CĂŽtĂ© Pile, il y a mon activitĂ© professionnelle de rĂ©dactrice-animatrice. CĂŽtĂ© Face, il y a mes engagements citoyens. Longtemps jâai cru quâil fallait clairement sĂ©parer les deux, notamment pour ne pas effrayer » mes clients. En fait, câĂ©tait une erreur le pile » et le face » sont indissociables et se nourrissent lâun de lâautre. Je suis une seule et mĂȘme personne une femme passionnĂ©e et portĂ©e par des valeurs dâentraide, de citoyennetĂ© et de transition Ă©cologique et sociale. Alors quels sont mes engagements ? Engagement n°1 Bien Vivre » dans mon village des Matelles Pic Saint-Loup â 34270 Depuis mars 2020, je suis conseillĂšre municipale dâopposition, aprĂšs avoir portĂ© comme tĂȘte de liste le Collectif des Matelles, un liste 100% participative et citoyenne sans appartenance Ă un parti politique. Auparavant, en 2016-2017, jâavais animĂ© un autre collectif dâhabitants, MĂ©gaOc, pour un meilleur dĂ©bit internet aux Matelles. Notre combat a permis lâinstallation dâun NRA et la montĂ©e en puissance du rĂ©seau de moins de 2 mĂ©gas Ă plus de 50, en attendant lâarrivĂ©e de la fibre optique. Engagement n°2 pour une meilleure alimentation des enfants En 2018, avec trois amies, nous avons lancĂ© RamĂšne Ta Fraise, une association loi 1901 dont le but est de contribuer Ă lâamĂ©lioration de lâalimentation des enfants tout au long de la journĂ©e petit-dĂ©jeuner / dĂ©jeuner / goĂ»ter / dĂźner,tout au long de leur dĂ©veloppement du ventre de leur mĂšre Ă lâĂąge adulte,sur toutes les composantes plus de local, plus de bio, moins de produits transformĂ©s, contre le gaspillage alimentaire et les contenants plastiques, etc. Une prise de conscience de tous est plus que nĂ©cessaire sur ce sujet afin que nos enfants dĂ©marrent leur vie dâadulte avec le meilleur capital santĂ© » possible. Les enfants ont besoin dâacquĂ©rir une bonne connaissance de ce qui est sain pour eux pour en faire ensuite bon usage tout au long de leur vie. Pour notre association, mieux manger est un enjeu de santĂ© publique. Nous partageons des infos, des conseils et nos recettes, sans dogmatisme, sans idĂ©es reçues ni culpabilisation des parents ou des enfants. Engagement n°3 lâĂ©galitĂ© femme-homme dans les mĂ©dias Ayant Ă©tĂ© lâune des rares femmes rĂ©dactrices en chef dâun magazine en Languedoc-Roussillon, jâai trĂšs vite perçu les inĂ©galitĂ©s entre les journalistes femmes et les journalistes hommes promotion, salaire, propos sexistes, harcĂšlement dans les rĂ©dactions, etc. DĂšs 2014, le Club de la Presse Languedoc-Roussillon dont jâai Ă©tĂ© la vice-prĂ©sidente pendant deux ans a Ă©tĂ© Ă lâinitiative dâune commission Femmes et mĂ©dias » pour porter ce sujet sur le devant de la scĂšne, faire prendre conscience des inĂ©galitĂ©s et initier des projets. JâĂ©tais en charge de la sous-commission HiĂ©rarchie » qui, pour la premiĂšre fois, a menĂ© une enquĂȘte sur la place des femmes dans les mĂ©dias de la rĂ©gion et a publiĂ© des chiffres montrant que seuls 29% des postes Ă responsabilitĂ© Ă©taient occupĂ©s par des femmes. En 2016, lors dâune grande soirĂ©e que jâai eu le plaisir dâanimer, le Club de la Presse a dĂ©voilĂ© un Guide des expertes », parrainĂ© par la journaliste Audrey Pulvar. Le but faire que les mĂ©dias sollicitent davantage les femmes pour intervenir comme expertes sur leur plateau ou dans leurs pages. ⊠et dâautres sujets qui me touchent > En 2016, avec mon mari kinĂ©, nous avons Ă©tĂ© trĂšs sensibles au combat de lâune de ses patientes, Audrey, 26 ans, atteinte dâune maladie rare, le syndrome dâArnold-Chiari. Nous avons lancĂ© une opĂ©ration de crowfunding pour rĂ©colter les fonds nĂ©cessaires plus de 20 000⏠à son opĂ©ration Ă Barcelone. En effet, en France, aucune technique chirurgicale ne lui Ă©tait proposĂ©. GrĂące Ă la mobilisation de tous, notamment des mĂ©dias et dâun gĂ©nĂ©reux chef dâentreprise qui a souhaitĂ© garder lâanonymat, Audrey a pu ĂȘtre opĂ©rĂ©e ; depuis, elle a depuis donnĂ© naissance Ă une petite fille et vit en bonne santĂ© dans le Gard. . lire lâarticle de Midi-Libre . visionner le reportage de France 3 > En 2015, par esprit de solidaritĂ© avec un artiste dont lâĆuvre venait dâĂȘtre vandalisĂ©e, jâavais dĂ©jĂ expĂ©rimentĂ© la gĂ©nĂ©rositĂ© des gens, en lançant une campagne de crowfunding pour restaurer la sculpture LâEvidence, un monumental loup installĂ© au pied du Pic Saint-Loup. Avec lâargent rĂ©coltĂ©, lâĆuvre a pu ĂȘtre rĂ©parĂ©e et le loup reposĂ© Ă Cazeveille la veille de NoĂ«l, comme un cadeau. . visionner le reportage de France 3LACAVE CDISCOUNT - DĂ©couvrez notre offre Barnard Magrez Comme Une Evidence Pic Saint Loup 2016 - Vin rouge. Livraison gratuite* | Paiement sĂ©curisĂ© | 4x possible | Retour simple et rapide Votre navigateur internet nâest plus supportĂ© par notre site. Afin de bĂ©nĂ©ficier dâune navigation optimale, merci de mettre Ă jour votre navigateur. Introduction 1 Cet article bĂ©nĂ©ficie du soutien du "Labex Entreprendre" de Montpellier en France. Ce laboratoire d ... 1La combinaison simultanĂ©e de la compĂ©tition et de la coopĂ©ration, qui caractĂ©rise la coopĂ©tition, est devenue, depuis la fin des annĂ©es 1990, un vĂ©ritable impĂ©ratif stratĂ©gique dans un grand nombre dâindustries Dagnino et al, 2007 ; Gnyawali et Madhavan, 2008 ; Yami et al., 2010. Les recherches antĂ©rieures sur la coopĂ©tition ont portĂ© essentiellement sur les grands groupes. Toutefois, un certain nombre dâentre elles se sont centrĂ©es sur les PME en sâinterrogeant sur deux thĂšmes majeurs 1 les conditions dâĂ©mergence et de stabilitĂ© des stratĂ©gies de coopĂ©tition en PME Dollinger et Golden, 1992 ; Le Roy, 2008 ; Yami, 2008 ; Czakon, 2009 ; Vanyushyn et al, 2009 ; Kock et al, 2010, et 2 lâimpact des stratĂ©gies de coopĂ©tition en PME sur leurs performances Levy et al., 2003 ; Quintana-GarcĂa et Benavides-Velasco, 2004 ; Morris et al., 2007 ; Marques et al., 2009 ; Dana et Granata, 2013. 2Aucune recherche antĂ©rieure ne traite du problĂšme du management des stratĂ©gies de coopĂ©tition en PME. Une seule sâen approche en analysant les conflits qui peuvent naĂźtre quand les PME sont en coopĂ©tition, mais sans traiter du mode de management de ces conflits Tidstrom, 2009. Or, la coopĂ©tition, si elle a de nombreux avantages, est Ă©galement un facteur de risque notamment de transfert de connaissances vers le concurrent Hamel, 1991. La coopĂ©tition crĂ©e des tensions entre le partage des connaissances et leur protection Fernandez et Le Roy, 2013. Le management de la coopĂ©tition apparaĂźt comme un Ă©lĂ©ment central dans la rĂ©ussite dâune telle stratĂ©gie Bengtsson et Kock, 2000 ; Walley, 2007 ; Gnyawali et Park, 2011 ; Fernandez et Le Roy, 2013 ; Fernandez et al., Ă paraĂźtre. Il convient donc de sâinterroger sur les modes de management adoptĂ©s par les PME. 3Deux principes de management de la coopĂ©tition ont Ă©tĂ© identifiĂ©s dans les recherches antĂ©rieures le principe de sĂ©paration organisationnelle entre la compĂ©tition et la coopĂ©ration, et le principe dâintĂ©gration individuelle du paradoxe coopĂ©titif Bengtsson et Kock, 2000 ; Clarke-Hill et al., 2003 ; Pellegrin-Boucher et Fenneteau, 2007 ; Chen, 2008 ; Fernandez et Le Roy, 2013 ; Fernandez et al., Ă paraĂźtre. Ces principes ont Ă©tĂ© mis en Ă©vidence dans les grands groupes. Il convient donc de sâinterroger sur leur portĂ©e et sur les formes quâils adoptent dans un contexte de PME. 4Pour ce faire, une Ă©tude empirique est menĂ©e sur des PME dans le secteur vitivinicole. Ce secteur est composĂ© de nombreuses entreprises de petite taille qui, bien quâen situation de concurrence, coopĂšrent activement. LâĂ©tude de cas est plus spĂ©cifiquement centrĂ©e sur la coopĂ©ration entre concurrents au sein du syndicat du Pic-Saint-Loup PSL en Languedoc-Roussillon. Ce syndicat regroupe, au moment de lâĂ©tude, trois caves coopĂ©ratives et quarante-cinq caves particuliĂšres, qui coopĂšrent fortement tout en Ă©tant en concurrence directe. 5Les rĂ©sultats obtenus montrent, tout dâabord, quâĂ lâinstar des grandes entreprises, le management de la coopĂ©tition en PME se traduit par une sĂ©paration assez nette entre les activitĂ©s qui relĂšvent de la coopĂ©ration et celles qui relĂšvent de la compĂ©tition. La coopĂ©ration passe par la crĂ©ation dâune structure formelle, le syndicat du PSL, qui est distincte de chacune des PME engagĂ©es. Les rĂ©sultats dĂ©voilent, ensuite, que pour gĂ©rer lâarticulation entre ce qui relĂšve du collectif et ce qui relĂšve de lâindividuel, les dirigeants des PME impliquĂ©s doivent ĂȘtre capables dâintĂ©grer individuellement le paradoxe coopĂ©titif. La capacitĂ© du dirigeant Ă intĂ©grer ce paradoxe apparaĂźt ĂȘtre fondamentale pour la rĂ©ussite de la stratĂ©gie de coopĂ©tition. 1. Fondements thĂ©oriques La coopĂ©tition comme stratĂ©gie 6DĂšs les annĂ©es 1980, plusieurs auteurs considĂšrent que dans les environnements dynamiques et fortement concurrentiels, les firmes en situation de concurrence ont intĂ©rĂȘt Ă sâengager dans des stratĂ©gies collectives Astley et Fombrun, 1983 ; Bresser et Harl, 1986. Paradoxalement, lâintensification de la concurrence sâaccompagne dâun renforcement de la collaboration. Le dĂ©veloppement de lâinterdĂ©pendance rĂ©ciproque, dans une logique de combinaison de compĂ©tences critiques, permet de crĂ©er des avantages concurrentiels plus importants que ceux quâil est possible de crĂ©er seul Stabell et Fjeldstad, 1998. 7Astley et Fombrun 1983 identifient lâensemble des stratĂ©gies collectives que peuvent suivre les entreprises. Dans cette perspective, Bresser et Harl 1986 dĂ©fendent lâidĂ©e que les entreprises sont amenĂ©es Ă inscrire leurs actions dans une dialectique entre une stratĂ©gie individuelle concurrentielle et une stratĂ©gie collective. Elles sâengagent dans des stratĂ©gies coopĂ©ratives pour limiter les turbulences de lâenvironnement. Ces stratĂ©gies ont un certain nombre dâavantages mais ne sont pas sans inconvĂ©nients. Elles reviennent, en effet, Ă mettre en place des rĂšgles communes qui limitent la flexibilitĂ© des entreprises. Pour retrouver de la flexibilitĂ©, celles-ci ont tendance Ă sâengager dans des stratĂ©gies individuelles. Elles sont donc amenĂ©es Ă combiner des stratĂ©gies coopĂ©ratives avec des stratĂ©gies individuelles, afin de bĂ©nĂ©ficier des apports de chacune dâentre elles et dâĂ©viter leurs dysfonctionnements. 8Les stratĂ©gies qui mĂȘlent simultanĂ©ment la compĂ©tition et la coopĂ©ration sont popularisĂ©es sous le terme de coopĂ©tition par Brandenburger et Nalebuff 1996. Pour ces auteurs, la coopĂ©tition existe lorsquâinteragissent simultanĂ©ment des relations de compĂ©tition et de coopĂ©ration entre complĂ©mentaires », qui ne sont pas nĂ©cessairement des concurrents directs. Dans une vision plus restreinte, Bengtsson et Kock 2000 dĂ©fendent lâidĂ©e que la coopĂ©tition existe lorsque deux firmes en concurrence directe dĂ©cident de coopĂ©rer tout en restant rivales. Yami et al. 2010 dĂ©finissent plus largement la coopĂ©tition comme lâadoption dâun comportement Ă la fois compĂ©titif et coopĂ©ratif, avec le mĂȘme partenaire-adversaire. Câest cette dĂ©finition que nous adopterons ici. La coopĂ©tition une stratĂ©gie pour les PME 9Les premiĂšres recherches qui sont menĂ©es sur les dĂ©terminants de la coopĂ©tition en PME se placent dans le cadre dâanalyse des stratĂ©gies collectives agglomĂ©rĂ©es, au sens dâAstley et Fombrun 1983. Ces stratĂ©gies consistent en des coopĂ©rations formelles entre un grand nombre de firmes concurrentes. Dollinger et Golden 1992 montrent que lâenvironnement est le premier facteur qui explique le dĂ©veloppement de la coopĂ©ration entre PME concurrentes. Plus les environnements sont complexes et composĂ©s de nombreuses entreprises de petite taille, plus ils sont favorables au dĂ©veloppement de relations mĂȘlant concurrence et coopĂ©ration. Le Roy 2008 montre que lâobjectif principal de la coopĂ©ration entre PME concurrentes est la crĂ©ation dâune industrie nouvelle. Une recherche proche montre quâun des facteurs essentiels pour la rĂ©ussite dâune stratĂ©gie de coopĂ©ration entre PME concurrentes est le fait que les dirigeants en aient une perception positive Yami, 2008. 10Dâautres travaux portent directement sur les dĂ©terminants des stratĂ©gies de coopĂ©tition en PME. Czakon 2009 Ă©tudie ainsi les relations entre donneurs dâordre et franchisĂ©s dans le secteur bancaire polonais. Il montre que la coopĂ©tition entre les PME et les GE est un facteur qui permet le dĂ©veloppement des rĂ©seaux de franchisĂ©s. Une autre motivation pour le dĂ©veloppement des stratĂ©gies de coopĂ©tition des PME rĂ©side dans leur dĂ©sir dâinternationalisation Vanyushyn et al, 2009. La coopĂ©tition est une stratĂ©gie qui fournit aux PME des opportunitĂ©s de dĂ©veloppement international Kock et al,. 2010. 11Les travaux sur les liens entre les stratĂ©gies de coopĂ©tition en PME et les performances montrent tous que la coopĂ©tition augmente les performances des PME. Ainsi, Levy et al. 2003 montrent une relation positive entre la stratĂ©gie de coopĂ©tition et les performances financiĂšres des PME. De mĂȘme, Quintana-GarcĂa et Benavides-Velasco 2004 attestent dâun impact positif des stratĂ©gies de coopĂ©tition sur la diversitĂ© technologique et sur le dĂ©veloppement de produits nouveaux. Les rĂ©sultats de Morris et al. 2007 vont dans le mĂȘme sens, puisquâils font apparaĂźtre une relation positive forte entre les stratĂ©gies de coopĂ©tition et lâensemble des performances Ă©conomiques et financiĂšres. Une Ă©tude sur les clubs de football français confirme une corrĂ©lation positive entre la coopĂ©tition et la performance Ă©conomique Marques et al., 2009. Dana et Granata 2013 prĂ©cisent que le renforcement de la collaboration entre PME membres dâun cluster peut freiner la compĂ©tition qui semble pourtant indispensable au succĂšs de la coopĂ©tition. 12En synthĂšse, les recherches antĂ©rieures renseignent sur les facteurs qui poussent les PME Ă adopter des stratĂ©gies de coopĂ©tition. Elles sâintĂ©ressent Ă©galement aux implications des stratĂ©gies de coopĂ©tition sur leur performance. En revanche, ces recherches antĂ©rieures ne portent aucunement sur le management de la coopĂ©tition en PME. Management de la coopĂ©tition et PME Le management de la coopĂ©tition 13La coopĂ©tition se dĂ©finit comme la combinaison des deux forces contradictoires que sont la compĂ©tition et la coopĂ©ration. Elle sâinscrit dans une logique dialectique, dans une dualitĂ© entre ces deux forces Chen, 2008. Câest un concept paradoxal, qui, dans son application, crĂ©e nĂ©cessairement des tensions au sein des organisations Chen, 2008 ; Clarke-Hill et al., 2003. Ces tensions sont liĂ©es au fait que coopĂ©rer avec un concurrent fait courir un risque de pillage de ressources et de compĂ©tences par ce concurrent Gnyawali et Park, 2009. Les entreprises qui suivent des stratĂ©gies de coopĂ©tition sont donc toujours dans une situation de tensions entre le principe de coopĂ©ration, qui pousse Ă lâĂ©change et Ă lâouverture, et le principe de compĂ©tition qui, au contraire, pousse au secret et Ă la fermeture. 14La coopĂ©tition implique un risque spĂ©cifique que les entreprises doivent gĂ©rer de façon tout aussi spĂ©cifique Bengtsson et Kock, 2000 ; Walley, 2007 ; Chen 2008 ; Gnyawali et Park 2011 ; Fernandez et Le Roy, 2013 ; Fernandez et al., Ă paraĂźtre. Pour Ă©viter que ce risque ne se rĂ©alise, le management de la coopĂ©tition apparaĂźt comme un Ă©lĂ©ment crucial. Si ce management du risque coopĂ©titif nâest pas effectif, une situation de coopĂ©tition peut entraĂźner des consĂ©quences inverses de celles qui sont attendues Chen, 2008 ; Gnyawali et Park, 2009. 15Plusieurs dispositifs organisationnels permettent le management de la coopĂ©tition. Le premier principe managĂ©rial reconnu dans la littĂ©rature est le principe de sĂ©paration Bengtsson et Kock, 2000 ; Pellegrin-Boucher et Fenneteau, 2007 ; Fernandez et Le Roy, 2013 ; Fernandez et al., Ă paraĂźtre. Ainsi, pour Bresser et Harl 1986, les entreprises peuvent se concurrencer sur certains marchĂ©s et coopĂ©rer sur dâautres. De mĂȘme, pour Bengtsson et Kock 2000, les entreprises peuvent parvenir Ă faire vivre simultanĂ©ment la compĂ©tition et la coopĂ©ration en les situant sur des maillons diffĂ©rents de la chaine de valeur. Par exemple, elles peuvent coopĂ©rer sur la R&D et se concurrencer au niveau commercial. 16Une autre façon de sĂ©parer la compĂ©tition de la coopĂ©ration consiste Ă confier la coopĂ©ration Ă un acteur qui sera chargĂ© de la gĂ©rer. Ainsi, les grandes entreprises ont créés des postes de managers dâalliance, qui ne traitent que des aspects coopĂ©ratifs Pellegrin-Boucher et Fenneteau, 2007. Quand il nâest pas possible de faire un compartimentage interne, la gestion de la coopĂ©ration peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par un acteur extĂ©rieur Ă lâentreprise. Cette gestion peut ainsi ĂȘtre confiĂ©e Ă un acteur tiers comme un syndicat professionnel Bengtsson et Kock, 2000, un client Castaldo et al., 2010 ou un acteur public Fernandez et al., 2013. Le compartimentage entre la compĂ©tition et la coopĂ©ration est dâautant plus facile que lâentreprise est de grande taille. Ces entreprises sont habituĂ©es Ă la sĂ©paration fonctionnelle et leur envergure leur permet plus facilement de cloisonner la compĂ©tition et la coopĂ©ration en leur sein. Toutefois, mĂȘme dans les grandes entreprises, le principe de sĂ©paration pose des problĂšmes Pellegrin-Boucher et Fenneteau, 2007 ; Fernandez et Le Roy, 2013. Cette sĂ©paration peut, en effet, crĂ©er des dissensions internes, chacun ne comprenant pas le rĂŽle de lâautre. Le directeur commercial peut ainsi considĂ©rer comme un traĂźtre » celui de la R&D qui coopĂšre avec lâun de ses concurrents direct sur les marchĂ©s. 17Pour cette raison, plusieurs auteurs recommandent dâappliquer un principe dâinternalisation ou dâintĂ©gration individuelle de la coopĂ©tition Clarke-Hill et al., 2003 ; Pellegrin-Boucher et Fenneteau, 2007 ; Chen, 2008 ; Fernandez et Le Roy, 2013 ; Fernandez et al., Ă paraĂźtre. PlutĂŽt que de simplement sĂ©parer complĂštement les deux dimensions en les spĂ©cialisant, il semble nĂ©cessaire que les individus intĂšgrent la logique paradoxale de la coopĂ©tition. Cela permet Ă chaque individu de comprendre son rĂŽle dans lâorganisation, et les raisons qui conduisent certains salariĂ©s Ă ĂȘtre en situation de coopĂ©ration avec le concurrent. Cette intĂ©gration individuelle de la logique paradoxale de la coopĂ©tition peut se faire par la formation, la formalisation de guidelines, lâexplication de cette stratĂ©gie par la direction gĂ©nĂ©rale, etc. 18Lâapplication du principe dâintĂ©gration revient Ă sâefforcer de gĂ©rer les tensions contradictoires entre la concurrence et la coopĂ©ration en maintenant entre elles un Ă©quilibre. La firme reste en tension entre lâintĂ©rĂȘt dâĂ©changer de lâinformation ou de la connaissance avec le concurrent et le risque que lui fait courir cet Ă©change. Ces tensions organisationnelles se retrouvent au niveau individuel, celui des personnes impliquĂ©es dans des Ă©quipes communes avec les concurrents Fernandez et Le Roy, 2013. 19En synthĂšse, il est possible de considĂ©rer, comme le font Pellegrin-Boucher et Fenneteau 2007 ainsi que Fernandez et Le Roy 2013, que la coopĂ©tition crĂ©e des tensions quâil est possible de manager en appliquant deux principes 1 le principe de sĂ©paration spatiale de la gestion de la coopĂ©ration et de la gestion de la compĂ©tition et 2 le principe dâintĂ©gration de la gestion du paradoxe par les individus. Figure 1 Les principes du management de la coopĂ©tition Source Fernandez et Le Roy, 2013 Quel management de la coopĂ©tition en PME ? 20Le management de la coopĂ©tition en PME nâest lâobjet dâaucune recherche spĂ©cifique. Seule la recherche de Tidstrom 2009 aborde les problĂšmes managĂ©riaux de la coopĂ©tition en PME en Ă©tudiant les causes de conflits dans ce type de relations. Cette recherche montre que, conformĂ©ment Ă ce qui se produit dans les grands groupes Pellegrin-Boucher et Fenneteau, 2007 ; Fernandez et Le Roy, 2013, la coopĂ©tition crĂ©e des tensions dans les PME et donc des conflits. Mais cette recherche ne nous renseigne pas sur les modes de management qui sont mis en place pour gĂ©rer les tensions dans les PME. 21Or pour de nombreux auteurs, les modes de management en PME ne peuvent pas ĂȘtre assimilĂ©s Ă ceux des Grands Groupes. Les PME ne seraient pas des grandes entreprises en miniature mais des entreprises spĂ©cifiques quâil convient dâĂ©tudier de façon spĂ©cifique Julien, 1993 ; Torres et Julien, 2001. Une PME serait caractĂ©risĂ©e par un certain nombre de spĂ©cificitĂ©s qui sont dâautant plus fortes que lâentreprise est de petite taille. 22La premiĂšre spĂ©cificitĂ© managĂ©riale dâune PME est la centralisation de la gestion autour de la personne du dirigeant, que ce soit pour les opĂ©rations courantes ou pour les dĂ©cisions stratĂ©giques Carland et al., 1984 ; Julien, 1993. Au niveau des opĂ©rations courantes, le dirigeant est souvent le seul commercial de lâentreprise, le seul responsable des ressources humaines, le technicien le plus important, etc. Au niveau des dĂ©cisions stratĂ©giques, le dirigeant exerce un contrĂŽle majoritaire sur lâentreprise, puisquâil en possĂšde le capital, tout en Ă©tant peu contraint par lâabsence dâĂ©tat-major et dâautres cadres dirigeants. Dans ce contexte, la planification de la stratĂ©gie nâa pas vraiment de raison dâĂȘtre Mintzberg, 1979. La stratĂ©gie se forme de façon intuitive, dans la tĂȘte du dirigeant, et se formule en grande partie au cours de lâaction Julien, 1993. Elle peut ĂȘtre exposĂ©e par le dirigeant Ă ses proches collaborateurs de façon orale, au cours de rĂ©unions informelles ou de dĂ©jeuners de travail, mais elle nâapparaĂźt pas sous forme Ă©crite. 23Dâautres spĂ©cificitĂ©s managĂ©riales sont induites par la petite taille de la structure. Cette petite taille se traduit par un plus grand nombre de contacts directs et informels entre les salariĂ©s et par un moins grand nombre de niveaux hiĂ©rarchiques que dans les grandes entreprises Torres et Julien, 2001. Elle implique Ă©galement une faible spĂ©cialisation du travail dans lâentreprise. Elle implique aussi des systĂšmes dâinformation simples et informels. Il en est ainsi des systĂšmes dâinformation internes. Lâorganisation du travail est faiblement formalisĂ©e. De la mĂȘme façon, les systĂšmes dâinformation externes sont simples et informels. Le contact est le plus souvent Ă©tabli par le dirigeant lui-mĂȘme, dans une relation directe avec des personnes appartenant Ă des institutions extĂ©rieures Ă lâentreprise. 24Ces spĂ©cificitĂ©s posent la question de lâapplicabilitĂ© des modes de management de la coopĂ©tition conçus pour les grandes entreprises. Comment les PME managent-elles les stratĂ©gies de coopĂ©tition ? Appliquent-elles le principe de sĂ©paration entre la compĂ©tition et la coopĂ©ration ? Appliquent-elles le principe dâintĂ©gration individuelle de la coopĂ©tition ? Si câest le cas, comment appliquent-elles ces principes de façon concrĂšte ? Nous proposons, Ă travers cette recherche, dâapporter des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse Ă ces questions. 2. MĂ©thode Une Ă©tude de cas 25La mise en place dâune stratĂ©gie simultanĂ©ment compĂ©titive et coopĂ©rative est un phĂ©nomĂšne dynamique, complexe et fortement dĂ©pendant dâun contexte Bresser et Harl, 1986. LâĂ©tude de ce phĂ©nomĂšne nĂ©cessite de prendre en considĂ©ration le temps Bresser et Harl, 1986 ; Le Roy, 2008. LâĂ©tude de cas est alors particuliĂšrement adaptĂ©e Ă lâanalyse de phĂ©nomĂšnes nouveaux et fondamentalement dynamiques Yin, 1994. 26Yin 1984 dĂ©finit la mĂ©thode de recherche par Ă©tude de cas comme une enquĂȘte empirique qui Ă©tudie un phĂ©nomĂšne contemporain dans son contexte de vie rĂ©elle, quand les frontiĂšres entre le phĂ©nomĂšne et le contexte ne sont pas Ă©videntes, et dans laquelle de multiples sources de donnĂ©es sont utilisĂ©es. Une Ă©tude de cas fait appel, dans un souci de convergence de lâĂ©vidence Yin, 1984, Ă une multitude de sources de donnĂ©es. Elle mobilise diffĂ©rentes techniques de collecte de donnĂ©es telles que lâobservation, lâanalyse documentaire, lâentretien non directif et lâentretien semi-directif. Ces diffĂ©rentes techniques ont Ă©tĂ© utilisĂ©es. 27Le choix dâun cas unique est appropriĂ© quand la recherche consiste en une Ă©tude longitudinale, puisquâelle permet de spĂ©cifier les Ă©volutions selon les intervalles temporels sĂ©lectionnĂ©s Yin, 1984. La particularitĂ© de lâĂ©tude longitudinale menĂ©e dans cette recherche rĂ©side dans la combinaison de donnĂ©es collectĂ©es de façon rĂ©trospective, sur prĂšs de vingt annĂ©es, et collectĂ©es en temps rĂ©el entre 2004 et 2011. Le choix du secteur vitivinicole a Ă©tĂ© guidĂ© par sa structure dâoligopole Ă frange au sein de laquelle Ă©voluent de nombreuses PME en situation de concurrence. MĂ©thode de collecte des donnĂ©es 28LâĂ©tude longitudinale sâest structurĂ©e autour de trois phases une phase exploratoire, une phase dâenquĂȘte intensive et une de contrĂŽle. Une premiĂšre Ă©tape a donc consistĂ©, en 2004, Ă rĂ©aliser seize entretiens non directifs, apparentĂ©s Ă des conversations libres et ouvertes sur le thĂšme Wacheux, 1996. Un guide dâentretien a ainsi Ă©mergĂ© en combinant les thĂšmes soulevĂ©s par la littĂ©rature et lâidentification des phases stratĂ©giques par les rĂ©pondants. 29Dans une seconde Ă©tape, aprĂšs avoir rĂ©alisĂ© un prĂ©-test du guide auprĂšs dâacteurs clĂ©s prĂ©sident et animatrice du syndicat, quarante-cinq entretiens semi-directifs sont conduits en face Ă face entre 2005 et 2008. Ces entretiens, dâune heure et demie en moyenne, ont majoritairement concernĂ© les dirigeants des PME impliquĂ©es dans la stratĂ©gie de coopĂ©tition, mais aussi des responsables ou techniciens dâorganisations professionnelles, des distributeurs et des concurrents externes. Ă cette occasion, les acteurs interviewĂ©s ont pu rĂ©trospectivement narrer lâhistoire du cas. Les entretiens se sont systĂ©matiquement accompagnĂ©s de visites de sites, dâobservations et dâĂ©changes informels. Afin dâextraire le maximum dâinformations Ă chaud, des fiches de synthĂšse dâentretiens et de visites ont Ă©tĂ© renseignĂ©es Miles et Huberman, 1994. Les rĂ©pondants ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s Ă partir des citations spontanĂ©es des individus interrogĂ©s. Cette mĂ©thode dâĂ©chantillonnage, par effet boule de neige, permet dâassurer la comprĂ©hension globale du phĂ©nomĂšne Miles et Huberman, 1994. Notre Ă©chantillon sâest arrĂȘtĂ© lorsque nous avons atteint une saturation des donnĂ©es Glaser et Strauss, 1967. 30Enfin, dans une troisiĂšme Ă©tape, entre 2006 et 2011, les interactions entre les coopĂ©titeurs ont Ă©tĂ© observĂ©es Ă lâoccasion de commissions professionnelles ateliers de dirigeants et rĂ©unions de commission paritaire emploi et formation de la FĂ©dĂ©ration RĂ©gionale de la CoopĂ©ration Agricole, journĂ©es de travail au bureau du syndicat du PSL et dâactions collectives de promotion salon professionnel Vinisud, balades gourmandes vignes buissonniĂšres » et dĂ©gustations chez des cavistes. Lâultime phase de contrĂŽle a pris la forme dâune validation des rĂ©sultats par les acteurs clĂ©s de la stratĂ©gie de coopĂ©tition Ă©tudiĂ©e. MĂ©thode de traitement des donnĂ©es 31Les interviews ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es Ă lâaide dâun dictaphone. Les donnĂ©es ont Ă©tĂ© retranscrites sous forme narrative et ont Ă©tĂ© parcourues Ă plusieurs reprises pour en extraire manuellement des segments codĂ©s Miles et Huberman, 1994. Ces segments ont fait lâobjet dâune analyse de contenu thĂ©matique. Compte tenu de la nĂ©cessitĂ© de faire appel Ă la mĂ©moire des acteurs et de prendre en considĂ©ration leur perception, la collecte des donnĂ©es sâest rĂ©alisĂ©e par triangulation Wacheux, 1996. Lâutilisation dâun Ă©chantillon avec de multiples interviewĂ©s, et la collecte de donnĂ©es secondaires issues dâarchives, de documents professionnels ou dâarticles de presse, ont facilitĂ© le processus de triangulation. 32Les donnĂ©es ont Ă©tĂ© codĂ©es Ă partir dâun dictionnaire de thĂšmes préétabli. Cette analyse de contenu manuelle sâest rĂ©alisĂ©e sur la base de nombreuses relectures des entretiens retranscrits. Le dictionnaire de codages sâest enrichi au fur et Ă mesure des lectures permettant de classer un nombre important de donnĂ©es. Les donnĂ©es ont donc Ă©tĂ© analysĂ©es et condensĂ©es Ă lâaide de diffĂ©rentes matrices proposĂ©es par Miles et Huberman 1994. 33Lâensemble des observations rĂ©alisĂ©es ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©es dans un cahier de recherche puis condensĂ©es dans des vignettes dâobservation. Enfin, les donnĂ©es secondaires issues des enquĂȘtes Ă©conomiques internes au syndicat ont Ă©tĂ© actualisĂ©es Ă lâaide des donnĂ©es primaires collectĂ©es, via les fiches signalĂ©tiques, dans le but dâĂ©tudier la progression des chiffres dâaffaires. 3. RĂ©sultats La renaissance du syndicat du PSL 34Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980, la globalisation touche lâindustrie du vin. Elle se traduit par lâapparition dâune dizaine dâentreprises de grande taille qui approvisionnent les marchĂ©s mondiaux Anderson, 2004. Ces grands groupes cohabitent avec des milliers dâacteurs de plus petite taille. Ils rĂ©alisent des investissements en marketing trĂšs importants pour soutenir le dĂ©veloppement de leurs marques. La structure du secteur prend ainsi la forme dâun oligopole Ă frange Coelho et Rastoin, 2004. Ainsi, la rivalitĂ© dans lâindustrie sâaccentue avec la montĂ©e en puissance de Nouveaux Pays Producteurs NPP comme lâAustralie, la Nouvelle-ZĂ©lande ou lâArgentine. Ces NPP, dits du nouveau monde », concurrencent les Pays Producteurs Traditionnels PTT comme la France, lâItalie ou l'Espagne. Les PPT sont mis en difficultĂ© du fait de la petite taille de leurs entreprises. Le contexte de crise de surproduction mondiale entraĂźne de nombreuses remises en cause stratĂ©giques dont celle du systĂšme coopĂ©ratif dominant en France Montaigne 2005. Ce systĂšme coopĂ©ratif repose sur la collaboration pure et ne permet pas la concurrence entre les associĂ©s coopĂ©rateurs. 35Dans ce contexte, bon nombre de caves coopĂ©ratives disparaissent par le jeu des fusions. De nombreux viticulteurs sortent du systĂšme coopĂ©ratif pour recrĂ©er des stratĂ©gies de coopĂ©ration avec leurs concurrents, en sâattachant Ă mener des actions collectives tout en restant en concurrence. Câest le cas des vignerons du PSL. 36Le territoire du PSL est situĂ© dans la rĂ©gion Languedoc-Roussillon. Son vignoble date de lâempire romain et englobe treize communes au nord de la ville de Montpellier. Du fait de la faible qualitĂ© de sa production, le territoire passe prĂšs, en 1985, dâun refus dâintĂ©grĂ© lâAOC Appellation dâOrigine ContrĂŽlĂ©e rĂ©gionale Coteaux du Languedoc ». Un rĂ©pondant considĂšre que au dĂ©but des annĂ©es 1990, on Ă©tait dans un contexte de crise Ă©conomique forte. » De mĂȘme, pour un autre, le fait dâĂȘtre passĂ© prĂšs du refus nous a marquĂ©. » Cette catastrophe Ă©vitĂ©e marque profondĂ©ment les vignerons du PSL, qui se mobilisent collectivement au sein dâun ancien syndicat professionnel inactif, le syndicat du PSL. En 2008, ce syndicat regroupe trois caves coopĂ©ratives et quarante-cinq caves particuliĂšres. Structure et rĂŽle du syndicat du PSL 37La coopĂ©ration entre les PME du PSL passe par la crĂ©ation dâune structure syndicale formelle. Cette formalisation est considĂ©rĂ©e comme indispensable par ses membres pour leur coopĂ©ration. Un des rĂ©pondants considĂšre que le syndicat câest la structure organisationnelle permettant de mettre en musique et coordonner les stratĂ©gies des diffĂ©rentes entreprises de maniĂšre Ă ce quâelles soient cohĂ©rentes entre elles pour la stratĂ©gie collective. » Un autre dĂ©fend que quand on utilise un nom commun, une marque collective, il faut une structure pour donner des orientations, discuter, se rencontrer. » Câest dans le cadre de cette structure collective que se construit la stratĂ©gie collective. Un rĂ©pondant affirme nous avons Ă©tĂ© pratiquement les premiers Ă bĂątir une rĂ©flexion stratĂ©gique sur une analyse Ă©conomique. » 38Le syndicat du PSL adopte un fonctionnement associatif dĂ©mocratique dont lâobjet est dâassurer la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts de ses membres. La structure garantit le contrĂŽle de la qualitĂ© des produits par le respect de normes collectives fixĂ©es, en 1994, par un dĂ©cret de production. Il impose aux membres un certain nombre de contraintes techniques qui obligent les nouveaux adhĂ©rents Ă sâinscrire dans une stratĂ©gie qualitative de long terme, en patientant jusquâĂ la sixiĂšme annĂ©e de production pour pouvoir dĂ©clarer du Pic Saint-Loup ». Cette stratĂ©gie est renforcĂ©e par lâimposition dâun rendement faible de cinquante hectolitres Ă lâhectare. 39Les vins dĂ©clarĂ©s doivent ĂȘtre approuvĂ©s par un comitĂ© de dĂ©gustation. La zone gĂ©ographique de production est Ă©galement limitĂ©e pour Ă©viter lâimplantation de structures de nĂ©goce de grandes tailles. Ainsi, pour un rĂ©pondant, le danger vient dâacteurs avec des comportements opportunistes. Ce sont soit des nouveaux entrants potentiels, soit des acteurs internes qui nâont pas les mĂȘmes buts sur le long terme. » 40Lâensemble des membres du PSL versent une cotisation syndicale qui permet lâemploi dâun manager. Le manager du syndicat est en charge de lâactivitĂ© collaborative, qui consiste Ă promouvoir la marque collective et Ă partager les connaissances. La promotion de la marque passe par la mise en Ćuvre des actions opĂ©rationnelles de communication externe. Ces actions sont lâanimation du site internet, la rĂ©daction dâarticles de presse, lâorganisation de manifestations collectives de promotion comme la journĂ©e de dĂ©gustation dans les vignes Les vignes buissonniĂšres » ou la participation Ă des salons professionnels en organisant des stands regroupant lâensemble des membres du syndicat du PSL. 41Le partage des connaissances entre les membres consiste Ă Ă©changer de lâinformation et de lâexpĂ©rience sur les meilleures pratiques. Le syndicat reste un lieu dâĂ©change dâinformations stratĂ©giques, notamment celles qui Ă©manent des diffĂ©rentes organisations professionnelles dans lesquelles sont fortement impliquĂ©s des membres du syndicat du PSL. Ainsi, pour un rĂ©pondant, le syndicat permet dâĂ©changer et dâen retirer des expĂ©riences pour sa structure. » 42Le manager du syndicat du PSL organise son activitĂ© autour de commissions ad hoc commission Ă©conomique, commission technique, commission pour les salons professionnels et commission vignes buissonniĂšres ». Les commissions sont constituĂ©es de membres du syndicat sĂ©lectionnĂ©s en fonction de leurs compĂ©tences. Par exemple, pour un rĂ©pondant on crĂ©e une commission Vinisud » na salon professionnel avec un vigneron dont le mĂ©tier Ă©tait de faire de lâĂ©vĂšnementiel ». Les commissions favorisent les Ă©changes et le partage de connaissances, notamment pour rĂ©soudre des problĂšmes opĂ©rationnels. 43Le manager du syndicat organise des formations et des dĂ©gustations entre les membres oĂč tout un chacun peut sâexprimer. Lâobjectif est de dĂ©velopper les compĂ©tences des dirigeants de PME tout en crĂ©ant de la proximitĂ©. Ces temps de partage favorisent le dĂ©veloppement de projets communs et de relations extraprofessionnelles. Un rĂ©pondant estime ainsi quâil a pu bĂ©nĂ©ficier de formations sur des tas de domaines. » Pour une autre rĂ©pondant, on fait des dĂ©gustations entre nous, ça permet de se motiver et dâĂ©voluer qualitativement. » La gestion de la compĂ©tition et de la coopĂ©ration 44La coopĂ©ration au sein du syndicat du PSL ne se traduit pas par une absence de concurrence entre ses membres. Au contraire, les membres considĂšrent que la concurrence est nĂ©cessaire pour le maintien dâune dynamique collective. Ainsi, pour un rĂ©pondant, heureusement quâil y a de la concurrence entre nous, sinon on nâavance plus ». Cette concurrence sâexerce lors de la phase de commercialisation des produits, qui se fait individuellement. Ainsi, les distributeurs font jouer la concurrence sur nos produits. » dit un rĂ©pondant. 45Le manager salariĂ© du syndicat nâintervient en aucun cas dans la commercialisation et ne met jamais en marchĂ© des produits finis. Quand le syndicat du PSL organise des actions de promotion, telles que Les vignes buissonniĂšres », au cours desquelles les vins sont prĂ©sentĂ©s Ă prĂšs de deux mille participants, il ne vend aucun des produits. De la mĂȘme maniĂšre, le syndicat nâorganise jamais dâanimation commerciale avec des distributeurs dans le but de vendre les produits de ses membres. Un dirigeant interrogĂ© dĂ©clare que la collaboration se fait au niveau de lâimage et de la notoriĂ©tĂ© ; le syndicat ne sâimmisce pas dans les problĂšmes de commercialisation, donc de concurrence ». Un important distributeur local rĂ©sume ainsi la situation le syndicat on ne le voit jamais, on nâa jamais dâaide, jamais de demande. Il nây a rien, pas de supports, mĂȘme pas une affiche. » 46Il y a donc une sĂ©paration assez stricte de la coopĂ©ration et de la concurrence. La coopĂ©ration consiste essentiellement en la promotion de la marque Pic Saint-Loup ». La concurrence sâexerce lors de la commercialisation, oĂč chacune des entreprises tente de mettre en valeur ses marques individuelles au dĂ©triment de celles des autres membres du syndicat. Le syndicat rĂ©ussit Ă gĂ©rer cette situation antinomique en ne mĂȘlant pas les domaines propres Ă la coopĂ©ration et Ă la compĂ©tition mais, bien au contraire, en les distinguant strictement. 47Les entreprises utilisent la coopĂ©ration, c'est-Ă -dire la marque collective, pour atteindre leur objectif individuel, soit la promotion de leur propre marque. Ce sont les dirigeants de chaque entreprise qui gĂšrent le paradoxe entre ce qui relĂšve de lâintĂ©rĂȘt du collectif, au sein du syndicat, et ce qui relĂšve de leurs intĂ©rĂȘts individuels, au niveau de leurs entreprises. Ce sont les mĂȘmes individus qui sont tout autant impliquĂ©s dans la stratĂ©gie et la gestion quotidienne du syndicat que dans celle de leur entreprise. 48La concurrence entre les PME du syndicat du PSL sâopĂšre sur la qualitĂ© intrinsĂšque de leurs produits et la rĂ©putation de leur marque individuelle. Elles se concurrencent directement dans leur rĂ©fĂ©rencement auprĂšs de distributeurs de diffĂ©rents rĂ©seaux comme les CHR cavistes, hĂŽtels et restaurants, les grossistes qui distribuent en CHR ou en grande distribution et les rĂ©seaux de distribution en ligne. Elles se retrouvent en concurrence auprĂšs du consommateur final qui a le choix entre plusieurs vins du PSL durant son acte dâachat chez le distributeur. De plus, le dĂ©veloppement de la vente directe au caveau de vente place les PME en concurrence encore plus directe auprĂšs des clients sur la zone gĂ©ographique du lâoccasion des salons professionnels, les membres prĂ©sents cherchent Ă maximiser le nombre de leurs distributeurs au dĂ©triment des coopĂ©titeurs. 49Il y a donc une gestion duale des relations entre les entreprises du syndicat du syndicat du PSL. Dâun cĂŽtĂ©, les dirigeants dâentreprises adhĂ©rentes au syndicat siĂšgent, en fonction de leurs attributions, dans les instances collectives conseil dâadministration, bureau ou commissions, et participent a minima aux assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales et aux actions collectives de promotion. Le syndicat est ainsi mobilisĂ© par ses membres dans le cadre de la dĂ©fense de leurs intĂ©rĂȘts collectifs. Dâun autre cĂŽtĂ©, les dirigeants commercialisent directement les produits ou gĂšrent lâĂ©quipe commerciale de leurs entreprises. Ils sont dans tous les cas responsables de la politique commerciale en phase avec la stratĂ©gie de marchĂ© quâils ont Ă©laborĂ©. Ils sont en concurrence directe avec les politiques commerciales des autres PME adhĂ©rentes du syndicat. 50Cette gestion duale se retrouve dans lâarticulation entre la marque collective et les marques privĂ©es, qui exigent une subtilitĂ© toute particuliĂšre de la part du dirigeant. Chaque entreprise dispose, en effet, dâune marque collective au travers la marque PSL. Toutefois, cette marque collective est insuffisante. Sur chacune des bouteilles, lâentreprise ajoute sa propre marque, voir ses propres marques. LâidĂ©e est de crĂ©er une diffĂ©renciation entre les vins du PSL, dans lâobjectif dâaugmenter ses propres prix de vente. Il existe ainsi une hiĂ©rarchie des vins du PSL, avec des niveaux de gamme diffĂ©rents pour chaque domaine. Toute la subtilitĂ© consiste Ă la fois Ă sâappuyer sur la marque collective tout en tentant de positionner le plus haut possible sa marque individuelle, les deux marques figurant sur la mĂȘme bouteille. Les effets de la coopĂ©ration entre les entreprises du syndicat sur les performances sont spectaculaires. DâaprĂšs un rĂ©pondant, les rĂ©sultats Ă©conomiques ont Ă©tĂ© indĂ©niables ». Les performances de chaque PME auraient Ă©tĂ© moindres sans le syndicat. Ainsi pour un autre rĂ©pondant on nâaurait pas pu atteindre les mĂȘmes rĂ©sultats Ă©conomiques sans le syndicat. » 4. Discussion 51Cette recherche sâintĂ©resse au management de la coopĂ©tition en PME. Les recherches antĂ©rieures ont permis de mettre en Ă©vidence deux grands principes de management de la coopĂ©tition que lâon retrouve dans le cas Ă©tudiĂ© la sĂ©paration et lâintĂ©gration. Le principe de sĂ©paration 52Le principe de sĂ©paration se retrouve dans le cas du syndicat du PSL. Deux activitĂ©s de la chaĂźne de valeur sont menĂ©es de façon coopĂ©rative et sont sĂ©parĂ©es de lâentreprise dans une structure créée spĂ©cialement pour les exercer. Ces deux activitĂ©s sont la conception des techniques de production et la promotion de la marque collective PSL. Pour gĂ©rer ces deux activitĂ©s dans une relation de coopĂ©ration, les entreprises ont créé et animent une structure qui leur est dĂ©diĂ©e le syndicat du PSL. 53Les standards de production ont Ă©tĂ© fixĂ©s collectivement dans le dĂ©cret de production de 1994. Ils permettent lâobtention dâun vin de qualitĂ©, avec une faible production Ă lâhectare, et un positionnement premium de la marque collective, avec un prix plus Ă©levĂ© pour lâensemble des producteurs. Nul ne peut y dĂ©roger et tout manquement peut se traduire par une exclusion du syndicat. Au-delĂ de cet aspect purement formel, les producteurs Ă©changent beaucoup dâinformations sur leurs meilleures pratiques de production. Cela permet Ă tous dâaccroĂźtre la qualitĂ© du vin, ce qui renforce lâimage de qualitĂ© renvoyĂ©e par la marque collective. 54La promotion de la marque PSL est Ă©galement sĂ©parĂ©e du reste de lâentreprise et mutualisĂ©e au sein du syndicat. Un manager a Ă©tĂ© embauchĂ© pour gĂ©rer les actions collectives du syndicat. Il ne gĂšre que lâaspect coopĂ©ratif et ne sâimmisce jamais dans les relations de concurrence entre les adhĂ©rents. Le manager du syndicat nâest donc pas soumis aux tensions liĂ©es au paradoxe coopĂ©titif. Il ne se prĂ©occupe que de promouvoir la marque collective et nâest jamais dans la situation de devoir trancher entre les intĂ©rĂȘts du syndicat et ceux dâun de ses membres. Il nâa pas Ă faire face Ă des logiques paradoxales et nâĂ©prouve aucune difficultĂ© Ă gĂ©rer durablement la coopĂ©ration entre les concurrents. 55De la mĂȘme façon, les dirigeants impliquĂ©s dans les commissions au sein du syndicat ne gĂšrent, dans cette activitĂ©, que la coopĂ©ration. En aucun cas ils nây interviennent dans une position de rival afin dây dĂ©velopper des actions concurrentielles visant Ă renforcer leur compĂ©titivitĂ© au dĂ©triment des autres membres du syndicat. Dans cette activitĂ© de promotion de la marque collective, ils jouent franchement le jeu de la coopĂ©ration. 56Pour rĂ©ussir cette sĂ©paration entre les activitĂ©s coopĂ©ratives et les activitĂ©s concurrentielles, il est remarquable de noter que les PME ont ressenti le besoin de crĂ©er une structure formelle de coopĂ©ration. Les recherches antĂ©rieures sur les spĂ©cificitĂ©s des PME montrent la faible formalisation de leur structure Julien, 1993 ; Torres et Julien, 2001. Il est donc possible de sâattendre Ă ce que cette faible formalisation se retrouve quand elles Ă©tablissent entre elles des relations de coopĂ©ration. Or il nâen est rien. 57De façon contre-intuitive, dĂšs la genĂšse de la coopĂ©ration, et alors que le nombre limitĂ© de participants permettait aisĂ©ment lâinstauration de modalitĂ©s plus informelles, une structure formelle est mise en place. Cette structure formelle permet dâĂ©tablir les standards collectifs de production et de dĂ©terminer une stratĂ©gie de marque commune. Lâadoption de cette structure formelle semble dĂ©terminante pour le succĂšs de la stratĂ©gie coopĂ©titive. Elle revient Ă fixer des rĂšgles du jeu stables et explicite qui permettent lâadhĂ©sion de nouveaux membres sans changement majeur de stratĂ©gie. Lâaugmentation continue du nombre dâadhĂ©rents nâa ainsi pas dâinfluence sur la stratĂ©gie de coopĂ©tition. 58Il faut donc constater que, tout comme dans le cas des grandes entreprises, les PME en situation de coopĂ©tition peuvent ĂȘtre amenĂ©es Ă crĂ©er des structures collectives formelles pour gĂ©rer la coopĂ©ration. Ce rĂ©sultat rejoint celui obtenu par Bengtsson et Kock 2000. Ces auteurs considĂšrent que quand un grand nombre de PME concurrentes tentent de travailler en coopĂ©ration, une solution pour y arriver consiste Ă confier la gestion de la coordination Ă une structure collective extĂ©rieure, comme un syndicat professionnel. 59Les rĂ©sultats obtenus ici permettent de prĂ©ciser comment cette coopĂ©ration peut se mettre en place. En effet, contrairement aux syndicats professionnels plus traditionnels, le syndicat du PSL est une Ă©manation directe dâun nombre limitĂ© dâentreprises en concurrence, dans une intention proactive de formalisation de la stratĂ©gie de coopĂ©ration. Le syndicat du PSL ne prĂ©existe pas et ne joue pas le rĂŽle de catalyseur ou de rassembleur dâĂ©nergie. Il est créé pour dĂ©velopper de la coopĂ©ration et il est gouvernĂ© exclusivement en ce sens par ses crĂ©ateurs. Le principe dâintĂ©gration 60Plusieurs recherches sur le management de la coopĂ©tition dans les grands groupes montrent les dysfonctionnements engendrĂ©s par lâapplication du principe de sĂ©paration, et recommandent le recours Ă un principe dâinternalisation ou dâintĂ©gration individuelle de la coopĂ©tition Clarke-Hill et al., 2003 ; Pellegrin-Boucher et Fenneteau, 2007 ; Chen, 2008 ; Fernandez et Le Roy, 2013 ; Fernandez et al., Ă paraĂźtre. 61Dans la lignĂ©e de ces recherches, lâapplication du principe dâintĂ©gration dans le cas des PME semble bien ĂȘtre une nĂ©cessitĂ©. Lâexistence du syndicat du PSL permet de sĂ©parer les activitĂ©s coopĂ©ratives des activitĂ©s concurrentielles. Câest une condition nĂ©cessaire pour mettre en place la stratĂ©gie de coopĂ©tition. Toutefois, cette sĂ©paration reste insuffisante. Si les activitĂ©s sont bien sĂ©parĂ©es, ce sont les mĂȘmes personnes, en lâoccurrence les dirigeants, qui sont impliquĂ©es dans ces diffĂ©rentes activitĂ©s. Ce sont les dirigeants qui sâengagent dans lâamĂ©lioration collective des techniques de production et dans la promotion de la marque PSL. Ce sont ces mĂȘmes dirigeants qui sâengagent dans la commercialisation des produits de leur entreprise, en concurrence avec ceux des autres membres du syndicat. 62De façon gĂ©nĂ©rale, une des spĂ©cificitĂ©s des PME est le rĂŽle prĂ©pondĂ©rant que joue son dirigeant Carland et al., 1984 ; Julien, 1993. On retrouve bien cette spĂ©cificitĂ© dans le management de la coopĂ©tition en PME. Lâinteraction entre les entreprises est incarnĂ©e par lâinteraction entre leurs dirigeants. Câest donc exclusivement sur eux que repose la gestion stratĂ©gique de la coopĂ©tition et celle des tensions liĂ©es au paradoxe. Câest de leur capacitĂ© Ă intĂ©grer individuellement la nature paradoxale de la coopĂ©tition que dĂ©pend le succĂšs ou lâĂ©chec de cette stratĂ©gie en PME. 63La capacitĂ© dâintĂ©gration du paradoxe coopĂ©titif par les dirigeants permet la simultanĂ©itĂ© de la concurrence et de la coopĂ©ration. Ainsi, les dirigeants, Ă un temps donnĂ©, gĂšrent la stratĂ©gie collective du syndicat du PSL et, Ă un autre, la stratĂ©gie individuelle de leurs entreprise. Cela pourrait laisser penser Ă une discontinuitĂ© de la gestion de la coopĂ©ration et de la gestion de la compĂ©tition. Or, lorsquâils participent Ă la coopĂ©ration, lâactivitĂ© concurrentielle de commercialisation de leur entreprise ne sâinterrompt pas. De mĂȘme, lorsquâils gĂšrent les actions individuelles de leurs entreprises, la marque PSL demeure commune. La superposition des flux dâactivitĂ©s du dirigeant permet un flux continu de compĂ©tition et de coopĂ©ration. 64Le management de la coopĂ©tition en PME requiert donc une capacitĂ© Ă©levĂ©e de la part du dirigeant Ă distinguer les niveaux dâanalyse individuel et collectif, Ă changer de comportement en fonction du niveau dâanalyse, tout en intĂ©grant les buts et implications de chacune de ces activitĂ©s. Les dirigeants rĂ©ussissent cette alternance de comportement lorsquâils intĂšgrent exclusivement des fonctions collaboratives au niveau collectif et exclusivement des fonctions concurrentielles au niveau individuel. La gestion du paradoxe est rendue possible par une internalisation du dirigeant de la relation de coopĂ©tition. Une approche globale 65Les rĂ©sultats montrent quâon retrouve bien dans un contexte de PME les deux principes de management de la coopĂ©tition que sont la sĂ©paration et lâintĂ©gration. On retrouve ainsi le principe de sĂ©paration, qui revient ici, dâune part, Ă dĂ©velopper en coopĂ©ration les techniques de production et une marque commune et, dâautre part, Ă rivaliser sur les autres maillons de la chaĂźne de valeur comme la commercialisation. Ce principe de sĂ©paration est essentiel pour la rĂ©ussite de la stratĂ©gie de coopĂ©tition. Le fait quâun manager salariĂ© soit employĂ© pour gĂ©rer uniquement la coopĂ©ration est ainsi absolument nĂ©cessaire. 66Toutefois, le manager salariĂ© ne gĂšre pas seul la coopĂ©ration. Les dirigeants sont Ă©galement impliquĂ©s dans les commissions du syndicat du PSL. Câest la mĂȘme personne qui, dans une PME, sâoccupe des activitĂ©s coopĂ©ratives au sein du syndicat du PSL et des activitĂ©s concurrentielles dans sa propre entreprise. On retrouve donc nĂ©cessairement le principe dâintĂ©gration individuelle du paradoxe coopĂ©titif par ce dirigeant. Sans cette intĂ©gration, il nâest pas possible de mener une stratĂ©gie de coopĂ©tition en PME avec succĂšs. 67La rĂ©ussite dâune stratĂ©gie de coopĂ©tition en PME passe donc tout autant par la capacitĂ© Ă sĂ©parer la compĂ©tition et la coopĂ©ration dans des activitĂ©s diffĂ©rentes, que par la capacitĂ© du dirigeant Ă intĂ©grer le paradoxe coopĂ©titif au niveau individuel. Lâapplication de deux principes permet aux entreprises de gĂ©rer simultanĂ©ment et de façon continue la coopĂ©ration et la compĂ©tition. Cette application permet la continuitĂ© des processus concurrentiels et coopĂ©ratifs, ce qui procure une stabilitĂ© Ă lâensemble du dispositif. Elle explique sur le plan managĂ©rial le succĂšs et Ă la longĂ©vitĂ© de la stratĂ©gie de coopĂ©tition. Figure 2 Le management de la coopĂ©tition en PME 68Le principe dâintĂ©gration confirme la centralitĂ© du dirigeant de PME dans la formulation stratĂ©gique Carland et al., 1981 ; Julien, 1993 tant au niveau individuel que collectif. Le principe de sĂ©paration montre la nĂ©cessitĂ© de scinder, puis de formaliser la gestion de la coopĂ©ration. La complexitĂ© du management de la coopĂ©tition conduit ainsi les dirigeants de PME Ă dĂ©passer le caractĂšre informel de la formulation stratĂ©gique Julien, 1993 et des contacts opĂ©rationnels TorrĂšs et Julien, 2001 au bĂ©nĂ©fice dâune structure coopĂ©titive formalisĂ©e. Ces principes de management de la coopĂ©tition attestent de la spĂ©cificitĂ© de la PME par rapport aux grands groupes Julien, 1993 ; TorrĂšs et Julien, 2001. Conclusion 69La coopĂ©tition en PME a fait lâobjet dâun certain nombre de recherches rĂ©centes centrĂ©es sur les conditions dâĂ©mergence et de stabilitĂ© des stratĂ©gies de coopĂ©tition en PME. Aucune nâest centrĂ©e sur le management de la coopĂ©tition en PME. Lâobjectif de cette recherche est donc de mettre en Ă©vidence la façon dont les PME managent les stratĂ©gies de coopĂ©tition. 70Les recherches menĂ©es sur les grands groupes montrent quâils utilisent deux principes de management pour gĂ©rer la coopĂ©tition la sĂ©paration et lâintĂ©gration Bengtsson et Kock, 2000 ; Clarke-Hill et al., 2003 ; Pellegrin-Boucher et Fenneteau, 2007 ; Chen, 2008 ; Fernandez et Le Roy, 2013 ; Fernandez et al., Ă paraĂźtre. Les rĂ©sultats obtenus dans cette recherche montrent que ces deux principes se retrouvent en PME, mais que leur application est spĂ©cifique. Le principe de sĂ©paration se retrouve dans la crĂ©ation dâune structure formelle et dĂ©diĂ©e uniquement Ă la gestion de la coopĂ©ration, en lâoccurrence le syndicat du PSL. Ce syndicat gĂšre de façon coopĂ©rative les normes de production et la marque PSL. La compĂ©tition se fait sur les autres activitĂ©s de la chaĂźne de valeur comme la commercialisation. 71Le principe de sĂ©paration, tel quâon le retrouve en PME, est Ă bien des Ă©gards analogue Ă celui appliquĂ© dans les groupes. Il y a, toutefois, une forte spĂ©cificitĂ© des PME dans son application. Dans les grandes entreprises, ce sont des personnes diffĂ©rentes qui gĂšrent chacune des activitĂ©s de lâentreprise. De ce fait, chacun nâa en charge que la compĂ©tition ou que la coopĂ©ration. Dans les PME, câest le dirigeant qui est en charge de la plupart des activitĂ©s. Il est donc nĂ©cessairement en situation de gĂ©rer simultanĂ©ment la compĂ©tition et la coopĂ©ration. Il apparait alors comme capital que ce dirigeant soit capable dâintĂ©grer individuellement le paradoxe coopĂ©titif. Le bon management de la coopĂ©tition en PME relĂšve donc tout autant de la capacitĂ© Ă sĂ©parer les activitĂ©s coopĂ©ratives des activitĂ©s concurrentielles que de la capacitĂ© individuelle des dirigeants Ă intĂ©grer le paradoxe coopĂ©titif. 72Un certain nombre dâimplications managĂ©riales peuvent ĂȘtre induites de la recherche. Les rĂ©sultats montrent que les PME peuvent sâengager durablement et avec succĂšs dans une relation de coopĂ©tition. Ce succĂšs est facilitĂ© par la formalisation de la coopĂ©ration au sein dâune structure strictement en charge de la collaboration. La formalisation apparaĂźt comme dĂ©terminante pour se retrouver en situation de coopĂ©tition, câest-Ă -dire pour faire vivre simultanĂ©ment des activitĂ©s collaboratives et des activitĂ©s concurrentielles. Le succĂšs est Ă©galement facilitĂ© par le fait de confier la gestion de la collaboration Ă un salariĂ© indĂ©pendant au sein de la structure collective. Les rĂ©sultats montrent, aussi, le rĂŽle crucial quâont les dirigeants de PME dans la rĂ©ussite dâune stratĂ©gie de coopĂ©tition. Leur capacitĂ© Ă internaliser la relation coopĂ©titive, par nature paradoxale, est ainsi dĂ©cisive. De façon gĂ©nĂ©rale, la capacitĂ© que dĂ©montre le collectif Ă entretenir des relations strictement collaboratives en son sein, tout en acceptant un degrĂ© Ă©levĂ© de concurrence en externe, apparaĂźt dĂ©terminante pour la rĂ©ussite de la stratĂ©gie de coopĂ©tition en PME. 73Ces rĂ©sultats ne peuvent ĂȘtre compris que relativement aux limites de lâĂ©tude. La principale limite tient au fait quâils ne sont obtenus que pour le cas du syndicat du PSL et dans une seule industrie. Dans une autre industrie de plus haute technologie, ou mĂȘme dans des industries similaires, les rĂ©sultats pourraient ĂȘtre diffĂ©rents. Nous faisons lâhypothĂšse que lâindustrie du vin est un exemple dâindustrie traditionnelle au sein de laquelle de nombreuses PME sont confrontĂ©es Ă des Ă©volutions de marchĂ© comme la globalisation. Seules de nouvelles recherches dans des secteurs dâactivitĂ© similaires sont susceptibles de confirmer cette supposition. De la mĂȘme façon, des recherches dans des industries de plus haute technologie sont nĂ©cessaires pour dĂ©terminer si des rĂ©sultats comparables peuvent ĂȘtre obtenus. 74Les recherches futures auraient notamment avantage Ă sâinterroger sur lâapplication des principes de sĂ©paration et dâintĂ©gration en PME. Lâapplication du principe de sĂ©paration se traduit ici par la crĂ©ation dâune structure formelle. Est-ce toujours nĂ©cessaire ? Une sĂ©paration moins formelle est-elle observable et souhaitable ? De mĂȘme, il faudrait continuer Ă sâinterroger sur la capacitĂ© des dirigeants de PME Ă intĂ©grer les paradoxes de la coopĂ©tition. Est-ce quâil y a des profils diffĂ©rents de dirigeants vis-Ă -vis de leur capacitĂ© Ă intĂ©grer le paradoxe coopĂ©titif ? Sâagit-il dâune prĂ©disposition de nature psychologique ou sociologique ? Au contraire, est-ce une capacitĂ© qui peut sâacquĂ©rir ? De façon gĂ©nĂ©rale, cette Ă©tude et les questions quâelles continuent de soulever montrent que poursuivre des recherches sur le management de la coopĂ©tition en PME est nĂ©cessaire. Cela semble mĂȘme un enjeu majeur dans un contexte de globalisation des marchĂ©s et de course Ă la technologie qui sont autant de menaces et dâopportunitĂ©s pour les PME. COMMEUNE EVIDENCE AOP PIC SAINT LOUP ROUGE 75CL. la bouteille de 75cl. Indisponible. DĂ©tails. DĂ©tails du produit. CaractĂ©ristiques. Conservation. Information
Le vin est une affaire de mĂ©moire. Il en est devant lesquels on sâest mis au garde-Ă -vous chĂąteau-chĂąlon, corton, cĂŽte-rĂŽtie. Et dâautres quâon a bus sabre au clair, avec lâinsouciance et la vaillance de nos 20 ans. Les costiĂšres-de-nĂźmes font partie de ces derniers. PĂ©chĂ©s vĂ©niels, on les a Ă©clusĂ©s sans vergogne, gosier insondable et poches quasi vides. CâĂ©tait lâĂ©poque dĂ©raisonnable oĂč lâon dĂ©boursait pour le boire plutĂŽt que pour le manger, plus regardant sur la quantitĂ© que sur la qualitĂ©, abonnĂ© aux vins foisonnants vite sifflĂ©s, vite puis on a rangĂ© ces quilles pas bĂ©gueules au rayon des ivresses de jeunesse. Jusqu'Ă ce jour de mistral oĂč l'on a rencontrĂ© Sylvain BoutĂ©e, 42 ans, et ses vignes plantĂ©es dans de gros galets bruns et dorĂ©s, cuits par le soleil. Il est du Nord et fait du vin Ă une vingtaine de kilomĂštres de NĂźmes et Ă quelques enjambĂ©es de la Camargue. C'est un peu comme si un gars originaire de Morteau, le pays oĂč l'on fume la saucisse sous le tuyĂ©, faisait de l'andouille Ă Vire. Mais les grands Ă©carts autorisent les plus belles histoires d'amour. Sylvain BoutĂ©e est nĂ© Ă Maubeuge oĂč l'on a le clair de Lune Ă dĂ©faut de vignes. Certes, ses parents vendaient du vin mais, enfant, il se voyait plutĂŽt travailler dans l'agriculture comme ses grands-parents qui produisaient du lait. Je me disais qu'au pire je reprendrais le commerce de mes parents», se N° 2016-1132 La dizaine dâhectares de vignes du Clos des Boutes est plantĂ©e dans de gros galets bruns et dorĂ©s, cuits par le soleil. Photo Olivier MetzgerAprĂšs un brevet professionnel et un BTS en viticulture et en Ćnologie, il se perfectionne Ă Morey-Saint-Denis, commune et appellation situĂ©e sur la cĂŽte de Nuits en Bourgogne, puis Ă Saint-Emilion, dans le Bordelais. Il travaille ensuite cinq ans Ă la cave et dans les vignes du ChĂąteau de Rozier, dans les CostiĂšres de NĂźmes, oĂč lâon fait des vins rouges 51 % avec le grenache noir, le mourvĂšdre, la syrah, le carignan et le cinsault ; des vins blancs 8 % avec la clairette, le grenache blanc, la roussanne, la marsanne ; et des vins rosĂ©s 40 %.Pisseurs de vigne. Sylvain BoutĂ©e n'a pas le sou quand, en 2002, il dĂ©cide d'acheter le dernier lot vendu par un vigneron Ă Bellegarde, dans le Gard. Une dizaine d'hectares pour 110 000 euros. Personne n'en voulait parce que c'Ă©tait plantĂ© en carignan. Au dĂ©but, les gens m'ont pris pour un con et disaient que je m'Ă©tais fait rouler.» Le voilĂ donc condamnĂ© Ă rĂ©ussir avec un cĂ©page rĂ©putĂ© capable du meilleur comme du pire, souvent associĂ© Ă la viticulture de masse et aux pisseurs de Sylvain BoutĂ©e a cru toucher le fond, se privant de salaire durant dix ans», mettant de cĂŽtĂ© sa vie personnelle», les banquiers Ă sa porte», s'accrochant avec la complicitĂ© de ses parents Ă ce bout de plateau rempli de solitude oĂč il fait aujourd'hui des miracles avec ce carignan longtemps promis Ă l'arrachage. Une gorgĂ©e de sa cuvĂ©e Chamboultou !» et c'est la magie du fruit mĂ»r qui opĂšre tout en finesse, en fluiditĂ© et en fraĂźcheur. A eux seuls, l'histoire et les vins du vigneron ch'ti distillent une petite musique rĂ©jouissante et prometteuse sur une appellation qui a souffert d'avoir cĂ©dĂ© Ă la mode des vins du Sud surmaturĂ©s et boisĂ©s oĂč les assemblages des diffĂ©rents cĂ©pages Ă©taient lissĂ©s par la syrah. Les gens sont revenus des vins oĂč il y avait plus Ă manger qu'Ă boire, affirme Nicolas Ponzo, directeur du syndicat des costiĂšres-de-nĂźmes. Aujourd'hui, nous sommes dans l'affirmation du terroir, nous voulons apporter plus d'identitĂ©, de sensibilitĂ© dans l'expression du vin.»Mine de rien, il est des terres oĂč il faut savoir se sortir les doigts du goulot quand on aspire au meilleur. Postez-vous Ă votre zinc habituel et, avec vos compagnons de soif, dressez une carte de vos appellations d'origine contrĂŽlĂ©e AOC prĂ©fĂ©rĂ©es. Vous n'aurez pas trop de mal Ă situer les cĂŽtes-du-jura, le morgon ou encore le chablis. Mais les costiĂšres- de-nĂźmes ? A NĂźmes !» ricanera un fĂącheux. VoilĂ pour la brĂšve de comptoir car la gĂ©ographie est plus compliquĂ©e qu'un gorgeon. Les costiĂšres-de-nĂźmes sont un trait d'union entre la Provence et le Languedoc, une terrasse de 4 000 hectares de galets dĂ©posĂ©s par le RhĂŽne et la Durance qui court entre la plaine basse du Petit-RhĂŽne et les marais de la Camargue. Beaucoup de professionnels nous situent encore dans le Languedoc-Roussillon alors que nous sommes l'appellation la plus mĂ©ridionale de la vallĂ©e du RhĂŽne», explique Nicolas Ponzo. Les idĂ©es reçues ont la vie dure, on est ingrat avec ce terroir qui produit des vins depuis la nuit des temps. Dans l'AntiquitĂ©, les Grecs puis les Romains cultivent la vigne dans la rĂ©gion. Des amphores produites prĂšs de Beaucaire ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es jusqu'en Italie. Au XIVe siĂšcle, les crus de l'abbaye de Saint-Gilles sont servis Ă la cour pontificale d'Avignon. La construction du canal du Midi au XVIIe siĂšcle et l'arrivĂ©e du chemin de fer au XIXe siĂšcle boostent la production et la vente des vins jusqu'Ă la crise du phylloxera qui dĂ©cime les vignobles français. Dans les annĂ©es 50, le robinet du vin en vrac coule Ă flots grĂące Ă ce pays de cocagne oĂč il y a de l'eau, du soleil, du vent et pas de gel. En 1986, les costiĂšres-de-nĂźmes dĂ©crochent leur AOC mais, cernĂ©es par d'autres appellations, doivent encore donner de la voix entre les cĂŽtes-du-rhĂŽne, les languedoc, les vins IGP indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e des CĂ©vennes, du pays d'Oc⊠Il faut faire comprendre aux gens que les grands vins ici, ce ne sont pas que les pic saint-loup et les chĂąteauneuf-du-pape», affirme Nicolas N° 2016-1132 Photo Olivier MetzgerLes costiĂšres-de-nĂźmes ont pour eux un drĂŽle de caprice climatique qui participe Ă leur signature lâĂ©tĂ©, les brises marines venues de Camargue rencontrent la masse chaude des terrasses de galets, dâoĂč un effet de convection et une forte ventilation qui accentuent lâamplitude thermique entre le jour et la nuit, propices Ă la prĂ©servation de la fraĂźcheur et de la puretĂ© des bien connu, la vigne est une liane qui doit souffrir pour donner le meilleur, rĂ©pĂštent, un brin sentencieux, les doctes buveurs. C'est oublier l'Ăąme vigneronne qui cajole ses ceps sur ce sol dur et Ăąpre. La premiĂšre fois que j'ai taillĂ© une vigne, c'Ă©tait Ă Morey-Saint-Denis, j'y ai appris le respect de la vigne et du vin», raconte Sylvain s'installant dans le Gard, il se tourne d'emblĂ©e vers la culture biologique. C'Ă©tait une Ă©vidence pour moi, je ne voulais plus m'habiller comme un cosmonaute pour effectuer des traitements chimiques. J'ai eu de la chance, l'ancien propriĂ©taire faisait le minimum et ne matraquait pas ses vignes.» Au bout d'une poignĂ©e d'annĂ©es, le vigneron voit revenir coccinelles et mĂ©sanges et s'intĂ©resse Ă la biodynamie qui prĂŽne le respect des cycles de la Terre et de la Lune. La biodynamie participe Ă la rĂ©vĂ©lation du terroir. C'est un Ă©lĂ©ment de plus dans mon travail, mais il ne faut pas croire que cela transformera tout Ă coup une MĂ©hari en Ferrari.»Un bon buvard». Nous revoilĂ en pleine parcelle de carignan, au milieu de gros ceps noueux plantĂ©s en 1963. J'aime ce cĂ©page car c'est un beau passeur de terroir, un bon buvard, explique Sylvain BoutĂ©e qui a fait du carignan la colonne vertĂ©brale de ses vins. AprĂšs, j'habille avec la syrah ou le grenache.» Mais comme le pinot noir, le carignan ne pardonne rien, il ne supporte pas la mĂ©diocritĂ©. Quand il est dĂ»ment apprivoisĂ©, cela donne, en blanc, les fagnes 2015, un pas de cĂŽtĂ© dans l'IGP Gard qui procure une fraĂźcheur dĂ©saltĂ©rante quand on se pose Ă la halte nautique 1 de Bellegarde pour une opulente salade de tomates du jardin et une Ă©chine de porc fondante, ensorcelĂ©e par une crĂšme de morilles. Ici, le boire sert le manger sans le travestir, rĂ©vĂ©lant la franchise et l'humilitĂ© du vigneron Je ne cherche pas Ă ĂȘtre dans le muscle, Ă faire des vins bodybuildĂ©s, affirme Sylvain BoutĂ©e. On peut faire des vins ambitieux mais qui restent dans le partage.»1 Port de plaisance de Bellegarde. Rens. 04 66 20 61 des Boutes, route de JonquiĂšres, Bellegarde. Rens. 06 03 41 15 49
Tournoinational du Pic Saint-Loup; BOUTIQUE . Rechercher : Focus sur AutoSĂ©curitĂ©, un partenaire fidĂšle. By Gabriel Pantel-Jouve 25/06/2017 27/07/2017 Non classĂ©. A vous les habituĂ©s de la salle Maurice Bousquet, vous lâavez sans doute aperçu sur les terrains, les bancs ou dans les tribunes. RĂ©guliĂšrement, Philippe Gimenez amĂšne ses larges Ă©paules Par un dimanche dâĂ©tĂ©, alors que la France expĂ©rimentait la traditionnelle valse entre juillettistes et aoutiens au point de lui faire une place de choix parmi les articles de Courrier International!, jâapprĂ©hendais le maĂźtre-mot de ce milieu dâĂ©tĂ© SORTIR DE SA ZONE DE CONFORT. Et on peut dire que je nâai pas lĂ©sinĂ© sur le concept pendant deux jours en compagnie de ma cousine visionnaire et altruiste ! Elle mâavait embarquĂ©e la veille sur un catamaran â sur lequel nous avons, sans mauvais jeu de mots, beaucoup ri en effet -, elle mâembringuait ce jour-lĂ sur les pas du Pic Saint Loup. Cette Appellation dâOrigine ContrĂŽlĂ©e que jâapprĂ©cie habituellement et immodĂ©rĂ©ment dans mon ballon de rouge, au sommet du TOP 3 de mes vins français prĂ©fĂ©rĂ©s, possĂ©dait donc des racines terrestres que je mâapprĂȘtais Ă arpenter. RandonnĂ©e prĂ©fĂ©rĂ©e de ma cousine dans sa rĂ©gion dâadoption, elle avait optĂ© pour la version longue qui consistait Ă faire le tour du fameux Pic ! Elle mâavait prĂ©venu, la rando Ă©tait difficile, il fallait mĂȘme parfois escalader ; mais orgueilleuse et peut-ĂȘtre inconsciente, je ne mâen offusquais pas ! AprĂšs tout, jâavais grimpĂ© le Bugarach il ya quelques semaines, jâavais escaladĂ© le Mont Marathon en Alaska, câĂ©tait pas un petit pic qui allait mâeffrayer ! GrossiĂšre erreur de jugement⊠Nous partĂźmes donc vers 11h depuis le point de dĂ©part Ă Cazevielle, Ă peine 1 litre dâeau pour deux personnes dans nos sacs Ă dos, lĂ©gĂšres et insouciantes, pour quatre heures de randonnĂ©e en plein Ă©tĂ©. Le dĂ©cor est plantĂ© et je suis sĂ»re que vous voyez dĂ©jĂ oĂč je veux en venir, vous connaissez dĂ©jĂ la teneur de nos pĂ©ripĂ©ties. En route vers les CĂ©vennes ? La premiĂšre partie du voyage fut merveilleuse. OmbragĂ©es, nous sillonnions les recoins cachĂ©s du Pic Saint-Loup avec vue imprenable sur les CĂ©vennes et possibilitĂ© dâadmirer Saint Loup sous toutes ses coutures. Ce fut aprĂšs le repas de midi et son incroyable panorama Ă perte de vue que cela se corsa. Je ne voyais pas la fin de lâescalade, Ă contrario des gourdes dont nous Ă©tanchions les derniĂšres gouttes ; lâabsence de sentier jouait beaucoup trop Ă cache-cache pour ma patience, je nâen voyais pas le bout et perdais courage. Une vague angoisse mâenvahit, je dois lâadmettre ; jâen pouvais plus de sortir de ma zone de confort, je ne mâen sentais plus les Ă©paules, que ce soit de façon littĂ©rale ou mĂ©taphorique. Lâangoisse rĂ©sidait justement dans le fait que je ne pouvais situer la fin de cette Ă©preuve, je ne savais si jâen avais pour dix minutes ou pour deux heures et, comme dans la vie, cette incertitude mâinsupportait. AprĂšs conciliabule et accords sur le fait que nous avions encore pour une petite demi-heure de ce sentier escarpĂ©, je reprenais courage. En rĂ©alitĂ©, il nous fallut plus dâune heure pour atteindre les cimes, mais jâĂ©tais allĂ©gĂ©e de mon fardeau de pensĂ©es limitantes. Notre ballade » pouvait retrouver sa lĂ©gĂšretĂ©, son insouciance et sa bonne humeur, mĂȘme exaltĂ©e par la dĂ©shydratation, cause de dĂ©lires et fous rires et quâest-ce que nous avons ri ! ! Bon dâaccord, jâen fais des tonnes, nous nâĂ©tions pas au bord de la mort non plus, mais seul le rĂȘve dâune fontaine de rosĂ© au sommet du Pic me permit de tenir le coup. Et quand cette utopie se rĂ©vĂ©la ĂȘtre vaine, je me faisais la liste mentale de toutes les boissons que je commanderai dans le premier bouiboui au pieds des cimes de lâeau pour me dĂ©saltĂ©rer, de lâOrangina pour le sucre et de la biĂšre pour la rĂ©compense ! Pour ce qui est de tenir le coup, je me dois aussi faire la part belle Ă la patience de ma cousine qui, forte de son expĂ©rience sur le Kilimanjaro, rythma notre montĂ©e de la juste cadence au son de ses polĂ©, polĂ© »*. Qui, assagie de ses connaissances mĂ©dicales, rationna nos gorgĂ©es dâeau par de prĂ©cieux conseils faire des bains de bouche pour prolonger la sensation de satiĂ©tĂ©. Qui nous mena Ă bon port, lessivĂ©es mais heureuses et fiĂšres. Sans elle, je serais probablement encore en train de suer toute lâeau que je ne pouvais pas boire, en chemin vers la croix la plus haute du Pic. Ayant enfin rĂ©alisĂ© notre exploit du jour, notre zone dâinconfort ayant Ă©tĂ© plus quâexpĂ©rimentĂ©e, nous nâeĂ»mes cependant pas trop le loisir de nous gargariser de nos kilomĂštres, dĂ©jĂ la descente nous appelait pour que mon train retour ne parte pas sans moi. Et la descente, tout aussi Ă©prouvante que la montĂ©e de lâenfer, fut encore lâobjet de beaucoup de blagues et de rires fous. Je vois dĂ©jĂ ma cousine se dĂ©composer Ă la lecture de ces mots, elle si soucieuse que notre week-end fut euphorisant, alors je la rassure tout de suite malgrĂ© la soif et le terrain exigeant, cette expĂ©dition du Pic Saint Loup en sa compagnie demeure lâun de mes meilleurs souvenirs de randonnĂ©e, oĂč jâai ri Ă nâen plus finir, mĂȘme si je peux le dire, sans peur et sans reproche le Pic Saint Loup, je prĂ©fĂšre le boire que le grimper ! La lĂ©gende du Pic Saint LoupAu XIĂšme siĂšcle, sur le roc dâEsparon, vivait une veuve dâun seigneur et ses trois fils, Loup, Guiral et Alban, dans une puissante forteresse. Lorsque lâĂąge de tomber en amour leur vint, les trois garçons sâĂ©namourĂšrent secrĂštement de la mĂȘme demoiselle, IrĂšne, du chĂąteau de Vivieures. Ne sachant auquel ouvrir son cĆur, elle leur proposa de faire montre de leur courage et de leur bravoure en Terre Sainte afin quâelle puisse les dĂ©partager. Lorsque les trois chevaliers retournĂšrent enfin au pays aprĂšs une longue absence, ils croisĂšrent le cortĂšge funaire de la belle IrĂšne qui, consumĂ©e de chagrin sans nouvelle des exploits de ses trois prĂ©tendants, venait de les trois frĂšres dĂ©cidĂšrent de se consacrer Ă lâamour de Dieu. Chacun se dirigea vers un sommet de la rĂ©gion pour y vivre en ermite. Chaque annĂ©e, le jour de lâanniversaire dâIrĂšne, ils se promirent dâallumer un grand feu, seul lien quâils maintiendraient entre eux. A leur mort et en leur souvenir, les populations donnĂšrent Ă chaque refuge le nom de leur ermite. Câest ainsi que lâon trouve dans les CĂ©vennes le Saint Guiral, la puissante butte Saint Alban prĂšs de Nant et le Pic Saint Loup au sommet des garigues montpelliĂ©raines. Au plus prĂšs de la lĂ©gende⊠Sinon, en pratique, ça donne quoi ? Vous avez deux options pour randonner le Pic Saint Loup la version courte et la version longue dont le retour contient la version courte et je dois avouer quâaprĂšs nos pĂ©ripĂ©ties aqueuses et de dĂ©sorientation, toutes deux mâont presque semblĂ©es dâĂ©gale difficultĂ© en raison du terrain. En effet, mĂȘme si lâascension du Pic peut ĂȘtre faite en 2h30 AR, le sentier est trĂšs caillouteux rendant la randonnĂ©e inconfortable ». Bien-sĂ»r, la seconde option exige une meilleure condition physique puisque la partie haute de lâascension comporte de la petite escalade », mais toute la premiĂšre partie de la montĂ©e est beaucoup plus confortable sur une sentier de terre ombragĂ©. Lâavantage de la version courte est lâĂ©vidence » du parcours, câest trĂšs bien balisĂ© et tout le monde connaĂźt le chemin ; car le gros dĂ©faut de la version longue est la visibilitĂ© du balisage nous avons passĂ© les trois-quarts de la randonnĂ©e le nez sur lâapplication VisoRando pour savoir oĂč nous Ă©tions et oĂč il nous fallait aller. Quoiquâil en soit, malgrĂ© toutes nos pĂ©ripĂ©ties aqueuses et de dĂ©sorientation, je recommande tout de mĂȘme la version longue pour la diversitĂ© de ses paysages et de son terrain, pour le regard vertigineux quâelle offre sur le Pic et pour lâaventure unique quâelle reprĂ©sentera en toute circonstance. -> La version courte, câest par ici â +321m â 2h30-> La version longue, câest par lĂ â +569m â 4h15 * doucement » en Swahili PicSaint-Loup. 14 et 15Ăšme gĂ©nĂ©ration de Cavalier, nous poursuivons une histoire familiale, en osmose avec le milieu naturel riche qui nous entoure. Lâagriculture en biodynamie, ĂȘtre Ă lâĂ©coute du murmure de la nature, sont pour nous des Ă©vidences. Jour aprĂšs jour, nos vins sont nourris dâĂ©changes, de rencontres et dâĂ©quilibres. Not allowed Error 54113 Details cache-hhn4064-HHN 1661120992 357514770 Varnish cache serverBernardMagrez - Comme une Evidence, France, Languedoc-Roussillon, Pic Saint Loup, rouge, France > Languedoc-Roussillon > Pic Saint Loup, 34360, Villespassans, vin,
MortiĂšs Nord une petite ferme mĂ©diĂ©vale complĂšte de la seigneurie de Montferrand Saint-Jean-de-CucullesLâanalyse dĂ©taillĂ©e de lâarchitecture des bĂątiments de MortiĂšs nord et des terrains environnants permet de reconnaĂźtre une petite unitĂ© bĂątie tout Ă fait complĂšte et exceptionnellement conservĂ©e jusquâau niveau des fenĂȘtres [1]. Cet ensemble installĂ© dans des terrains rocailleux et pentus a nĂ©cessitĂ© des moyens importants pour son installation. Lâoccupation du sol de la Valli de Morteriis Ă lâĂ©poque mĂ©diĂ©vale En noir les constructions actuellement habitĂ©es En hachure les bĂątiments mĂ©diĂ©vaux dĂ©truits ou ruinĂ©s En grisĂ© le bassin cultivable de MortiĂšs emprisonnĂ© dans les massifs calcaires En caractĂšres italiques les mentions et leurs dates En petits caractĂšres droits les appellations contemporaines, et, entre guillemets, les noms donnĂ©s aux sites mĂ©diĂ©vaux - Equidistance des courbes 50 m Nous repoussons une premiĂšre interprĂ©tation possible qui serait celle dâune unique structure de dĂ©fense liĂ©e au chĂąteau de Montferrand relativement proche, de vocation non productive, en raison dâune position peu stratĂ©gique et du choix dâimplantation prioritaire Ă lâemplacement dâune grotte existante pour faire office de cellier. Il semble quâil faille repousser Ă©galement la dĂ©termination dâune ferme Ă vocation agricole exclusive en raison des terrains totalement incultes sans amĂ©nagements humains considĂ©rables, au moins aux dĂ©buts dâune installation. Nous proposons donc ici la mise en place au cours du XIIe ou au dĂ©but du XIIIe siĂšcle dâaprĂšs les cĂ©ramiques "oxydantes polies" dâune structure de production et dâhabitation rurale, peut-ĂȘtre Ă lâĂ©chelle dâune famille libre et agréée par les pouvoirs en place, et donc situĂ©e Ă un certain niveau de la hiĂ©rarchie sociale. La "ferme" aurait Ă©tĂ© basĂ©e sur une vocation pastorale prioritaire, mais a dĂ» aussi entretenir des lopins en terrasses il faut remarquer la prĂ©sence de tels amĂ©nagements dĂ©gradĂ©s dans le sous-bois au long des pentes en contrebas des constructions pour les cultures vivriĂšres nĂ©cessaires au groupe humain, tout en se souciant de sa propre protection par certains amĂ©nagements dĂ©fensifs. A la fois sĂ©parĂ© de lâhabitat humain tout en sâen trouvant trĂšs proche, le corps de bĂątiment de lâest que nous interprĂ©tons comme une Ă©table ou bergerie, alimenterait fort bien la vocation pastorale. Dans un second temps, Ă la suite du profit de la propriĂ©tĂ©, et peut-ĂȘtre aussi en raison de lâagrandissement du groupe humain, un second bĂątiment dâhabitation a Ă©tĂ© accolĂ© au premier, probablement au cours du XIIIe ou au XIVe siĂšcle dâaprĂšs les cĂ©ramiques les plus tardives "vernissĂ©es de lâUzĂšge". Enfin, cet ensemble qui nâest plus du tout repĂ©rable sur la carte de Cassini, pas plus que sur le "cadastre napolĂ©onien", ni au niveau des bĂątiments ni Ă celui du dĂ©coupage cadastral des terres mises en culture, aurait Ă©tĂ© abandonnĂ© vers les XIVe ou XVe siĂšcle compte tenu de lâabsence de cĂ©ramiques de datation postĂ©rieure, de lâeffacement gĂ©nĂ©ralisĂ© du parcellaire et de lâenvahissement des lieux par la forĂȘt. Sur le plan des mentions, F. Hamlin [2], rattache au gros domaine agricole actuellement appelĂ© MortiĂšs et prĂ©sent en bordure dâune plaine fermĂ©e, un peu au nord de St Jean-de-Cuculles, et trĂšs peu au sud de la ferme Ă©tudiĂ©e 300 m, une unique mention Mansus de Morteriis, de 1258, qui accompagne celle de Valli de Morteriis Cartulaire de Maguelonne fig. 5. Cet Ă©tablissement toujours en activitĂ©, appelĂ© "Mortiers" en 1759, semble homogĂšne dans sa construction et prĂ©sente une porte principale datable du XVIIe siĂšcle. Il pourrait Ă©ventuellement rhabiller une construction plus ancienne, Ă moins quâil ne prenne le relais, avec un dĂ©placement, de lâancien MortiĂšs. Comme nous avons en fait reconnu actuellement deux fermes mĂ©diĂ©vales inĂ©dites en bordure du bassin, celle-ci, juste au nord, et une seconde Ă mĂȘme distance vers lâest, il est difficile de rattacher avec certitude la mention ancienne avec la ferme de "MortiĂšs nord", dâautant plus quâen 1248 sont signalĂ©s comme dĂ©pendances du chĂąteau de Montferrand un certain nombre de noms de manses et dâĂ©tablissements qui nâont jamais pu ĂȘtre localisĂ©s territorialement, tels les manses de Podio Gayrus, de Federia, de Rocaroya, de Devesas, de Escaleta, le mansus Rolandus et lâAppenaria de Vivo, que nous avons retrouvĂ©s Ă travers un dĂ©pouillement probablement incomplet de lâouvrage de F. Hamlin. Ce qui paraĂźt certain câest que la ferme reconnue existait bien Ă la date de la mention et que, petite unitĂ© dâexploitation rurale dâassez courte durĂ©e, elle aurait fort bien pu nâĂȘtre mentionnĂ©e quâune fois, alors que sâil existait un gros domaine Ă la mĂȘme pĂ©riode celui-ci aurait probablement Ă©tĂ© mentionnĂ© Ă plusieurs reprises dans les cartulaires des XIIIe et XIVe siĂšcles comme câest le cas pour les manses dâune certaine importance, ceci avec dâautant plus dâĂ©vidence que la dĂ©nomination est bien typĂ©e et quâelle sâest conservĂ©e dans le temps. Cette petite ferme, un manse ou une appenaria de lâĂ©poque mĂ©diĂ©vale, nâest en fait pas du tout isolĂ©e territorialement, elle sâintĂšgre dans un vaste complexe dâoccupation humaine se dĂ©veloppant Ă la mĂȘme pĂ©riode, aux pieds mĂȘme du chĂąteau de Montferrand, sur les avants-monts du Pic St-Loup. En effet, cette annĂ©e mĂȘme, au cours dâune enquĂȘte de terrain relativement poussĂ©e, une bonne vingtaine dâĂ©tablissements de diffĂ©rents types et souvent assez bien conservĂ©s, ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s dans les bois de chĂȘnes verts qui ont recouvert intĂ©gralement lâancien parcellaire agricole tout autant que les habitats. La conservation des constructions est telle quâil est souvent possible de proposer, sans aucune fouille ni nettoyage, un relevĂ© plus ou moins complet des structures et une interprĂ©tation de lâensemble. Parmi les diffĂ©rents types dâinstallations on soulignera des constructions monumentales devant dĂ©pendre directement du chĂąteau, mais aussi lâexistence dâunitĂ©s rurales de dimensions variĂ©es et celle, enfin, de petites maisons, ou loges, Ă simple corps rectangulaire dâune trentaine de m2, assez semblables Ă la ferme de MortiĂšs Nord dans son premier Ă©tat, et installĂ©es aussi au milieu des pentes rocheuses particuliĂšrement ingrates. Lâeffacement presque total et rapide, au XIVe siĂšcle, semble-t-il, de cette communautĂ© vraisemblablement liĂ©e au pouvoir seigneurial de Montferrand, au profit probable de zones plus proches des terres cultivables de la Val de Montferrand, a laissĂ© en place un vĂ©ritable conservatoire de la civilisation mĂ©diĂ©vale, suite Ă lâabandon des cultures et Ă la non rĂ©cupĂ©ration des matĂ©riaux de construction en raison de lâĂ©loignement des nouveaux habitats.
Je vous emmĂšne aujourdâhui dans le dĂ©partement de lâHĂ©rault, Ă lâOuest de Montpelier, dĂ©couvrir quelques routes sympathiques et sites naturels de toute beautĂ© Nous allons dâabord dĂ©couvrir la route du Pic Saint Loup, puis les gorges de lâHĂ©rault, et enfin le Cirque de Navacelles. La balade fait 140km. Il vous faudra 4h00 pour la rĂ©aliser si vous prenez le temps de profiter du paysage. Un peu plus si vous vous arrĂȘtez sur une terrasse au soleil ou si vous profitez de lâinstant prĂ©sent et faites une petite sieste sous un arbre au bord de lâeau⊠Vous trouverez comme dâhabitude le lien pour tĂ©lĂ©charger le roadbook Ă la fin de cet article. La ballade du jour dĂ©bute Ă Saint Hyppolyte du Fort, charmant village situĂ© au Sud des CĂ©vennes, oĂč lâon prend la direction du Sud sur la D25 Cette petite dĂ©partementale vous permet de prendre un peu de hauteur pour admirer le paysage alentour. On arrive ensuite Ă Pompignan, accueilli par un sublime alignement de platanes. Le genre de chose que lâon voit de moins en moins hĂ©las. Ceux-ci ont survĂ©cu pour lâinstant Ă la fiĂšvre des hygiĂ©nistes qui, considĂ©rant ces arbres comme trop dangereux aux bord de nos routes, dĂ©cident de les faire disparaĂźtre Ă coup de tronçonneuse. On prend ensuite de lâaltitude en passant la crĂȘte de Taillade pour arriver sur la Montagne du Causse. Le roadbook du jour nous mĂšne ensuite Ă la Montagne dâHorus, que nous franchissons en profitant dâune vue exceptionnelle sur la vallĂ©e. AprĂšs avoir passĂ© ValflaunĂšs, on aperçoit sur la droite de la route le Pic St Loup. Il sâagit de la montagne situĂ©e Ă gauche sur la photo ci-dessous. A droite de la photo on observe la montagne de lâHorus qui lui fait face. Le Pic St Loup est le plus haut sommet du dĂ©partement de lâHĂ©rault. On la compare dâailleurs parfois Ă la Ste Victoire, dont je vous parlais dans cet article. Si vous dĂ©cidez de grimper le Pic St Loup pour rejoindre son sommet Ă 658m dâaltitude, vous dĂ©couvrirez Ă cet endroit une grande voix de fer et un ancien ermitage. Au sommet du Pic du Loup se trouve le chĂąteau de Montferrand se dresse depuis 1108 sur la crĂȘte est du pic Saint-Loup, Ă lâemplacement dâun ancien castel romain. Il est accessible Ă pied grĂące Ă un sentier qui grimpe Ă flanc de colline 45 minutes environ depuis le parking Ă Saint-Mathieu-de-TrĂ©viers. Aujourdâhui en ruine, le chĂąteau prĂ©sente des vestiges de murs et de tours. Les caves voĂ»tĂ©es sont accessibles et assez bien conservĂ©es. Les abords du chĂąteau de Montferrand sont assez dangereux le cĂŽtĂ© nord est une falaise vertigineuse et quelques trous bĂ©ants donnent directement dans les citernes du chĂąteau⊠3 mĂštres plus bas. Source wikipĂ©dia La route va nous faire passer entre ces deux sommets AprĂšs avoir passĂ© ce petit massif montagneux, la vue se dĂ©gage sur la vallĂ©e suivante, et le village de Saint Martin de Londres vers lequel on se dirige. a descente est de toute beautĂ©, et la route vous offre des virages au revĂȘtement parfait qui ne laisseront pas indiffĂ©rents les amateurs de prise dâangle sur deux roues. On arrive Ă St Martin de Londres. Le village est centrĂ© autour de sa place des Platanes oĂč vous pourrez observer des arbres centenaires. Vous trouverez Ă©galement sur la place le bar des touristes, fort justement nommĂ©, et qui vous permettra de faire une pause bien apprĂ©ciable en terrasse. NâhĂ©sitez pas ensuite Ă vous diriger dans les petites ruelles Ă©troites de ce village traditionnel⊠Vous pourrez notamment y dĂ©couvrir les merveilles architecturale que la ville a conservĂ©es. On y voit notamment ses remparts du xive siĂšcle et, pour partie, lâancien enclos seigneurial du xiie siĂšcle, le vieux fort, dont il subsiste une porte. LâĂ©glise paroissiale construite par les moines de St Guilhem le DĂ©sert occupe le centre, tandis que le presbytĂšre occupe lâancienne maison claustrale au-dessus des restes dâun porche. Le noir et blanc câest sympa mais rien ne vaut la couleur pour mettre en Ă©vidence la beautĂ© de la flore qui en cette pĂ©riode printaniĂšre revĂȘt sa plus belle robe ! A Saint Martin ne prenez pas la route classique pour repartir du village. Il faut entrer dans celui-ci pour ensuite prendre la petite D122. Cette route magnifique vous permettra de prendre un peu de hauteur pour admirer la campagne environnante. Le roadbook nous emmĂšne ensuite dans les gorges de lâHĂ©rault, que lâon aperçoit au fond de la vallĂ©e. La route est sublime, large et offrant un bitume vous invitant soudainement Ă lĂ©gĂšrement hausser le rythme⊠La route va ensuite se resserrer pour vous permettre de profiter davantage du paysage. On suit le cours du fleuve sur une magnifique route qui ça et lĂ vous offre une belle vue sur la riviĂšre situĂ©e en contre bas. LâHĂ©rault parcourt 147km depuis sa source situĂ©e au Mont Aigoual dans les CĂ©vennes. Jâai eu lâoccasion de vous parler du Mont Aigoual dans cet article. Le fleuve se jette ensuite dans la mer MĂ©diterranĂ©e Ă Agde. Le dĂ©bit du fleuve est trĂšs irrĂ©gulier suivant les saison. Si comme moi vous passez dans le coin au printemps, le dĂ©bit de la riviĂšre est important. Mais en pĂ©riode estivale lâeau se fait trĂšs rare dans cette rĂ©gion plutĂŽt aride. En revanche en septembre et octobre, au moment des cĂ©lĂšbres orages cĂ©venols, la riviĂšre peut se transformer en quelques heures en un cours dâeau en furie qui emporte tout sur son passage ! Bien sĂ»r si vous passez par lĂ en Ă©tĂ©, nâoubliez pas de prendre votre maillot de bain dans vos bagages ! Lâendroit est idĂ©al pour piquer une tĂȘte et se rafraichir lors des pĂ©riodes de fortes chaleur. On peut aussi sây arrĂȘter pour pique niquer et faire une sieste Ă lâombre dâun chĂȘne. AprĂšs avoir passĂ© le village de Causse de la Selle, la route vous offre quelques courbes magnifiques ! Mais il faut savoir raison garder, surtout en pĂ©riode estivale oĂč le flux de touristes est important. On arrive ensuite au village de St Guilhem le DĂ©sert. Il sâagit lĂ dâun hot spot touristique de la rĂ©gion ! Le nom de ce village est liĂ© aux pratiques paysannes datant dâavant le XXe siĂšcle. Ces pratiques dâĂ©levage et de rĂ©colte du bois pour le chauffage, qui avait conduit Ă une rarĂ©faction de la vĂ©gĂ©tation dans cette rĂ©gion. Lâexode rural a ensuite permit Ă la nature de reprendre ses droits, et la forĂȘt a de nouveau poussĂ© dans la rĂ©gion. Voyant les hordes de touristes qui se dirigeaient vers le village le jour de mon passage, jâai prĂ©fĂ©rĂ© renoncer Ă y aller pour prendre quelques photos. Mais je vous invite chaudement Ă partir Ă la dĂ©couverte de ce bourg mĂ©diĂ©val ! Il y a notamment une superbe place avec quelques terrasses et une superbe Ă©glise Ă visiter. AprĂšs St Guilhem on poursuit notre route dans les gorges qui se resserrent petit Ă petit jusquâĂ lâembouchure qui vous donne une magnifique vue sur la plaine situĂ©e juste avant la mer MĂ©diterranĂ©e. Dâun coup les montagnes disparaissent et laissent place Ă une plaine oĂč lâon a une vue imprenable sur le Pont du Diable Autrement appelĂ© pont du Gouffre noir ou pont du Gour noir, son nom tient Ă une lĂ©gende concernant sa construction. Celle-ci prĂ©tend que durant la construction du pont le diable venait la nuit dĂ©faire tout le travail effectuĂ© durant la journĂ©e par les ouvriers. Ces derniers excĂ©dĂ©s dĂ©cidĂšrent de conclure un pacte avec le diable. Celui-ci pourrait prendre la premiĂšre Ăąme qui passerait le pont une fois celui-ci terminĂ©. Mais comme aucun homme ne voulu traverser, il firent passer un chien sur le pont. Cela mit le diable hors de lui ! Il tenta de dĂ©truire lâĂ©difice sans y parvenir, et se jeta finalement dans lâeau. La suite de notre roadtrip nous emmĂšne le long du massif montagneux du Mont St Baudille. ArrivĂ© au petit village dâArboras, nâhĂ©sitez pas Ă vous mettre en terrasse dans son original cafĂ© atelier ! Une ambiance du tonnerre, dĂ©paysante Ă souhait, et un accueil trĂšs chaleureux. La petite D9 est savoureuse ! Un bitume parfait et de petits virolos sympathiques qui vous mĂšnent Ă flanc de colline admirer le paysage des collines environnantes. Jâai essayĂ© de trouver la petite D9E10 qui partait Ă droite pour rejoindre le Mont St Baudille, mais jâai du passer devant sans mâen apercevoir. Et comme au loin les nuages menaçants pointaient le bout de leur nez, jâai prĂ©fĂ©rĂ© continuer ma route⊠Si vous passez dans le coin nâhĂ©sitez pas Ă monter lĂ -haut, la vue y est parait-il magnifique ! Vous pouvez Ă©galement tourner Ă gauche sur la D153 pour faire un aller et retour afin de voir le PrieurĂ© St Michel de Grandmont qui est magnifique. La route longe le Mont Saint Bodille et vous offre une superbe vue sur la vallĂ©e. Je vois au loin les orage printaniers qui avancent Ă grands pas dans ma direction. Aurai-je le temps dâarriver sans me prendre une averse ? Le suspens est Ă son comble⊠Par chance je passe sur lâautre versant et les pluies printaniĂšres ne sâabattront pas sur moi cette fois-ci ! Direction le Cirque de Navacelles pour la suite de cette magnifique balade. La route qui descend dans le Cirque de Navacelles est trĂšs petite. En pĂ©riode touristique il vaut mieux ĂȘtre prudent car il nâest pas rare de croiser un type en sens inverse au volant de son camping car en train dâadmirer le paysage⊠Lâambiance dans ce village encaissĂ© est assez particuliĂšre. Si vous cherchez une terrasse ombragĂ©e et une place animĂ©e vous risquez dâĂȘtre déçu. Lâendroit est plutĂŽt sauvage ! Si vous cherchez une possibilitĂ© de logement dans le village, jâai eu lâoccasion de sĂ©journer une nuit dans la chambre dâhĂŽtes LâOustal del PassagaĂŻre », que je vous recommande chaudement . Repas fait maison et literie de qualitĂ©. Mais surtout une ambiance chaleureuse autour de la table ! Jâai passĂ© une trĂšs bonne soirĂ©e dans cet Ă©tablissement, et une excellent nuit bien reposante. Le petit plus Ă©tant quâau fond du Cirque de Navacelles il nâest pas Ă©vident dâavoir du rĂ©seau, ce qui est top quand on veut faire une petite coupure avec ce monde de fous⊠On va ensuite remonter lâautre versant du cirque, qui selon moi est vraiment le plus beau et offre les plus beaux paysages dignes dâun parc naturel de lâOuest amĂ©ricain. La vue est magnifique !! ArrivĂ© en haut vous pouvez aller voir le panorama au point sublime, et vous disposez Ă©galement dâun restaurant si vous voulez faire une pause repas ou simplement vous dĂ©saltĂ©rer en terrasse. Vous avez ensuite deux options pour finir ce roadbook Option 1 continuer sur la D173 et repartir sur le plateau Option 2 faire demi tour et repartir dans le Cirque pour redescendre de lâautre cotĂ© sur la sympathique D25 en direction de Ganges mon option prĂ©fĂ©rĂ©e VoilĂ câest la fin de ce pĂ©riple qui je lâespĂšre vous a donnĂ© envie dâaller voir cette magnifique rĂ©gion. NâhĂ©sitez pas Ă me contacter si vous voulez des infos sur le coin ! CLIQUEZ ICI POUR TELECHARGER LE ROADBOOK Pour transformer les liens GoogleMaps ci-dessous et les intĂ©grer dans votre GPS câest trĂšs simple ! Suivez donc les Ă©tapes suivantes 1- TĂ©lĂ©chargez ITN Converter 2- Copiez lâURL de GoogleMaps 3- Ouvrir fichier » et coller lâURL en modifiant le lien Googlemaps dans le format de votre GPS Câest simple, rapide, et cela vous permettra donc de vivre une expĂ©rience sympathique sur ces routes magnifiques !Jesais aujourdâhui que je ne veux pas seulement ouvrir un restaurant, mais crĂ©er des points de rencontre, un univers, une signature : JâADORE. Mon objectif ? Combler et ravir chacun et chacune avec des plats Ă©laborĂ©s Ă partir de produits de rĂ©gion, issus en particulier du terroir qui me tient Ă cĆur : le Grand Pic Saint Loup. Photo non contractuelle. MillĂ©sime vendu 2017 ĂpuisĂ© En quelques mots ... Esprit. Le vin Esprit est un vin Rouge produit dans la rĂ©gion Languedoc-Roussillon en France, par Mas Peyrolle. Ce millĂ©sime 2017 est issu de l'appellation Pic Saint-Loup. Il est vendu sur Twil au prix de 15,70 ⏠la bouteille de 75cl, dĂšs le minimum de 6 bouteilles. Sa tempĂ©rature de dĂ©gustation idĂ©ale est de 16°. Son producteur, Mas Peyrolle, produit 22 vins disponibles Ă l'achat. La dĂ©gustation L'oeil D'une couleur rubis. Le nez Cette cuvĂ©e vous enchantera avec son nez de garigue, de griotte et de rĂ©glisse. Vin Animal EpicĂ© FruitĂ© La bouche La bouche ample et soyeuse possĂšde une trĂšs belle persistance aromatique. Vin Long Souple Fiche Technique CĂ©pages Grenache, Mourvedre, Syrah Terroir AdossĂ© aux premiers contreforts des CĂ©vennes, le vignoble plonge ses racines dans une palette de sols extrĂȘmement variĂ©s calcaires durs, calcaires tendres, conglomĂ©rats, dolomies, Ă©boulis, calcaires fluviales et marnes. Accords Mets & Vins Viandes Magrets de canard, viandes rouges, braisĂ©es ou grillades, cĂŽtes de boeuf. Mas Peyrolle Mas Peyrolle est un domaine situĂ© dans la rĂ©gion Languedoc-Roussillon en France, et qui produit 0 vins disponibles Ă l'achat, dont le vin Esprit 2017.
Commeune Ăvidence Pic-Saint-Loup is a Red Wine produced by Bernard Magrez in Pic-Saint-Loup (đ«đ· France). Region. Pic-Saint-Loup. Best packs Haweskoâs Finest Rot. âïž 5.0.Bernard Magrez Comme Une Ăvidence 2017 Garnacha et Syrah DEGUSTATION Vue couleur cerise trĂšs haute intensitĂ© aromatique ĂbĂ©nisterie, liqueur de fruits, d'Ă©pices, de cuir et de Avec une bonne entrĂ©e, des notes fruitĂ©es et Ă©picĂ©es poivre. Finale longue et enveloppants. Tanins matures et Pic Saint Loup Languedoc Roussillon, France.VIGNOBLE Cave Ă vins Bernard Grenache et de le vieillissement en cuves d'acier La rĂ©colte se fait manuellement. Despalillado raisins mĂ©caniques. Fermentation en cuve inox avec contrĂŽle de la tempĂ©rature. Bazuqueos. Pendant 20 Ă MacĂ©ration 22 METS-VIN pour accompagner l'agneau rĂŽti, la viande rouge grillĂ©e, la viande blanche, cĂŽtelette de porc, des salades complexes, risottos, riz avec de la viande braisĂ©e de viande, de poisson blanc et lĂ©gumes DE SERVICE 16-18 ° CDEGRĂ D'ALCOOL 14% Voir plus