue, ni dans un nimbe, etc. La sobriĂ©tĂ© est de mise, y compris dans sa titulature petite sĆur » et non sainte », ce qui la rend dâautant plus proche des vivants17. La cause de canonisation est introduite Ă Rome en juin 1914 les supports de dĂ©votion sont dĂ©jĂ conçus, les rĂ©seaux de diffusion bien en place, et tout cela, aprĂšs une nĂ©cessaire adaptation Ă la fin de 191418, va se dĂ©ployer, dâune maniĂšre trĂšs rĂ©active, en direction dâun nouveau marchĂ© » captif, les Poilus et leurs familles. Patriotisme thĂ©rĂ©sien et combat spirituel 19 La prĂ©face Ă Interventions... op. cit., p. vii, propose Ă ses lecteurs des Ă©claircissements sur le ... 20 Extrait dâune piĂšce de théùtre, dite rĂ©crĂ©ation pieuse » destinĂ©e Ă ĂȘtre jouĂ©e par les novices d ... 21 DâaprĂšs Ms A, f° 33. ThĂ©rĂšse de Lisieux, Ćuvres complĂštes, Paris, Ă©d. du Cerf/DDB, 1992, p. 121. 22 Ces derniĂšres citations sont une synthĂšse arrangĂ©e dâextraits du Ms B, f° 2 v° et f° 4, v°, qui ... 23 Cette guerre rĂ©vĂšle Ă nos dĂ©fenseurs, souvent Ă leur insu mĂȘme, et par une impression qui les pĂ© ... 18Dans lâapostolat spĂ©cifiquement destinĂ© aux Poilus, on va insister sur le patriotisme de ThĂ©rĂšse et sur la thĂ©matique du combat, bien prĂ©sente dans ses Ă©crits19. Par exemple, une image de ThĂ©rĂšse comportant la phrase Jâaime la France, ma patrie, et je veux lui conserver la foi20 » est distribuĂ©e aux Poilus. Dâautres expressions se rapportant Ă la France ou Ă la guerre sont rapportĂ©es, non rĂ©fĂ©rencĂ©es mais prĂ©sentĂ©es comme des paroles de sĆur ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus » Comme les guerriers antiques apprenaient Ă leurs enfants le mĂ©tier des armes, ainsi mâapprit-on dĂšs lâenfance le combat de la vie, excitant mon ardeur et me montrant la palme glorieuse21. » Je voudrais mourir sur un champ de bataille pour la dĂ©fense de lâĂglise. » Je voudrais accomplir les Ćuvres les plus hĂ©roĂŻques je me sens le courage dâun croisĂ© » ; Ma pluie embaumĂ©e tombera sur lâĂglise militante afin de lui donner la victoire22. » Ces citations expriment moins dâailleurs le patriotisme de ThĂ©rĂšse que son ardeur au combat, pour lâĂglise essentiellement on communique au soldat un modĂšle de combattante pour qui la patrie est davantage le ciel que la France. Pour la victoire de la France, le combattant français est donc invitĂ© Ă modeler son comportement sur celui des croisĂ©s, ou sur celui des saints soutenant lâĂglise militante. On nây trouve ni nationalisme, ni bellicisme, mais la possibilitĂ©, pour le soldat, de faire de sa guerre une guerre sainte, Ă moins quâil ne soit invitĂ© Ă combattre par analogie aux religieuses, le combat pour Dieu, aux soldats, le combat pour la patrie23. 24 François Veuillot, Du carmel aux tranchĂ©es », art. cit. ĂditĂ© par Lisieux sous forme de feuillet ... 25 Ce nâĂ©tait pas la premiĂšre fois que François Veuillot crĂ©ait lâĂ©vĂ©nement en mentionnant ThĂ©rĂšse de ... 19Le type dâexplication contextuelle dĂ©veloppĂ© ici ne doit pas occulter dâautres facteurs, plus spirituels, qui ont contribuĂ© Ă crĂ©er ce sentiment de proximitĂ© propre Ă la dĂ©votion thĂ©rĂ©sienne. Le premier journaliste Ă avoir Ă©crit sur ThĂ©rĂšse et les soldats, François Veuillot, Ă©tait un grand admirateur de la petite ThĂ©rĂšse », devenu de ce fait proche du carmel de Lisieux dĂšs 1906. Câest lui qui avance des raisons essentiellement spirituelles, en dĂ©veloppant une analogie entre la petite voie » et les boyaux des tranchĂ©es, et en mettant en exergue lâimportance du champ lexical du combat dans les textes thĂ©rĂ©siens, champ lexical favorisant selon lui une appropriation spirituelle24. Cet article est constamment repris, encore aujourdâhui, pour mentionner la dĂ©votion des Poilus, Ă juste titre dâailleurs parce quâil fut diffusĂ© Ă des dizaines de milliers dâexemplaires sur le front assorti dâune illustration. Il nâest pas sans intĂ©rĂȘt de prĂ©ciser que François Veuillot insistait sur la spiritualitĂ© parce que la publication de nouveaux rĂ©cits de miracles venait dâĂȘtre suspendue par Rome25. Parler de spiritualitĂ©, câĂ©tait parler de ThĂ©rĂšse au nom de lâactualitĂ© sans desservir la cause de canonisation. La part importante de stratĂ©gie qui entre dans cette publication, et les usages qui ont Ă©tĂ© faits de cet article par le carmel de Lisieux lui-mĂȘme, imposent donc de ne pas trop lâutiliser pour fonder en fait les dĂ©votions des combattants. Il est en revanche tout Ă fait possible, compte tenu de la large diffusion de ce feuillet, quâil ait contribuĂ© dans une certaine mesure Ă façonner la dĂ©votion des combattants dans un sens plus spirituel. 26 Guillaume Cuchet, Le crĂ©puscule du purgatoire, Paris, Armand Colin, 2005. 27 Conrad De Meester, Dynamique de la confiance. GenĂšse et structure de la voie dâenfance spirituelle ... 28 Claude Langlois, Les derniĂšres Paroles de ThĂ©rĂšse de Lisieux, Paris, Salvator, 2000, p. 131-159. 29 Lâexpression est employĂ©e par Mgr de Teil Ă mĂšre AgnĂšs, 4 mars 1909, pour la rĂ©cuser. ACL. 30 Le succĂšs de ThĂ©rĂšse de Lisieux est fondĂ© sur ces deux slogans imprimĂ©s dans toutes les publicatio ... 20Avec le recul, et sans trop tirer de conclusions des affirmations performatives de Veuillot, on peut considĂ©rer, comme Guillaume Cuchet, que la spiritualitĂ© thĂ©rĂ©sienne, adossĂ©e Ă la guerre et en phase avec elle, notamment avec les difficultĂ©s thĂ©ologiques posĂ©es par la mort de masse, a inflĂ©chi de maniĂšre dĂ©cisive les rapports des catholiques avec le Ciel tels quâils furent Ă©tablis au XIXe siĂšcle26. Cette analyse fonde historiquement les travaux des spĂ©cialistes de la pensĂ©e thĂ©rĂ©sienne sur le travail dâĂ©laboration lexicale opĂ©rĂ© dans les annĂ©es 1910 par les carmĂ©lites de Lisieux Ă partir du texte thĂ©rĂ©sien, de la voie toute nouvelle » Ă la petite voie » ou voie dâenfance spirituelle27 ». La spiritualitĂ© thĂ©rĂ©sienne propose une rĂ©ponse consolante au drame de la mort de masse, beaucoup plus plausible que le purgatoire pour tous28. ThĂ©rĂšse nâest pas seulement une figure de compassion, sur le modĂšle marial, une petite sainte modern style29 » Ă lâesthĂ©tique sĂ©duisante, elle peut Ă©galement ĂȘtre plĂ©biscitĂ©e pour ses conceptions de la mort et de lâau-delĂ , ainsi que pour sa promesse, abondamment diffusĂ©e, de passer son ciel Ă faire du bien sur la terre » et de travailler jusquâĂ la fin des temps au salut des Ăąmes30. La popularitĂ© des rĂ©cits de grĂąces, mais aussi dâapparition et de phĂ©nomĂšnes surnaturels, dans un contexte de mort omniprĂ©sente et violente, rĂ©vĂšle un besoin irrĂ©pressible de donner une face positive aux bouleversements de lâordre naturel. 21On le voit, il entre une part dâimprĂ©visible et dâimprĂ©vu dans la maniĂšre dont les combattants ont adoptĂ© la petite sainte de Lisieux, adoption rendue possible par le dynamisme des carmĂ©lites, dynamisme Ă©conomique, logistique mais aussi spirituel en effet, cette proximitĂ© de la petite sainte correspond bien Ă la maniĂšre dont les communautĂ©s religieuses cloĂźtrĂ©es conçoivent leur engagement dans la guerre. Par la priĂšre, par le sacrifice, par le soutien aux familles des carmĂ©lites mais aussi de leur entourage immĂ©diat, par lâaccueil de rĂ©fugiĂ©s, parfois, ou bien encore la prĂ©paration de colis pour le front. Universalisme et patriotisme 22Dans ce contexte, peut-on dire que mĂšre AgnĂšs de JĂ©sus et sa communautĂ© ont demandĂ© Ă ThĂ©rĂšse de Lisieux de se consacrer Ă la France le temps du conflit ? Comment aspirations universelles et patriotisme se trouvent-ils articulĂ©s, dans ce cas prĂ©cis ? 23On le sait, lâimpact de la guerre sur les comportements moraux et spirituels des chrĂ©tiens est ardemment souhaitĂ©. Mais ThĂ©rĂšse de Lisieux ne fut pas, officiellement du moins, convoquĂ©e par ses sĆurs Ă trancher le diffĂ©rend sĂ©culaire entre la France et lâAllemagne. En coulisse, pourtant, le vice-postulateur de la cause de ThĂ©rĂšse, Mgr Roger de Teil, demande Ă la sainte petite sĆur un miracle national », la guĂ©rison du gĂ©nĂ©ral Gouraud 31 Mgr de Teil Ă Mgr Lemonnier, 11 juillet 1915. ABL. SĆur ThĂ©rĂšse pourrait sâemployer Ă la fois pour la France et pour ce soldat sans peur et sans reproches. Il serait difficile dâavoir un miracle plus scientifiquement constatĂ© ; cette guĂ©rison Ă elle seule vaudrait une pluie de roses. Demandons-la pour la France et pour la glorification de notre sĆur ThĂ©rĂšse, toute lâarmĂ©e sera reconnaissante31. » 32 Julie dâAndurain, Le gĂ©nĂ©ral Gouraud, un colonial dans la Grande Guerre, thĂšse, universitĂ© de Pari ... 24Le gĂ©nĂ©ral Henri Gouraud 1867-1946, qui comptait parmi ses frĂšres et sĆurs un prĂȘtre et une religieuse, symbolisait le patriotisme catholique, mĂȘme si lui-mĂȘme nâutilisait le langage religieux que pour communiquer avec sa mĂšre. Atteint par un obus sur le front des Dardanelles en 1915, il avait eu les jambes broyĂ©es, le bassin brisĂ© et un bras emportĂ©. Il fut dit quâil se remit rapidement, grĂące Ă sa robuste constitution. En dâautres termes la guĂ©rison ne donna pas lieu Ă un rĂ©cit de miracle, quelle quâait Ă©tĂ© par ailleurs lâintime conviction du gĂ©nĂ©ral et de son entourage, sans parler des proches du carmel qui avaient cru Ćuvrer pour cette guĂ©rison patriotique32. 33 La Croix, 18 janv. 1914, Autour de la bataille de la Marne » sous-titre lettre dâun prĂȘtre-so ... 34 La Croix, 18 mars 1915 ApologĂ©tique tirĂ©e de la guerre ». Sous titre un vrai petit franc-ma ... 35 Jean-Louis Charvet, La faute de lâabbĂ© Charvet », en ligne, ... 25De son cĂŽtĂ©, La Croix essaya de suggĂ©rer que ThĂ©rĂšse de Lisieux avait eu son rĂŽle dans la victoire de la Marne33. Durant la guerre, certains tĂ©moignages de soldats publiĂ©s par le journal sont Ă©videmment destinĂ©s Ă prouver que ThĂ©rĂšse travaille, non pas directement Ă la victoire, mais au relĂšvement de la France, câest-Ă -dire Ă la conversion de ses enfants34. Ces assertions sont toutefois laissĂ©es Ă la responsabilitĂ© de leurs auteurs, et lâon a vu que ce journal, en la personne de François Veuillot, prĂ©fĂšre mettre lâaccent sur le terrain spirituel en effet, il nâĂ©tait pas admis, en France, dâimputer les victoires de lâarmĂ©e française Ă des causes surnaturelles, comme en tĂ©moigne par exemple le procĂšs intentĂ© Ă lâabbĂ© Charvet en 191535. En des temps propices Ă lâattente dâinterventions surnaturelles, les rĂ©serves Ă©mises par les institutions laĂŻques et ecclĂ©siastiques, liĂ©es Ă lâUnion sacrĂ©e en contexte de SĂ©paration, tendent Ă favoriser le dĂ©veloppement de dĂ©votions privĂ©es, et en particulier les pratiques dâintercession, dont tĂ©moignent les rĂ©cits de miracles et lâaccumulation dâex-votos dans les sanctuaires. La laĂŻcisation des discours a certainement contribuĂ© Ă la privatisation de la foi, ce qui a favorisĂ© les saints non institutionnels, ThĂ©rĂšse de Lisieux par excellence. 36 SĆur GeneviĂšve CĂ©line Martin Ă sĆur Françoise-ThĂ©rĂšse LĂ©onie Martin, le 4 avril 1915 Et ce ... 37 MĂšre AgnĂšs au P. Rodrigue, 19 octobre 1914. ACL. StĂ©phen CoubĂ©, dans Nos alliĂ©s du Ciel, op. cit.,... 26MĂšre AgnĂšs de JĂ©sus, comme beaucoup de ses pareilles, se demandait si la France serait sauvĂ©e par la dĂ©faite ou la victoire. Le salut dans la victoire lui semblait souhaitable Ă la fois sur le plan spirituel et patriotique, mais cela relĂšverait, bien Ă©videmment, de lâinouĂŻ et du miraculeux36. Câest dans la correspondance privĂ©e de sĆurs de ThĂ©rĂšse que lâon trouve exposĂ©s les problĂšmes posĂ©s par la dialectique du salut et de la victoire Je sens bien que la France est si coupable quâelle a besoin de ce flĂ©au qui dâailleurs cache de grandes misĂ©ricordes37 », Ă©crit par exemple mĂšre AgnĂšs. 27Dans les publications du carmel de Lisieux, ThĂ©rĂšse Ă©chappe donc au discours nationaliste parce quâelle nâest pas canonisĂ©e, parce quâelle nâest pas intĂ©grĂ©e, Ă la diffĂ©rence de sainte GeneviĂšve, saint Louis et Jeanne dâArc, au consensus historique rĂ©publicain, mais aussi pour des raisons touchant Ă la construction â toute rĂ©cente Ă lâĂ©poque et encore inachevĂ©e â de cette figure de saintetĂ©. Aux yeux de Dieu, les Ăąmes ne sont ni françaises ni allemandes » 28Un aspect de la dĂ©votion est rarement soulignĂ©, alors quâil a jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans le succĂšs international de ThĂ©rĂšse de Lisieux et, peut-ĂȘtre, dans lâintĂ©rĂȘt quâelle suscita chez BenoĂźt XV la petite ThĂ©rĂšse nâest pas une sainte nationale, et ce nâest pas un hasard si elle fut proclamĂ©e patronne des missions 1927 avant dâĂȘtre proclamĂ©e patronne secondaire de la France 1944. MĂšre AgnĂšs ayant voulu faire de sa sĆur une sainte universelle canonisĂ©e au plus vite, elle ne voulut pas borner son rayonnement aux frontiĂšres nationales. Elle continua donc, malgrĂ© la guerre, Ă envoyer des reliques aux Allemands 38 MĂšre AgnĂšs de JĂ©sus au P. Rodrigue, 6 mai 1915. ACL. Mentionner la protection accordĂ©e Ă ces relig ... Nous en envoyons bien volontiers [par la Suisse] car devant Dieu les Ăąmes ne sont ni françaises ni allemandes. Les unes et les autres sont prĂ©cieuses aux yeux de Dieu. Ă ce sujet, mon T. R. P., si Votre RĂ©vĂ©rence permet dâĂ©diter une petite brochure de âroses de guerreâ, jâai bien lâintention de ne rien imprimer mĂȘme pas la moindre phrase, qui puisse froisser les Allemands, dans le cas oĂč la petite publication leur tomberait entre les mains, par exemple nous nâimprimerons pas la protection accordĂ©e aux religieuses belges38. » 39 PrĂ©face Ă Interventions..., op. cit., p. vii Et, chose curieuse, cette attirance [pour la peti ... 40 Nadine-Josette Chaline, art. cit., p. 208. 41 Michel LagrĂ©e, Les rĂ©pliques de la grotte de Lourdes. Suggestions pour une enquĂȘte », dans Relig ... 29Le soutien spirituel nâest pas refusĂ© Ă lâennemi, soutien fort discret pendant la guerre, plus largement rĂ©vĂ©lĂ© ensuite, quand lâheure est Ă la rĂ©conciliation39. Dans les pays de langue allemande, les cartes postales de sĆur ThĂ©rĂšse continuent Ă se vendre, avec des lĂ©gendes modifiĂ©es, comme lâa montrĂ© Nadine-Josette Chaline40. AprĂšs la guerre, temps de la canonisation de ThĂ©rĂšse, donc dâinstitutionnalisation du culte 1925, on ne se contentera pas, Outre-Rhin, dâinstaller cette statue que lâon trouve dans toutes les Ă©glises de France ce sont des reproductions de la chĂąsse de Lisieux et son gisant en cire qui vont marquer la dĂ©votion thĂ©rĂ©sienne en Allemagne, en Autriche et en Hongrie, preuve que si les communications avec la France ont Ă©tĂ© altĂ©rĂ©es au point de rendre difficile le pĂšlerinage Ă Lisieux, la dĂ©votion fut suffisamment enracinĂ©e avant-guerre pour continuer ensuite, et entraĂźner la construction sur place de petits Lisieux, comme on fit en France des grottes de Lourdes41. 42 CâĂ©tait la premiĂšre supplique de ce genre qui parvenait au Saint-PĂšre, mais ce ne fut pas la der ... 43 Les archives du carmel de Lisieux nâont pas gardĂ© beaucoup de traces de ces suppliques militaires ... 44 Le pape a Ă©tĂ© fort touchĂ© de ces demandes et voudrait que cela se gĂ©nĂ©ralise dans lâarmĂ©e frança ... 30Il nâen demeure pas moins que lâengouement des militaires français pour la petite sainte de Lisieux est remarquable et bĂ©nĂ©ficie sans doute dâun effet boule de neige. Il fut utilisĂ© pour faire pression sur le pape, notamment pour montrer comment la France retournait Ă Dieu grĂące Ă sĆur ThĂ©rĂšse, ce qui Ă©tait un bon argument en faveur dâune canonisation rapide. Les partisans de ThĂ©rĂšse de Lisieux ne se privĂšrent pas non plus de prĂ©senter la canonisation quâils imploraient comme un geste qui aurait permis de laver BenoĂźt XV de lâaccusation de pape boche ». Câest un officier, Pierre Mestre, qui eut lâidĂ©e, en 1916, dâenvoyer Ă BenoĂźt XV des pĂ©titions de soldats en faveur de la canonisation, initiative qui fut, semble-t-il, massivement imitĂ©e, et qui connut, dans tous les cas, un fort retentissement42. Cette supplique Ă©tait en rĂ©alitĂ© un ensemble de lettres collectĂ©es par les soins de Pierre Mestre, calligraphiĂ©es et reliĂ©es par Lisieux43. Dâautres furent envoyĂ©es directement au Vatican. Dans ces lettres qui mĂȘlent expressions formelles et rĂ©cits trĂšs personnels faisant allusion Ă la situation de chacun et dĂ©crivant les grĂąces reçues, les soldats sâexpriment en leur nom propre, en soulignant toutefois quâils se font les interprĂštes de quantitĂ© dâautres soldats, ou de leur unitĂ©44. 45 Il organise par exemple une pĂ©tition des enfants dâAlençon, ville natale de ThĂ©rĂšse de Lisieux, en ... 46 100 000 signatures britanniques furent collectĂ©es en 1919 par une bĂ©nĂ©dictine anglaise Rome, Arch ... 31La mise en valeur tardive de ces marques de dĂ©votion militaire est due Ă un jĂ©suite italien, le P. Fajella. Le 26 mai 1918, ce dernier suggĂ©rait Ă mĂšre AgnĂšs â que, par ailleurs, il ne connaissait pas â de gĂ©nĂ©raliser le mouvement des suppliques et de lâĂ©tendre Ă lâensemble du peuple français, puis du monde. Dans ce projet, les soldats sont une catĂ©gorie de Français parmi dâautres45, et ce mouvement de pĂ©tition nâest quâun Ă©lĂ©ment seulement du plan mĂ©dias » proposĂ© au carmel de Lisieux par ce religieux trĂšs entreprenant. Tout est fait pour que lâentreprise ne semble pas Ă©maner du carmel de Lisieux et ait lâair spontanĂ©e rien ne doit transpirer », Ă©crit-il46. Signe des temps, du poids de la guerre et de la figure du combattant dans la conscience collective, les pĂ©titions des soldats sont le seul souvenir laissĂ© par cette entreprise dâenvergure, au point de figurer aujourdâhui comme un des principaux arguments en faveur du caractĂšre particulier et exceptionnel de la dĂ©votion des Poilus pour ThĂ©rĂšse de Lisieux. 47 Deux livres reprenaient cette sĂ©rie le support Ă 96 tableaux..., comportant, en regard des repro ... 32Autre source qui a contribuĂ© Ă la fabrication de ce thĂšme la place faite aux miracles pendant la guerre dans les sĂ©ances de projections qui connaissent, dans le premier quart du XXe siĂšcle, leur apogĂ©e avant dâĂȘtre progressivement remplacĂ©es par le cinĂ©matographe. ThĂ©rĂšse de Lisieux fut lâun des grands sujets des spectacles paroissiaux organisĂ©s par les curĂ©s projectionnistes dĂšs les annĂ©es 1908-1910. La sĂ©rie thĂ©rĂ©sienne la plus apprĂ©ciĂ©e, Pluie de Roses, 96 tableaux, quelques miracles et interventions de sainte ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus, Ă©tait constituĂ©e pour moitiĂ© de rĂ©cits de guerre. Le livre publiĂ© en support connut un durable succĂšs et survĂ©cut au cinĂ©matographe. Il Ă©tait encore vendu dans les annĂ©es 196047. ParallĂšlement Ă ces deux sĂ©ries thĂ©rĂ©siennes, vie » et miracles », existait une sĂ©rie uniquement consacrĂ©e aux interventions pendant la guerre, preuve que ce sujet revĂȘtait un grand intĂ©rĂȘt pour le public et pour les projectionnistes eux-mĂȘmes, qui choisissaient leurs sujet dans les catalogues spĂ©cialisĂ©s de la Bonne Presse. TrĂšs certainement ce sujet permettait-il Ă des curĂ©s anciens combattants dâattirer Ă©galement les hommes dans les salles paroissiales, et de mĂȘler dâune maniĂšre fĂ©dĂ©ratrice hĂ©roĂŻsme, saintetĂ©, merveilleux et spiritualitĂ©. Des patronages emboĂźtĂ©s 33La part de communication est donc importante dans la mĂ©moire de ce patronage spĂ©cifique. Cette mĂ©moire a Ă©tĂ© alimentĂ©e par des Ă©lĂ©ments visibles et durables, tels que les vitraux reprĂ©sentant ThĂ©rĂšse sur le champ de bataille, et lâon peut dire que, de ce point de vue, la mĂ©moire de ThĂ©rĂšse patronne des Poilus a profitĂ© des dispositifs mis en place pour pĂ©renniser, dans lâentre-deux-guerres, la mĂ©moire de la guerre, comme par exemple les tĂ©moignages dâanciens combattants ou les exhibitions dâex-voto militaires, ainsi que les sĂ©ances de projection organisĂ©es dans les institutions religieuses ou les paroisses rurales et les restes de la surabondante propagande de guerre les objets et images pieuses rappelant la dĂ©votion de cette Ă©poque sont encore aujourdâhui trĂšs nombreux. Ces Ă©lĂ©ments ont pĂ©rennisĂ© en la modifiant la mĂ©moire de la dĂ©votion Ă sĆur ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus pendant la guerre. 48 [AbbĂ© LĂ©on Bourjade], Histoire de lâavion sĆur ThĂ©rĂšse 1917-1918, Bar-le-Duc, imprimerie Saint-P ... 34ThĂ©rĂšse sainte des Poilus » ne peut en effet se comprendre que dans un jeu de patronages emboĂźtĂ©s comme des poupĂ©es russes, qui visent Ă faire dâelle, dans la perspective dâune canonisation rapide et exceptionnelle Ă tous points de vue, la sainte patronne dâune infinitĂ© de catĂ©gories patronne du noviciat carme dĂšs la bĂ©atification, puis patronne des missions carmes, patronne des missions, patronne de la Russie, patronne du Grand Nord canadien ou encore Ă©toile » du pontificat de Pie XI. Dans cette optique, les interventions de ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus » pendant la guerre visent Ă montrer, bien plus quâun intĂ©rĂȘt particulier de ThĂ©rĂšse pour les Poilus, que rien de ce qui fait la douleur du monde ne la laisse indiffĂ©rente que ThĂ©rĂšse est dâactualitĂ©, quâelle est mĂȘme moderne, comme en tĂ©moigne la protection particuliĂšre accordĂ©e Ă des curĂ©s aviateurs, Ă lâexemple du grilleur de saucisses » LĂ©on Bourjade, missionnaire du SacrĂ©-CĆur dâIssoudun48. Câest dans ce sens quâil faut comprendre la mise en exergue, sous le pontificat de BenoĂźt XVI, de la protection des combattants, protection demeurĂ©e gravĂ©e dans les mĂ©moires grĂące au succĂšs iconographique de ce thĂšme. Notes 1 François Veuillot, Du carmel aux tranchĂ©es », La Croix, 27 septembre 1916, publiĂ© dans Antoinette Guise, ThĂ©rĂšse de Lisieux et ses miracles recompositions du surnaturel 1898-1928, thĂšse EPHE, 2006, Annexes, p. 109. 2 La rĂ©fĂ©rence Ă la guerre est un passage obligĂ© pour toute monographie sur sainte ThĂ©rĂšse lorsquâelle prend en compte sa postĂ©ritĂ©. Quelques exemples Mgr Laveille, Sainte ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus, Lisieux, 1925, p. 418-422. Bernard Gouley, RĂ©mi Mauger, Emmanuelle Chevalier, ThĂ©rĂšse de Lisieux ou la grande saga dâune petite sĆur 1897-1997, Paris, Fayard, 1997, p. 75-98. Pour lâiconographie thĂ©rĂ©sienne en temps de guerre Pierre Descouvemont et Helmut-Nils Loose, ThĂ©rĂšse et Lisieux, OAA/Office central de Lisieux/Novalis/Cerf, 1991. En dehors du contexte thĂ©rĂ©sien Nadine-Josette Chaline, Pluie de roses sur les tranchĂ©es », dans Bernard Hours dir., Carmes et carmĂ©lites en France du XVIIe siĂšcle Ă nos jours, Actes du colloque de Lyon 1997, Paris, Ă©d. du Cerf, 2001, p. 201-208. Chaline a montrĂ© la premiĂšre que la dĂ©votion thĂ©rĂ©sienne Ă©tait dĂ©jĂ enracinĂ©e avant la guerre. 3 Annette Becker, La guerre et la foi. De la mort Ă la mĂ©moire, Paris, Armand Colin, 1994. StĂ©phane Audoin-Rouzeau et Annette Becker, 14-18 retrouver la guerre, Paris, Gallimard, 2000, p. 180-181. 4 Les premiĂšres informations sont donnĂ©es par les tĂ©moins convoquĂ©s lors du procĂšs romain, qui se dĂ©roula Ă Bayeux entre 1915 et 1917. Le tĂ©moignage le plus dĂ©veloppĂ© est celui de Pauline Martin mĂšre AgnĂšs. Pauline Martin, rĂ©ponse Ă la 57e question, f° 525. ProcĂšs de bĂ©atification et de canonisation, t. 2 ProcĂšs apostolique, Rome, Teresianum, 1976. [en ligne] Il ne sâagit pas, ici, de contester la vĂ©racitĂ© de ces chiffres de quantitĂ©s de publications et de reliques distribuĂ©es, ainsi que lâimportance de la correspondance reçue. Le carmel de Lisieux a souvent donnĂ© aux chercheurs la possibilitĂ© de se faire une idĂ©e de lâampleur des tĂ©moignages de dĂ©votion reçus durant cette pĂ©riode. Des recherches aux archives du diocĂšse et dans celles de lâOrdre des carmes, Ă Rome, donnent des rĂ©sultats concordants. Le carmel nâa comptabilisĂ© avec prĂ©cision que les commandes livrĂ©es par lâimprimerie Saint-Paul. Les comptes sont, pour cette raison, en-deçà de la vĂ©ritĂ©, celle-ci nâayant pu avoir dâactivitĂ© rĂ©guliĂšre durant la guerre â elle Ă©tait situĂ©e Ă Bar-le-Duc, Ă proximitĂ© du front. En outre, de nombreuses publications ont Ă©tĂ© effectuĂ©es hors du contrĂŽle de Lisieux. Il importe simplement, comme lâa fait Annette Becker dans 14-18, retrouver la Guerre, op. cit., p. 337, n. 77 de faire le lien entre la constitution du dossier ThĂ©rĂšse et la guerre » au carmel de Lisieux et le procĂšs romain. 5 Pluie de Roses V, Bar-le-Duc, imprimerie Saint-Paul, 1920, 590 p. Ce volume contient 570 grĂąces attribuĂ©es Ă lâintercession de ThĂ©rĂšse de Lisieux entre 1914 et 1918. La derniĂšre partie, reprĂ©sentant 40 % du total 225 rĂ©cits, intitulĂ©e Interventions de sĆur ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus pendant la Guerre », fut Ă©galement Ă©ditĂ©e en tirĂ©-Ă -part Ă 22 000 exemplaires, sans compter les rééditions ultĂ©rieures. De mĂȘme, la moitiĂ© des rĂ©cits de Quelques miracles et interventions de sainte ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus, publiĂ© rĂ©guliĂšrement Ă partir de 1928, a la guerre pour théùtre. En soulignant le caractĂšre particulier de cette entreprise, comme lâa fait Nadine-Josette Chaline Du carmel aux tranchĂ©es », art. cit., il convient de souligner que, durant la Grande Guerre, on eut Ă©galement recours Ă ThĂ©rĂšse dans les pays Ă©pargnĂ©s par le conflit ou bien, dans les pays en guerre, pour des causes sans rapport direct avec celle-ci. 6 Ces rĂ©cits font toutefois une place au tĂ©moignage dâaprĂšs-guerre ; il arrive aussi que lâon trouve, en note, la mention du devenir du soldat, quâil soit mort au champ dâhonneur ou quâil se soit rendu Ă Lisieux en pĂšlerinage dâaction de grĂące au sortir de la guerre. 7 Annette Becker a donnĂ©, la premiĂšre, un aperçu de la multiplicitĂ© des dĂ©votions durant la guerre, mĂȘme si cet aspect avait auparavant Ă©tĂ© repĂ©rĂ© par le clergĂ©, par les folkloristes ou par des laĂŻques dĂ©plorant la revitalisation des superstitions. Les monographies tendent Ă donner du phĂ©nomĂšne une image dĂ©formĂ©e on trouve de grandes ressemblances entre les rĂ©cits recueillis Ă Lisieux et Ă Montmartre, sans compter les interventions de Notre-Dame de Lourdes. Le SacrĂ©-CĆur de Montmartre sâenorgueillit de possĂ©der un ex-voto du marĂ©chal Foch, de mĂȘme que Notre-Dame du Bon-Secours en Meurthe-et-Moselle. 8 Albanais, Allemand, Anglais, Annamite Vietnamien, Arabe Ăgypte, ArmĂ©nien, Basque, Breton, Bulgare, Canaque Kanak, Catalan, Chinois, Cingalais, Croate, Danois, Espagnol, Flamand, GĂ©orgien, Grec, Hindi, Hollandais, Hongrois, Italien, Japonais, Latin, Maltais, Polonais, Portugais, Roumain, Russe, Slovaque, SlovĂšne, Tagal Philippines, Tamoul, Turc. Bien souvent, ce sont un opuscule de propagande et des images qui ouvrent la sĂ©rie des traductions dans une langue donnĂ©e, surtout en pays de mission. Pour une Ă©tude dâensemble des publications thĂ©rĂ©siennes, Antoinette Guise, ThĂ©rĂšse de Lisieux et ses miracles..., op. cit. 9 Pour lâannĂ©e 1911, 189 visiteurs Ă©trangers ont Ă©tĂ© identifiĂ©s, câest-Ă -dire 6,4 % des pĂšlerins ». 35 % des visiteurs sont issus du Calvados, et parmi eux, 20 % habitent Lisieux. ACL Archives du carmel de Lisieux. 10 Sur les usages des photographies dans lâiconographie thĂ©rĂ©sienne François de Sainte-Marie, Visage de ThĂ©rĂšse de Lisieux, t. 1, Introduction et notes, Lisieux, Office Central de Lisieux, 1961, p. 39-50. Voir aussi Antoinette Guise, op. cit. 11 TĂ©moin de cette concurrence Je recueille partout des tĂ©moignages de vĂ©nĂ©ration et de confiance envers sĆur ThĂ©rĂšse. Des pĂšlerins de Lourdes, prĂȘtres de Poitiers, me disent Ă leur retour quâon nây a pas constatĂ© de miracles depuis la guerre. », Ă©crit le vice-postulateur de la cause de canonisation de ThĂ©rĂšse au chancelier du diocĂšse de Bayeux, le 28 aoĂ»t 1917. Archives du diocĂšse de Bayeux et Lisieux ABL. 12 Jean-Pierre Blin, Le vitrail commĂ©moratif de la Grande Guerre. Les catholiques français et le culte du souvenir. », et Patrick Wintrebert, Lâiconographie du vitrail religieux entre les deux guerres dans le Pas-de-Calais », dans Nadine-Josette Chaline dir., Le vitrail en Picardie et dans le Nord de la France, XIXe-XXe siĂšcles, Amiens, Encrage, 1997. 13 Sans minorer le fait que ThĂ©rĂšse Ă©tait fascinĂ©e par Jeanne dâArc, et que cette parentĂ© fut abondamment soulignĂ©e durant la guerre. Mais la comparaison nâĂ©tait-elle pas applicable Ă toute jeune fille de ce siĂšcle, pour peu quâelle fĂ»t Ă la fois patriote et pieuse ? Jean-Yves le Naour, Claire Ferchaud. La Jeanne dâArc de la Grande Guerre, Paris, Hachette, 2007. 14 StĂ©phane Audoin-Rouzeau et Annette Becker, 14-18, retrouver la Guerre, op. cit., p. 180-181. Magali Delavenne, Une sainte des tranchĂ©es Jeanne dâArc pendant la Grande Guerre. Catalogue de lâexposition organisĂ©e Ă Domremy-La-Pucelle du 1er juin au 30 septembre 2008, Ăpinal, 2008. 15 Il nâest que de lire la longue litanie des saints français » Ă©voquĂ©s par StĂ©phen CoubĂ© dans Nos alliĂ©s du Ciel, Paris, Lethielleux, 1915. 16 Cette analyse, reprise par Nadine-Josette Chaline et dâautres, puise toujours Ă la mĂȘme source la prĂ©face aux Interventions pendant la guerre, qui sâappuie sur quelques extraits de lettres judicieusement choisis par les carmĂ©lites de Lisieux, et repris dĂšs 1925 par les hagiographes de ThĂ©rĂšse, Mgr Laveille en tĂȘte. Un exemple Nous avons bien Jeanne dâArc, mais la petite sĆur est plus prĂšs de nous », citĂ© par Chaline, p. 205 Interventions..., prĂ©face, p. vi. 17 Image dĂ©crite par Nadine-Josette Chaline, art. cit., p. 207, publiĂ©e en hors-texte avec dâautres documents essentiels. 18 Fin 1914, mĂšre AgnĂšs de JĂ©sus pense que la guerre fera obstacle Ă la diffusion de la dĂ©votion, parce quâelle entrave la circulation du courrier. MalgrĂ© la guerre, Ă©crit-elle au responsable de la Cause Ă Rome, nous recevons prĂšs de 200 lettres par jour, 100 lettres en moyenne, câest dire quâil y a des offrandes. AprĂšs la guerre, je suis sĂ»re que la moyenne dâil y a quelques mois, 300 lettres et quelques fois 400 et plus, sera augmentĂ©e. » 20 dĂ©c. 1914, ACL 19 La prĂ©face Ă Interventions... op. cit., p. vii, propose Ă ses lecteurs des Ă©claircissements sur le point de jonction entre cette fleur du cloĂźtre et le soldat de la grande guerre », Ă partir de lâanalyse de François Veuillot dĂ©jĂ citĂ©e. 20 Extrait dâune piĂšce de théùtre, dite rĂ©crĂ©ation pieuse » destinĂ©e Ă ĂȘtre jouĂ©e par les novices du couvent. ThĂ©rĂšse de Lisieux, La Mission de Jeanne dâArc ou La BergĂšre de Domremy Ă©coutant ses Voix, RP 1, 19 r°. Des fragments de ce texte avaient Ă©tĂ© publiĂ©s dans la premiĂšre Ă©dition de lâHistoire dâune Ăme, puis ĂŽtĂ©s aprĂšs 1908. PremiĂšre publication intĂ©grale dans ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus, Théùtre au carmel rĂ©crĂ©ations pieuses, dans Ădition critique des Ćuvres complĂštes de sainte ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus et de la Sainte-Face, t. 4, Paris, Ă©d. du Cerf/DDB, 1985. 21 DâaprĂšs Ms A, f° 33. ThĂ©rĂšse de Lisieux, Ćuvres complĂštes, Paris, Ă©d. du Cerf/DDB, 1992, p. 121. 22 Ces derniĂšres citations sont une synthĂšse arrangĂ©e dâextraits du Ms B, f° 2 v° et f° 4, v°, qui est un court rĂ©cit de vocation. ThĂ©rĂšse de Lisieux, op. cit., p. 224 et 228. Voir aussi Claude Langlois, Le poĂšme de septembre, lecture du Manuscrit B de ThĂ©rĂšse de Lisieux, Paris, Ă©d. du Cerf, 2002. 23 Cette guerre rĂ©vĂšle Ă nos dĂ©fenseurs, souvent Ă leur insu mĂȘme, et par une impression qui les pĂ©nĂštre, la nĂ©cessitĂ© de ces mĂȘmes vertus que ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus pratiqua jusquâĂ lâhĂ©roĂŻsme la constance Ă tout faire et Ă tout souffrir en esprit de devoir... » François Veuillot, art. cit., repris dans la prĂ©face aux Interventions, p. vii. 24 François Veuillot, Du carmel aux tranchĂ©es », art. cit. ĂditĂ© par Lisieux sous forme de feuillets vendus au prix de 15 francs le mille et Ă©coulĂ©s dans les cantonnements, les tranchĂ©es et les hĂŽpitaux. Voir aussi G. Sarraute, Un soldat français ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus », Vie thĂ©rĂ©sienne, 1969, no 3 et 4. 25 Ce nâĂ©tait pas la premiĂšre fois que François Veuillot crĂ©ait lâĂ©vĂ©nement en mentionnant ThĂ©rĂšse de Lisieux Ă un moment crucial de son histoire posthume pour hĂąter lâouverture du procĂšs diocĂ©sain, il avait Ă©voquĂ© en 1906, sous le titre ĂĂ et lĂ , une image de la Sainte-Face [de JĂ©sus] », la figure de ThĂ©rĂšse de Lisieux en premiĂšre page de LâUnivers, accompagnĂ©e dâun portrait 9 juillet 1906. PubliĂ© dans Antoinette Guise, ThĂ©rĂšse de Lisieux et ses miracles », op. cit., Annexes, p. 106-107. 26 Guillaume Cuchet, Le crĂ©puscule du purgatoire, Paris, Armand Colin, 2005. 27 Conrad De Meester, Dynamique de la confiance. GenĂšse et structure de la voie dâenfance spirituelle de sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux, Paris, Cerf, 1969, rééd. 1995, ThĂ©rĂšse et la formule âenfance spirituelleâ », p. 73-80. 28 Claude Langlois, Les derniĂšres Paroles de ThĂ©rĂšse de Lisieux, Paris, Salvator, 2000, p. 131-159. 29 Lâexpression est employĂ©e par Mgr de Teil Ă mĂšre AgnĂšs, 4 mars 1909, pour la rĂ©cuser. ACL. 30 Le succĂšs de ThĂ©rĂšse de Lisieux est fondĂ© sur ces deux slogans imprimĂ©s dans toutes les publications la concernant AprĂšs ma mort, je ferai tomber une pluie de roses » et Je veux passer mon ciel Ă faire du bien sur la terre ». Ce fait a Ă©tĂ© perçu dĂšs le dĂ©part, y compris par les membres du tribunal ecclĂ©siastique chargĂ©s dâinstruire la cause de canonisation Ă partir de 1908. 31 Mgr de Teil Ă Mgr Lemonnier, 11 juillet 1915. ABL. 32 Julie dâAndurain, Le gĂ©nĂ©ral Gouraud, un colonial dans la Grande Guerre, thĂšse, universitĂ© de Paris 4, 2009, p. 259-272. Le gĂ©nĂ©ral reçut une ou deux lettres de Mgr Lemonnier, Ă©vĂȘque de Bayeux et Lisieux, durant sa convalescence. 33 La Croix, 18 janv. 1914, Autour de la bataille de la Marne » sous-titre lettre dâun prĂȘtre-soldat de Bayeux » non signĂ©. Lâarticle fait mention dâun vĆu Ă SĆur ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus. 34 La Croix, 18 mars 1915 ApologĂ©tique tirĂ©e de la guerre ». Sous titre un vrai petit franc-maçon celui-lĂ ... sâest confessĂ© hier soir ». Lettre adressĂ© au journal par un prĂȘtre de lâOranais. 35 Jean-Louis Charvet, La faute de lâabbĂ© Charvet », en ligne, [consultĂ© le 14 fĂ©vrier 2010]. Le miracle de la Marne » est toujours commĂ©morĂ© au sanctuaire de Notre-Dame de lâĂpine, en Champagne, le 12 septembre, en la fĂȘte du Saint Nom de Marie et du âmiracle de la Marneâ ». Sur la rumeur infĂąme » dâun complot clĂ©rical mĂȘlant guerre et retour Ă Dieu Jacques Fontana, op. cit., p. 149-159. StĂ©phane Audoin-Rouzeau et Annette Becker, 14-18 retrouver la Guerre, op. cit., p. 169. Voir aussi Annette Becker, La guerre et la foi, op. cit., p. 72, sq. 36 SĆur GeneviĂšve CĂ©line Martin Ă sĆur Françoise-ThĂ©rĂšse LĂ©onie Martin, le 4 avril 1915 Et cependant notre petite ThĂ©rĂšse travaille lĂ -bas sur le champ de bataille, chaque jour nous en recevons de nouveaux tĂ©moignages. Câest absolument merveilleux. Nous recevons aussi des tracts sur elle, dont les titres la dĂ©signent presque comme la nouvelle libĂ©ratrice de la France. HĂ©las ! Pourra-t-elle nous sauver ?... un soldat anglais lâa vue, paraĂźt-il, trois fois dans une tranchĂ©e, elle Ă©tait Ă genoux et priait avec ferveur, elle avait lâair trĂšs triste. CâĂ©tait en octobre ou novembre, peut-ĂȘtre de nouvelles expiations Ă©tant venues payer les dettes de la Patrie, elle nâest plus triste maintenant, espĂ©rons-le ! Si le moment nâest pas venu de sauver la France, elle sauve les Ăąmes sans trĂȘve ni merci. » ACL. 37 MĂšre AgnĂšs au P. Rodrigue, 19 octobre 1914. ACL. StĂ©phen CoubĂ©, dans Nos alliĂ©s du Ciel, op. cit., dĂ©veloppait lâanalogie entre morts pour la France et martyrs, analogie sur laquelle est Ă©galement fondĂ©e la publication des textes thĂ©rĂ©siens. 38 MĂšre AgnĂšs de JĂ©sus au P. Rodrigue, 6 mai 1915. ACL. Mentionner la protection accordĂ©e Ă ces religieuses belges, câĂ©tait en effet suggĂ©rer les exactions allemandes contre les populations civiles. 39 PrĂ©face Ă Interventions..., op. cit., p. vii Et, chose curieuse, cette attirance [pour la petite ThĂ©rĂšse] se produisit non seulement dans notre armĂ©e, mais jusque chez nos adversaires. » Mgr Laveille, dans les quelques pages consacrĂ©es Ă la dĂ©votion thĂ©rĂ©sienne pendant la guerre, octroie â du bout de la plume â un paragraphe Ă la dĂ©votion de lâennemi Bonne Française, comme sainte Jeanne dâArc, sĆur ThĂ©rĂšse ne refuse pourtant pas sa pitiĂ© Ă quelques catholiques qui, mĂȘme dans les rangs de lâarmĂ©e allemande, lâont invoquĂ©e. » Mgr Laveille, op. cit., p. 421 40 Nadine-Josette Chaline, art. cit., p. 208. 41 Michel LagrĂ©e, Les rĂ©pliques de la grotte de Lourdes. Suggestions pour une enquĂȘte », dans Religion et modernitĂ©. France, XIXe-XIXe siĂšcles, Rennes, PUR, 2003, p. 169-177. Selon Michel LagrĂ©e, lâessaimage de sanctuaires-rĂ©pliques paraĂźt impossible dans le cas oĂč le pĂšlerinage commĂ©more, comme câest le cas Ă Lisieux, une vie terrestre, sauf en cas de dissĂ©mination des reliques, gĂ©nĂ©ratrice de nouveaux lieux » p. 177. 42 CâĂ©tait la premiĂšre supplique de ce genre qui parvenait au Saint-PĂšre, mais ce ne fut pas la derniĂšre. DĂ©sormais, la voie Ă©tait ouverte et les militaires du front usĂšrent trĂšs largement de ce moyen dâatteindre lâauguste prisonnier du Vatican. » Commandant M. [Pierre Mestre], La petite sainte de Lisieux, avant â pendant â aprĂšs la Guerre, Paris, Saint-Paul, 1935, p. 81. 43 Les archives du carmel de Lisieux nâont pas gardĂ© beaucoup de traces de ces suppliques militaires deux cahiers seulement, dont lâun nâest pas terminĂ©, contenant respectivement 26 suppliques dâofficiers et sous-officiers 1915-1916, et 35 1916-1919, rĂ©sultats de la collecte du commandant Mestre. Nous nâavons trouvĂ© trace des originaux ni aux Archives du Vatican, ni aux Archives de la maison gĂ©nĂ©ralice des Carmes. 44 Le pape a Ă©tĂ© fort touchĂ© de ces demandes et voudrait que cela se gĂ©nĂ©ralise dans lâarmĂ©e française. Sans doute cela ne modifiera pas la procĂ©dure de canonisation mais le nombre de ces suppliques militaires serait une chose curieuse et impressionnerait fort. » Marie du SacrĂ©-CĆur Ă sĆur Françoise-ThĂ©rĂšse, 1er novembre 1916, ACL. 45 Il organise par exemple une pĂ©tition des enfants dâAlençon, ville natale de ThĂ©rĂšse de Lisieux, en veillant Ă ce que les carmĂ©lites de Lisieux ne se trouvent pas impliquĂ©es dans la dĂ©marche. 46 100 000 signatures britanniques furent collectĂ©es en 1919 par une bĂ©nĂ©dictine anglaise Rome, Archives de la maison gĂ©nĂ©ralice des carmes. 47 Deux livres reprenaient cette sĂ©rie le support Ă 96 tableaux..., comportant, en regard des reproductions des plaques de verres, les cantiques notĂ©s pour ĂȘtre chantĂ©s pendant la sĂ©ance. Mais aussi Quelques miracles et interventions de sainte ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus 1928, dans lequel les cantiques ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par des textes simples Ă©crits en gros caractĂšres. 48 [AbbĂ© LĂ©on Bourjade], Histoire de lâavion sĆur ThĂ©rĂšse 1917-1918, Bar-le-Duc, imprimerie Saint-Paul, 1919. Ădouard Peyriller, Le pilote de sainte-ThĂ©rĂšse. Bourjade, des PĂšres du SacrĂ©-CĆur dâIssoudun, officier de la LĂ©gion dâhonneur, 16 citations, 28 victoires, mort Ă la mission de Port-LĂ©on Papouasie, Plon, Paris, 1930. Dans la Pluie de Roses, câest le mĂ©canicien-aviateur Marius Julienne qui raconte avec verdeur les grĂąces reçues pendant la guerre.
Enaffirmant que la " confiance fait des miracles ", ThérÚse ne fait pas oeuvre de pieuserie mais de révolution copernicienne proprement chrétienne. Dan
SĆur ThĂ©rĂšse de l'Enfant JĂ©sus et de la Sainte Face 1873-1897 a Ă©tĂ© inhumĂ©e au cimetiĂšre de Lisieux le 4 octobre partir de 1910, on a instruit son ProcĂšs diocĂ©sain* PO en vue de la BĂ©atification, et selon le cours normal du procĂšs, il a Ă©tĂ© terminĂ© le 6 Septembre 1910 par l'exhumation des restes dĂ©posĂ©s au cimetiĂšÂre ACLRĂ©cit des exhumations de ThĂ©rĂšse PremiĂšre exhumation le 6 septembre 1910. DeuxiĂšme exhumation les 9 et 10 aoĂ»t 19173Ăšme exhumation de ThĂ©rĂšse translation du corps du cimetiĂšre Ă la chapelle du Carmel et reconnaissance des reliques les 26 et 27 mars 1923 / ACL - Un petit souvenir aux enchĂąssements des Reliques, depuis la plus modeste vitrine des dĂ©buts jusquâĂ lâapothĂ©ose finale placer ma chĂšre petite ThĂ©rĂšse dans sa ChĂąsse !... CĂ©line in Ibid. > Connaissez-vous l'histoire du reliquaire ? / La ChĂąsse du BrĂ©sil par le P. Fernando JosĂ© GuimarĂŁes ». Ăcoute en synthĂšse vocale. TĂ©lĂ©chargement, gratuit, des mp3 > ci-contre download options > VBR MP3. Texte > ePUB/iBook, Mobi/kindle. PDF/Single Page ZippedLe rĂ©cit de la journĂ©e du 6 septembre 1910 fut envoyĂ© Ă un professeur d'UniversitĂ©, l'un des premiers et des plus dĂ©vots admirateurs de la Servante de Dieu. Il s'attrista d'abord de ce que l'angĂ©lique vierge avait Ă©tĂ© soumise Ă la loi commune, et comme il se laissait aller Ă ces peines mĂ©lancoliques il entendit une voix intĂ©rieure lui rĂ©pondre c'Ă©tait la robe de mes jours de travail que j'ai dĂ©posĂ©e ; j'attends la robe du dimanche Ă©ternel peu importe ce qui arrivera Ă l'autre !» Et alors, dit-il, j'eus une lumiĂšre qui me consola, je compris que cette dissolution rĂ©pandra des atomes de son corps en tous lieux, de façon que non seulement son Ăąme, mais encore quelque chose de son corps pourra ĂȘtre prĂ©sent et faire du bien sur la terre». ./⊠in ThĂ©rĂšse de Lisieux Sa Vie et Depuis Sa Mort 2 PLUS AIMABLE QUE VĂNĂRABLE» Dialogue entre La Patrie et lâexil ThĂ©rĂšse O mes Soeurs, je vous remercie, Car vĂŽtre est mon cĂ©leste emploi, Dieu lui-mĂȘme vous associe Au bien quâil accomplit par moi. RĂ©ponse Humble et si douce VĂ©nĂ©rable Nous travaillerons encore plus, A vous montrer sainte imitable, Pour faire aimer et connaĂźtre JĂ©sus. Th. Jâai bien peu vĂ©cu sur la terre, Mais estimĂ© le prix du temps; Et Dieu comptait, dans sa lumiĂšre, Un seul de mes jours pour mille ans. R. â O gĂ©nĂ©reuse VĂ©nĂ©rable, Si jeune et si riche en butin! Par votre secours ineffable, Nous coulerons, nous aussi, des jours pleins. Th. Jâai connu plus dâune souffrance, Et plus dâun orage Ă mon ciel, Sans voir pĂąlir ma confiance, Fixant, toujours lâAstre Ă©ternel. R. â O gĂ©nĂ©reuse VĂ©nĂ©rable, Quâelle est belle votre leçon! Rendez-la pour nous profitable, Et remplissez nos Ăąmes dâabandon. Th. Je voilais avec un sourire Toute blessure de mon coeur, Car je rĂȘvais dâĂȘtre martyre Seulement aux yeux du Seigneur! R. â O vous, si grande et si petite, Dont lâhĂ©roĂŻsme fut cachĂ©, Attirez-nous Ă votre suite Au Dieu si bon que vous avez touchĂ©! Th. Voulez-vous partager ma gloire, Voulez-vous rĂ©gner au Saint Lieu? Bien des pages de votre histoire, Ne les Ă©crivez quâau bon Dieu. R. â Ainsi toujours nous voulons faire, VĂ©nĂ©rable petite Soeur, Votre exemple et votre priĂšre DĂšs ici bas mĂšnent au vrai bonheur. Th. Par mon triomphe et mes dĂ©lices, Voyez le fruit de lâamour pur, Celui des moindres sacrifices, Et du renoncement obscur. R. â Plus aimable que VĂ©nĂ©rable», Vous appellent tous les Ă©lus, Perle des cieux! rose admirable! Beau firmament constellĂ© de vertus! Th. Jâaugmenterai votre courage, Et lâexil passant comme un jour, BientĂŽt, sans ombre, sans nuage», Ensemble nous vivrons dâamour. R. â O ThĂ©rĂšse, honneur dĂ©lectable, Et de lâEglise et du Carmel! Petite Soeur incomparable, Quâil fera bon prĂšs de vous dans le Ciel! Archives du Carmel de Lisieux Ibid. Travaux de Soeur GeneviĂšve CĂ©line pour la chĂąsse du BrĂ©sil Extraits de son Recueil demandĂ© par Notre MĂšre AgnĂšs de JĂ©sus â ./⊠Nous nous occupions aussi de faire travailler les sculpteurs en vue de la BĂ©atification. [...] Notre part Ă©tait de conduire tous ces travaux et de fournir modĂšles et instructions. [...] je tiens Ă dire combien de fois dans ce labeur incessant, [de constructions et amĂ©nagements] difficile et particuliĂšrement fatigant, ma chĂšre Sr. Marie-Emmanuel de St. Joseph mâa Ă©tĂ© bonne et prĂ©cieuse par ses conseils, par son heureux caractĂšre. Combien de fois ai-je admirĂ© quâĂ©tant DĂ©positaire et moi sans autre mandat que lâintention de ma MĂšre Prieure, elle mâai laissĂ© dĂ©cider, commander et avec cela sâest prodiguĂ©e lĂ oĂč il y avait Ă se dĂ©penser, Ă payer de sa propre personne. Quâelle en soit Ă jamais remerciĂ©e! [sur les sculptures en bronze] Je me suis occupĂ©e aussi [...] et des chĂąsses de notre Sainte. ChĂąsse du BrĂ©sil, en argent dorĂ© et sa RĂ©plique» ChĂąsse du Centenaire en ChĂȘne sculptĂ© [Acajou] ./⊠* LE LONG PROCESSUS QUI CONDUIT Ă LA CANONISATION le public retient le point de dĂ©part, lâouverture du ProcĂšs Ordinaire, PO ProcĂšs de lâOrdinaire, informatif [diocĂ©sain], 1910 et le premier aboutissement visible, la bĂ©atification 1923 ; mais il identifie plus difficilement les Ă©tapes intermĂ©diaires. A commencer par celle de 1914 - Pie X signait, le 10 juin 1914, la Commission dâintroduction de la cause de ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus, ProcĂšs Apostolique, PA ProcĂšs Apostolique, continuatif. Il suffit de lire la correspondance des sĆurs PDF > ZIP de la jeune carmĂ©lite pour comprendre la joie qui Ă©clate, Ă cette nouvelle, Ă lâintĂ©rieur du couvent et dans les autres carmels [lettre de CĂ©line Ă LĂ©onie le 28-29 juin 1914 & Sr Françoise ThĂ©rĂšse LĂ©onie Martin Ă sa sĆur Marie, soeur Marie du SacrĂ© Coeur FĂȘte du SacrĂ© Coeur juin 1914] [Trois panĂ©gyriques de la Bienheureuse Therese de l'Enfant-Jesus prononcĂ©s dans la chapelle du Carmel de Lisieux au premier triduum solennel de la Bienheureuse les 28 29 et 30 mai 1923 suivis d'un sermon pour le jour de sa fĂȘte prĂȘchĂ© au mĂȘme lieu le 30 septembre 1923. University of Ottawa - Photos Chronologie des Ă©vĂšnements 1910-1911 Un procĂšs de canonisation commence par le rassemblement des Ă©crits du serviteur ou de la servante de Dieu â nom qui est donnĂ© Ă celui dont on instruit le procĂšs - et par lâaudition des tĂ©moignages sur sa saintetĂ©. La procĂ©dure juridique est Ă la charge de lâĂ©vĂȘque du lieu oĂč le serviteur de Dieu a vĂ©cu et est mort. LâĂ©vĂȘque de Bayeux pour ThĂ©rĂšse. Successivement ont lieu en 1910 et 1911 1 le procĂšs des Ă©crits une fois ceux-ci rassemblĂ©s, la copie des Ă©crits est transmise immĂ©diatement Ă Rome. 2 le procĂšs principal sur les vertus, la rĂ©putation de saintetĂ© et les miracles. 3 le procĂšs de non-culte ou si lâon prĂ©fĂšre dâabsence de culte public. 1912 - 6 fĂ©vrier ces deux derniers procĂšs terminĂ©s, les copies de leurs procĂšs-verbaux sont dĂ©posĂ©s Ă la congrĂ©gation des Rites en personne par Mgr de Teil, le vice-postulateur qui jouĂ© un rĂŽle central dans lâaboutissement du procĂšs. - 6 mars un mois plus tard, le dossier de ThĂ©rĂšse est ouvert. La congrĂ©gation dĂ©cide dâexaminer dâabord les Ă©crits. - 10 dĂ©cembre les Ă©crits sont approuvĂ©s. Un premier obstacle est levĂ©. 1913 La machine romaine peut se mettre en marche. La cause de ThĂ©rĂšse est prise en charge par deux avocats qui travaillent pour la CongrĂ©gation des Rites, Luigi TĆschi et Adolfo Guidi ceux-ci se mettent rapidement au travail et remettent Ă la CongrĂ©gation - le 8 mars, leur plaidoirie pour lâintroduction du procĂšs Positio, 172 p.. - le 13 mars 1913, un copieux Summarium rĂ©sumĂ© de 632 p. qui regroupe de maniĂšre thĂ©matique lâessentiel des dĂ©positions des tĂ©moins du procĂšs ordinaire. En principe, il est urgent dâattendre â dix ans â avant de poursuivre. 1914 - 10 janvier dĂ©cret de la CongrĂ©gation autorisant lâouverture immĂ©diate du dĂ©bat sur les deux autres procĂšs, sans attendre le dĂ©lai de dix ans. ./⊠- 10 juin Pie X signe la Commission dâintroduction de la cause. Tout ce qui a Ă©tĂ© fait jusquâalors est considĂ©rĂ© comme un prĂ©alable. Le dossier est jugĂ© suffisamment solide pour que la CongrĂ©gation des rites prenne en main directement la cause. - 19 aoĂ»t, la CongrĂ©gation dĂ©lĂšgue Ă lâĂ©vĂȘque de Bayeux la tenue dâun nouveau procĂšs, fait cette fois-ci au nom de la papautĂ©, dâoĂč son nom dâapostolique. Mais la guerre aoĂ»t et le changement de pape BenoĂźt XV, Ă©lu le 3 septembre font que le dit courrier nâarrive Ă Bayeux que le 26 dĂ©cembre 1914. /⊠ACLHISTOIRE D'UNE ĂMEAbrĂ©gĂ©SOUVENIRS de Marie, Pauline, CĂ©line et de LĂ©onieSollenitĂ© de la FĂȘte de Ste ThĂ©rĂšse le 1er octobre textes de la Messe - Office Romain - Office propre Ă la France La Messe Veni de Libano/Viens du Liban [Cantique des Cantiques 4,8]. â La messe est composĂ©e entiĂšrement dâun texte propre qui exprime fort bien les aspects caractĂ©ristiques de la vie de notre petite sainte. A lâIntroĂŻt, nous entendons lâinvitation du Seigneur Ă son Ă©pouse O, viens du Liban, mon Ă©pouse. Tu as blessĂ© mon cĆur. » Le verset invite les enfants Ă louer Dieu Enfants de Dieu, louez le Seigneur. » LâOraison demande lâesprit dâenfance de la petite ThĂ©rĂšse en union dâhumilitĂ© et de simplicitĂ© de cĆur avec elle ». La lecture dâIsaĂŻe dĂ©borde dâenthousiasme Comme un torrent, je lui apporte la paix ; comme un fleuve gonflĂ© de hautes eaux, la gloire Ă©clatante des peuples. Oui, vous serez dĂ©saltĂ©rĂ©s ; je vous porterai dans mon cĆur et je vous caresserai sur mes genoux... » LâĂvangile montre de nouveau lâesprit dâenfance Alors JĂ©sus appela un enfant, le plaça il au milieu et dit Si vous ne devenez pas semblables Ă des enfants, vous ne pourrez entrer dans le royaume des cieux. » A lâOffertoire, nous entendons notre sainte chanter le Magnificat Car il a abaissĂ© les yeux sur son humble servante. » La Communion, elle aussi, est trĂšs joyeuse Il lâa dirigĂ©e, il lâa instruite et il lâa protĂ©gĂ©e comme la prunelle de son Ćil. Comme un aigle il Ă©tend ses ailes et il lâa portĂ©e sur ses ailes. » Il y a dans cette messe une chaleur et une solennitĂ© extraordinaires. /⊠Une mission d'Ă©vangĂ©lisation hors-norme les reliques de sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux parcourent le monde... », SĆur Monique-Marie - Histoire et missions chrĂ©tiennes -
Pourgrandir dans lâespĂ©rance et lâamour Ă travers le chemin spirituel de la confiance en Dieu. 112 pages. Appelez-nous : 02 54 78 18 23 Connexion. shopping_cart Panier (0) Rechercher. Menu Menu PrĂ©cĂ©dent SĂ©lection SĂ©lection du mois. Octobre 2021; SĂ©lection du mois. Septembre 2021; SĂ©lection du mois. Juillet/AoĂ»t 2021; Juin 2021. Juin 2021; Juin 2020. Mai 2021; SĂ©lection du
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Estelle& Michel Pascal sont plongĂ©s dans les centaines de tĂ©moignages, Expertises mĂ©dicales, toutes les obligatoirement dans des procĂ©dures judiciaires canonisation la sainte ThĂ©rĂšse. Fait Ă nouveau des situations qui caractĂ©rise, vous soigneusement reconstituĂ© toute la force de ce miracle attribuĂ© officiellement petites carmĂ©lite de Lisieux. Commencer Ă des miracles, oĂč l
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LĂ©vĂȘque de Bayeux-Lisieux a dĂ©posĂ© au Vatican le 10 mars le dossier Ă©laborĂ© dans le cadre du procĂšs diocĂ©sain en vue de la bĂ©atification et de
10 histoires vraies basĂ©es sur les tĂ©moignages, enquĂȘtes, expertises mĂ©dicales Pour la premiĂšre fois, un livre fait revivre les miracles de la plus grande sainte des temps modernes. Estelle & Michel Pascal se sont plongĂ©s dans les centaines de tĂ©moignages, expertises mĂ©dicales, toutes irrĂ©futables, figurant au procĂšs de canonisation de sainte ThĂ©rĂšse. En faisant revivre les situations, les personnages, ils ont minutieusement reconstituĂ© toute la force de ces miracles officiellement attribuĂ©s Ă la petite carmĂ©lite de Lisieux. Les miracles commencent lĂ oĂč les enquĂȘtes policiĂšres, mĂ©dicales, scientifiques, psychologiques, avouent leurs limites. Chez ThĂ©rĂšse, il sâagit dâactes simples, concrets, tangibles, au coeur de notre quotidien, soigneusement vĂ©rifiĂ©s par lâhomme, mais le dĂ©passant totalement. Des retournements de situations extraordinaires, en plein naufrage, sur un lit de mort, au fond dâune cassette, sur un Ă©chafaud⊠devant tĂ©moins. A chaque fois, les enquĂȘtes signalent le mĂȘme parfum de rose, la mĂȘme prĂ©sence douce. Autant de preuves, de signes que ThĂ©rĂšse avait tenu Ă annoncer de son vivant. Chez ThĂ©rse, il ne sâagit pas de croire, simplement dâexpĂ©rimenter. Câest prĂ©cisĂ©ment ce qui rend sainte ThĂ©rĂšse unique et inimitable par tous, exemplaire et accessible Ă tous. Une petite Fleur Une petite Voie Edition du Rocher â 2003 TrĂšs bon Ă©tat
Unjour de mai 1883, à Lisieux, monsieur Martin, le pÚre de la future Sainte ThérÚse, demanda que soit célébrée en la basilique de Notre-Dame des Victoires une neuvaine de messes pour son enfant gravement malade. Celle-ci, ùgée de 10 "ans, s'était elle aussi tournée vers sa MÚre du Ciel. Guérie en un instant par le sourire de la Vierge, elle écrira: « Il fallait un miracle et ce
Accueil » Documents » Archives religieuses » Un tĂ©moignage sur les exhumations de Sainte Bernadette Soubirous le corps Ă©tait-il intact ou pas ?Dans son Ă©dition web du 22 novembre 2013, le Journal du Centre publie, dans la rubrique Mon Nevers secret », un article, dont voici un extrait Le corps de Sainte Bernadette "intact". âŠCelui-ci est retrouvĂ© dans un Ă©tat de conservation extraordinaire. Ce qui suscite encore aujourdâhui de nombreuses interrogations. En 1925, la nivernaise SĆur Marie VĂ©ronique, Ă©tait prĂ©sente lors de lâexhumation du corps de Sainte Bernadette. Sa sĆur aĂźnĂ©e faisait partie du groupe de jeunes filles qui vivaient Ă Saint Gildard Ă Nevers. Petite, elle sây rendait souvent pour les vacances. Elle assistera Ă la sortie du tombeau de Sainte Bernadette. Au moment oĂč on lâa sorti de son tombeau, il y avait des Ă©vĂȘque, il y avait la police, il y avait des docteurs. Donc lĂ , nous Ă©tions sĂ©parĂ©s, nous Ă©tions en haut et nous avons assistĂ© Ă tout ça. Et le soir, on nous a donnĂ© la permission de voir le corps de Sainte Bernadette ⊠jâai pu baisĂ© son pied. » Sainte-Bernadette est bĂ©atifiĂ©e le 14 juin 1925. Son corps est placĂ© par la suite dans une chĂąsse de verre et de bronze, dans la chapelle Saint-Gildard Ă Nevers, visible encore aujourdâhui des visiteurs et des pĂšlerins. Une autre histoire Il existe une autre histoire de ces exhumations [1], un rĂ©cit que je tiens de ma famille, mais je nâai pas Ă©tĂ© un tĂ©moin direct, puisque je suis nĂ© en 1945 Ma famille a vĂ©cu Ă Nevers, rue de la Chaussade, dans une petite maison construite par mon arriĂšre-arriĂšre grand pĂšre vers 1860, et que ma famille occupait encore au moment des exhumations [2]. Tous Ă©taient de fervents catholiques, y compris, dans un premier temps mon grand pĂšre qui, aprĂšs avoir envisagĂ© le sĂ©minaire, deviendra socialiste et anticlĂ©ricaliste et terminera dĂ©putĂ© maire dâune grande ville de lâEst. Alors quâil Ă©tait assignĂ© Ă rĂ©sidence dans cette mĂȘme maison par les allemands, Il frĂ©quenta en secret Patrice Flynn, 110e Ă©vĂȘque de Nevers, de 1932 Ă 1963. FrĂ©quemment, mes parents prĂ©sents voyaient arriver un homme en costume civil et chapeau, qui sâenfermait longuement avec mon grand pĂšre dans la seconde piĂšce de cette petite maison. Que se disaient-ils ? Personne ne le sait, mais on entendait de grands et frĂ©quents Ă©clats de rire. Les tĂ©moins Ă©taient en grande partie de fervents catholiques. Voila pour relativiser le parti-pris quâon pourrait me reprocher dans ce rĂ©cit. Mais revenons aux exhumations Il y avait dans le quartier de la rue de la Chaussade, qui sâappelait autrefois rue du carrefour, un brave homme qui faisait du terrassement au cimetiĂšre. Il me semble quâon lâappelait le pĂšre Martin », mais ma mĂ©moire nâest pas fidĂšle sur ce point. Câest lui qui avait Ă©tĂ© lâhomme de service lors de ces exhumations. Il le racontait Ă qui voulait lâentendre, et tĂ©moignait bien volontiers, que la dĂ©pouille de Bernadette Soubirou Ă©tait en parfait Ă©tat de conservation lors de la premiĂšre exhumation. A Nevers, ce nâest pas une surprise, puisque câĂ©tait un problĂšme lors de certains transferts en fosse commune depuis le 19e siĂšcle [3]. Mais le bonhomme Ă©tait formel ce nâĂ©tait pas le cas les autres fois. Aussi les sĆurs lui avaient intimĂ© lâordre de se taire. Il aurait alors rĂ©pliquĂ© je dirais ce que jâai vu, elle avait lâĆil pitou », ce qui signifierait putrĂ©fiĂ©, en patois. Et il le racontait, parait-il, Ă qui voulait lâentendre. Cette version me fut racontĂ©e de nombreuses fois, sans jamais avoir Ă©tĂ© mise en cause par les plus catholiques des proches de ma famille [4]. Alors, intacte ou reconstruite, cette dĂ©pouille, en partie dĂ©pecĂ©e ? Il y aurait bien un moyen pour le savoir et lever les nombreuses interrogations » une expertise indĂ©pendante. Mais câest une autre affaireâŠDepuis que jâai Ă©crit cet article, une polĂ©mique entre Neversois et Lourdais est nĂ©e sur le retour du corps Ă Lourdes. 200 000 visiteurs par an qui gĂ©nĂšrent 2, 5 MâŹ, par les temps qui courent... des chiffres indiquĂ©s par le journal "La dĂ©pĂȘche" dans un article du 9 mars 2016. Ce quâĂ©crit Ă©galement le journaliste, et que jâignorais, câest quâil y a Ă Lourdes des reliques dont un fragment dâune CĂTE de Bernadette !... DrĂŽle de respect sur un corps intact !
eK7tfq. 6cz5ncbre3.pages.dev/1596cz5ncbre3.pages.dev/4186cz5ncbre3.pages.dev/4466cz5ncbre3.pages.dev/626cz5ncbre3.pages.dev/2286cz5ncbre3.pages.dev/966cz5ncbre3.pages.dev/3616cz5ncbre3.pages.dev/496
témoignages des miracles de sainte thérÚse de lisieux